Comment aborder le final de L’Attaque des Titans?! En sniffant du café ? Sous baxter ? L’œuvre de Hajime Isayama est si dense qu’une heure ne suffit pas afin de l’analyser… par chance, les membres de votre site préféré se prêtent au jeu ! Ils répondent à trois questions. Il s’agit de connaître la force de SNK, son message et leur état mental à la fin de l’aventure. Savourons également des chansons symbolisant le manga titanesque. Bonne écoute.
brunoaleas, Pierre Reynders et anti.cons / Générique Clément Trouveroy
Tracklist Rage Against The Machine – « Know Your Ennemy »
System Of A Down – « Soldier Side »
Elliott Smith – « No Name #2 »
Demon Slayer (titre original : Kimetsu no Yaiba) explose littéralement les ventes de mangas ! Il en va de même pour l’industrie de la japanimation avec son dernier film en date. Au Japon, le récit se termine pourtant en 23 volumes l’année dernière. L’aventure s’achève mais une question demeure : pourquoi, mais surtout comment réussit-elle à vaincre One Piece en 2020, en étant première du classement des ventes japonaises de mangas ?
Aimer la vie est facile quand vous êtes à l’étranger. Là où personne ne vous connaît, vous tenez votre vie entre vos mains, vous êtes maître de vous-mêmes plus qu’à n’importe quel moment. -Hannah Arendt
Cette citation pourrait s’apparenter au personnage de Vash lorsqu’on prend connaissance de ses origines. Ce n’est point le cas. Notre protagoniste traîne sur une planète désertique, où brûle deux Soleils, où prévaut souvent la loi du plus fort. Il évolue dans un univers assez dur, mêlant les codes de la science-fiction et du western. Sa prime à 60 milliards de double dollars tombe lorsqu’il détruit la ville de July. Sauf que Vash n’a rien d’un monstre. Il subit une cruauté environnante qui ne cesse de l’entraîner vers de nombreuses catastrophes. Dès lors, les peuples lui collent l’étiquette de l’Ennemi Numéro 1. Heureusement, ses capacités à se défendre sont hors normes. Suffisent-elles à réduire le nombre de victimes sur son passage ? Pas vraiment.
Trigun est empreint d’une grande tristesse construisant quelques réflexions quant aux choix existentiels. Est-ce une bonne raison de mater cet anime ? Bien sûr, mais pas seulement ! Une caractéristique marque énormément l’esprit. Je pense à l’exploitation du thème propre à la bonté. L’œuvre développe un message de paix. Son principal émissaire n’est nul autre que Vash The Stampede. Même s’il est accompagné de compagnons au cœur d’or, le géant rougeâtre s’élève au-dessus de la foule en respectant une éthique, à savoir, chaque vie a son importance. Qui sommes-nous pour décider du sort d’autrui ? Notre protagoniste suit un principe clair et net : supprimer une vie équivaut à détruire l’avenir de tout un chacun. Symbolise-t-il la figure héroïque au sens le plus pur du terme ? Difficile de l’admettre à 100%. En tout cas, il s’en approche à grand pas.
Vash est sans doute mon personnage préféré toute œuvre confondue. A défaut de chercher à comprendre l’ennemi, il cherche d’abord à se comprendre soi-même. Il le fait aussi à travers tout ce que son passé lui a enseigné. Il a sa propre philosophie. ‘Trop bon, trop con’, voilà comment définir celui qu’on surnomme pourtant Le Typhon Humanoïde. Sa bonté passe par le fait qu’il soit maladroit, profondément gentil, comique et doté d’une sagesse digne des plus grands ermites. Il aime son prochain. Un charisme inégalé est également à prendre en compte ! -anti.cons
Revenons aux pensées d’Hannah Arendt. Après la Seconde Guerre mondiale, la philosophe allemande analyse les origines du totalitarisme. L’idéologie de la terreur repose notamment sur une conviction : tout est permis, tout est possible. Cette description colle parfaitement à l’antagoniste de Trigun, Knives. Ce dernier est aux antipodes d’un Vash bienveillant, dont l’amabilité n’a pas de limite. Il désire montrer sa supériorité, loin des habitudes et envies des mortels. Cette némésis semble vide de pensées et moins bien écrite que le reste des personnages. Parfois, il n’en faut pas plus afin de dévoiler la personnification du Mal. Il s’agit là d’une vision assez bornée face à une ouverture d’esprit. L’un méprise l’humain, l’autre, malgré les bains de sangs sur sa trajectoire, ne perd jamais foi en l’humanité… c’est beau, putain.
La musique, les affrontements, les dialogues, tant de points positifs sont à énumérer. Je préfère honorer la sagesse qui transpire de chaque épisode. Que d’émotions ! Trigun est bel et bien une pièce majeure de la japanimation. Il apparaît tel un essai à mettre entre toutes les mains.
Out of Time est le premier EP de Suber Oaks, groupe liégeois d’indie rock tout fraichement né – oui, début 2020 c’est récent, les mois de confinement ne comptent pas. Premier EP donc, premiers pas dans la cour des grands, premier contact avec le public.
Enfin premier contact, c’est beaucoup dire : vous connaissez peut-être déjà trois de ses membres du groupe tribute d’Arctic Monkeys, Dandelion & Burdock (pour les habitués de l’Unifestival de Liège, ils y ont joué lors de l’édition 2019). Le groupe nous a aussi bien fait mariner avant la sortie de l’EP début avril. En effet, deux titres ont été diffusés sur Youtube il y a déjà un an, tout ça pour prendre le temps de se construire une petite fanbase avant de balancer la sauce. Continuer la lecture →
La fin du monde est un vaste sujet. Loin de moi l’idée de jouer les Greta Thunberg du dimanche. Notre chute n’est pas à nier. Pas besoin de balancer des chiffres menant à une déprime certaine afin de le comprendre. Parmi les fléaux terriens, citons les feux de forêts, les tsunamis et les trous dans la couche d’ozone. Sans compter les nombreux ouragans qui s’abattront sur nos territoires. Le réchauffement climatique réserve bel et bien des catastrophes. A quoi s’ajoutent des foules capitalistes qui consomment trop et trop vite.
Les confinements imposés par diverses nations freinent-ils les dangers environnementaux ?
La course à la mondialisation semble bien plus difficile à arrêter. Dernièrement, le navire coincé au canal de Suez le prouve sans nul doute. D’ailleurs, les humains ont une sacrée envie de survivre dans leur petit confort. Comme si nous devenions les putes des GAFAM.
Le confinement, c’est la grande victoire du monde virtuel. Il fait beau dehors, il n’y a pas d’avion, les oiseaux s’en donnent à cœur joie, le potager attend, et je reste cloîtré comme un con dans l’électronique, à tapoter sur un clavier. -Pablo Servigne (Wilfried n°12)
L’auteur oublie un point important : on peut s’en sortir à l’aide de la musique !
Découvrons trois tueries spatiales qui donneront envie de danser avant l’Apocalypse.
Rone – Rone & Friends
Pour l’amour de la drogue.
J’ai du flair. J’avais rédigé un article sur la scène electro de France qui bouillonne ces derniers temps. Une œuvre confirme encore ce constat.
Rone arrive pile poil au moment où les artistes de Molière sont au top de leur forme. Via son nouvel album, il réunit la crème de la crème : la punk Jehnny Beth, les poètes d’Odezenne, l’écrivain Alain Damasio et j’en passe ! Chaque morceau s’enchaîne extrêmement bien. Erwan Castex pose ses tripes sur ce projet aux multiples facettes. A l’instar des personnages de sa pochette, nous planons vers d’autres cieux plus radieux.
De La Groove – EQUILIBRIUM
Pour l’amour de la danse.
Souhaites-tu enflammer la piste de danse ? Savoure la compilation du label français De La Groove ! Elle s’écoute notamment sur Soundcloud et Spotify. De quoi sauter de joie, porté par la zic de 6 artistes internationaux, au carrefour de la house et du funk.
Avec plus de 2.000 vinyles vendus en 3 ans et plus d’une cinquantaine de soirées, De La Groove est à suivre de près. Je vous laisse avec « Kissin’ (Club) », parfait pour les fans de Modjo et Crystal Waters !
Shlohmo – Dark Red
Pour l’amour de la collapsologie. Dark Red de Shlohmo ne date pas d’hier. L’opus de 2015 est un must pour tout passionné d’électro. Un classique pour certains, un indémodable pour d’autres. L’instru est lourde. Elle manipule énormément des graves sonorités tout en étant… quasi démoniaque. Le jeune Américain signe peut-être son œuvre la plus complète. Celle-même qui a fédéré plusieurs personnes prêtes à se faire tatouer l’illustration de l’album. Ces 11 titres suffisent à nous baigner en eaux troubles. Non pas à cause de la fonte des glaces, mais bien grâce à une homogénéité instrumentale qui sonne de façon unique.
On dit qu’il existe deux types d’artistes : les jardiniers et les architectes. Les premiers créent de manière désorganisée, laissant les idées voyager entre leurs deux oreilles, voguer au gré du vent et, peut-être, germer dans une des terres fertiles de l’imagination.
La méthode des deuxièmes est radicalement différente. L’architecte construit ses œuvres comme on construit une tour : d’une idée viennent les plans, des plans vient la structure, puis seulement, la construction. L’architecte sait où son œuvre va atterrir avant même son instrument. Bien avant l’atterrissage de la plume ou du pinceau sur le support de création. Bien sûr, une méthode n’est pas supérieure à l’autre. Il ne s’agit-là que de différences dans la façon d’aborder la création. De plus, c’est une division dichotomique, qui n’est à considérer que de manière abstraite dans un milieu aussi vague et riche que la création artistique.
Mais les œuvres, parfois, se retrouvent empruntes d’un style correspondant plus à un extrême qu’à un autre. Là où le style jardinier pourrait être décrit par des termes tels que « vaporeux »,
« vague », ou « déstructuré », le style de l’architecte est synonyme d’un nom : Wes Anderson.Continuer la lecture →
Donatella Ruolo invite Bruno lors d’une émission radio centrée sur la belgitude. Une courte interview se produit alors entre l’étudiante de l’Ecole de Journalisme (UCLouvain) et le rédacteur en chef de JCCLM. Ce dernier en profite pour décrire moult sujets : l’aventure sur la toile, la particularité du webzine et l’absurde actualité.
Voici un passage à la radio pour le Poivre et Sel. Sans langue de bois. Sans verser une seule larme de crocodile. Bruno exprime ses pensées chez LouïZ.
Bonne écoute, les jésuites ! (merci Dona)
Depuis des années, Feu! Chatterton construit son cocon. A la sortie de son troisième album, tout devient plus limpide. Palais d’argile apporte une véritable richesse sonore à la scène française.
Ce même cocon est peut-être à l’image de l’idée du club de Bagarre. On y accepte tout et tout le monde : les rockeurs puant le tabac des beaux jours, les possédés vibrant sur l’electro, et surtout, les amoureux des lettres. Le nouvel album des Français fédère grâce à une poésie portant un regard sur l’époque contemporaine. Arthur Teboul parle d’écran total, de message à porter à la mer, d’ombres et de rêves. Le dandy assume d’avantage ses envolées lyriques et ses contes n’ennuient jamais. Sa poésie permet de s’imaginer plusieurs histoires originales.
Est-ce que « L’homme qui vient » décrit un inconnu dont les ambitions le dépassent ? Est-ce que « Laissons filer » exprime le besoin de placer la Nature au centre de nos préoccupations ? Inutile de se lancer dans des débats stériles. Il n’existe point une et une seule interprétation de ces textes. Feu! Chatterton peint diverses images aussi abstraites qu’universelles. A leur écoute, nous nous changeons en de simples fugitifs. Nous jouissons du confort linguistique et instrumental d’une bande au sommet.
Les jeunes musiciens s’aident d’Arnaud Rebotini afin de jouer sur différents terrains. Le personnage est notamment connu pour faire l’amour aux machines.
Ce qui n’empêche pas Feu! de se méfier des dérives technologiques.
On est dans une société où le mot ‘‘accélération’’ est central. Quand on fait de la physique, c’est un concept qu’on utilise beaucoup. Mais je ne sais pas s’il va bien aux humains. Alors, on est obligé de se poser et de prendre de la distance, de remettre un peu de lenteur, d’essayer de retrouver des forces apaisantes. C’est ce qu’on essaye de mettre dans ce disque. Ca vient vraiment de nos propres réflexions et problèmes face à ce monde liquide accéléré. –Sébastien Wolf
Le guitariste/physicien craint d’ailleurs un constat : les personnes deviennent de moins en moins sensibles. Palais d’argile questionne bel et bien nos désirs et notre évolution. Parmi ces inquiétudes, une interrogation demeurera toujours en tête.
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
« Monde Nouveau », au ton prophétique (écrit avant la période Covid-19), rappelle une espèce d’évidence : profitons de nos capacités pour réaliser nos rêves tant qu’il est encore temps. Qui souhaite disparaître à cause de loisirs superficiels ?
Il n’y a pas longtemps s’est déroulée La Semaine de la Musique belge. Pendant 7 jours, les artistes du pays ont été mis à l’honneur via, entre autres, des captations live et des playlists. Ce fut l’occasion pour beaucoup de réaliser à quel point la scène belge est foisonnante. Ce qu’on entend à la radio, ce n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus gros que celui qui a envoyé Leornado Di Caprio au fond de l’Atlantique.
Parmi toute cette faune musicale, j’ai découvert Ladylo, groupe de rock/flashpop (dixit leur compte Instagram). Mi-février, ils sortent leur deuxième album, Yet, It Is The Truth.
Œuvre incroyable, et ce pour plusieurs raisons.Continuer la lecture →