Les guerres résument l’échec de nos diplomates et politiciens. L’Organisation des Nations Unies est fondée pour assurer la paix après la Seconde Guerre mondiale. Au demeurant, elle est bien plus un observateur qu’un acteur de la scène internationale.
Pourquoi ? Le journaliste Con Coughlin confirme un triste constat. Le pouvoir de l’ONU est sapé par sa composition. De fait, Etats-Unis et Russie refusent de mettre un terme aux massacres en Ukraine et Palestine. Penser à ces injustices rend fou… heureusement, les musiques de Nicolas Michaux et Tom Odell offrent une évasion.
Tom Odell – Black Friday
A seulement 34 ans, Tom Odell en est déjà à son sixième opus, Black Friday. Quand il était plus jeune, il joue au sein d’un groupe nommé Tom & the Tides. Puis, il se lance dans une carrière solo parce qu’il ne voulait pas dépendre des gens… meilleure décision d’une vie ! Aujourd’hui, l’artiste aime fonctionner tel un écrivain. A savoir, écrire à travers plusieurs personnages. Sa manière de composer, là-aussi, est très particulière.
La plupart du temps, j’essaie de ne pas faire trop de prises. Souvent, c’est la première prise qui est gardée : je m’assois devant mon piano ou je prends ma guitare, et c’est cette prise qui est gardée. On n’utilise pas de métronome, c’est assez libre, une façon authentique d’enregistrer. Il y a des bouts qui semblent être des erreurs et d’autres qui sont plus consolidés, mais ce n’est jamais surchargé. –Tom Odell
J’adore ce goût pour l’instantanéité. Il me rappelle mes premiers enregistrements, face caméra, muni de ma guitare, ayant comme seule arme, ma voix. Au-delà de ça, Black Friday demeure un coup de cœur de l’année pour une raison précise. Si j’étais musicien, c’est un disque que j’aurais aimé composer.
Tom Odell réconforte avec ses mélodies chaudes et épurées, mais aussi, grâce à sa simplicité déconcertante.
Nicolas Michaux – Vitalisme
Chaque jour, je découvre de plus en plus de belles choses. C’est à rendre fou. J’ai tellement envie de tout faire, j’en ai la tête qui en éclate.
De qui est cette citation ? Jovanotti, auteur solaire ? Chris Martin, tête pensante de Coldplay ? Ou bien, Asa, personnage principal d’un manga de Naoki Urasawa ?
Réponse : Claude Monet (1840–1926). Il est chef de file de l’école impressionniste, art centré sur le plein-air et les couleurs vives. La couleur fut d’ailleurs l’obsession du peintre.
En est-il de même pour Nicolas Michaux ? Le multi-instrumentiste ne peint pas, mais partage une œuvre colorée, Vitalisme. « Chaleur Humaine » illustre brillamment son envie de fédérer. Dès lors, le chanteur transforme son malheur en bonheur.
Il s’agit avant tout d’un album lumineux. C’est une célébration de la vie. Souvent, quand les choses se compliquent sur le plan privé, les gens s’abandonnent corps et âme dans le boulot. C’est ce que j’ai fait. Alors que tout me déprimait, j’ai ressenti le besoin de faire quelque chose de bien, de positif. Chez moi, cela a pris la forme d’un disque. –Nicolas Michaux
Il en faut peu pour être heureux ? Aucune idée. Ce qu’on sait : à une époque où nos dirigeants sont plus foireux qu’une montgolfière en roue libre, Vitalisme tombe à pic ! Les chansons de Nicolas Michaux apportent une lumière certaine. Il faut lutter ensemble. Les paroles de l’artiste complètent la pensée de l’économiste Eloi Laurent. Ce dernier s’exprime dans le documentaire Animal (Cyril Dion, 2021).
Si vous interrogez les gens dans le monde sur ce qui importe le plus pour leur bien-être, c’est la santé. […] Quand vous interrogez les gens sur leur bonheur, ce sont les liens sociaux, avant le revenu, la santé, avant même l’éducation.
brunoaleas – Peinture ©Claude Monet