Musique

LA DURE A CUIRE #113

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

IAMWILL

J’ai besoin de me sentir vivre, de me sentir vivant. Des gens ont besoin de sauter en parachute. Moi, j’ai besoin de sauter dans le vide avec de nouveaux projets, des productions strictement jamais réalisées. Voilà, ici, je me retrouve seul avec un micro devant moi.IAMWILL

Searows

I could ask you who you think I am. But I don’t really wanna find out.

Fondry

Une question fut posée à Diego Leyder, ancien guitariste de BRNS, formant Fondry, un trio foufou. Quel est leur défi ? Sa réponse est claire et nette : D’oser se laisser beaucoup d’espaces de liberté, d’improviser…

brunoaleas

TOP ALBUMS COLDPLAY

Moon Music, nouvel album de Coldplay, établit un constat… ces musiciens devraient s’arrêter. Leur créativité s’essouffle. Mais ne jetons pas tous leurs disques !

5. Everyday Life

Il y a beaucoup de choses qui se passent dans le monde, à Paris, en Syrie. On se demandait ce que ressentait toutes ces personnes. On voulait comprendre en tant qu’humain. Là où vous êtes nés n’est pas votre destin. Votre vie est façonnée par l’endroit où vous êtes nés.
On essaye juste d’imaginer la situation dans laquelle d’autres personnes se retrouvent. Faire preuve d’empathie. Chris Martin, chanteur du groupe

4. X&Y

On sent l’ambition recherchée par nos gaillards. Violons et performances vocales marquent l’esprit. X&Y est un album dense. Chris Martin livre aussi de merveilleuses parties au piano. Malheureusement, il manque un je-ne-sais-quoi pour qualifier l’opus de singulier.

3. A Rush of Blood to the Head

Jadis, une question n’était pas à ignorer : Chris Martin et ses camarades deviendront les nouveaux Beatles ? Bien sûr, la réponse est négative. Ne partons pas fâchés. La discographie de Coldplay ≠ les œuvres si influentes des Scarabées.
Cependant, les premiers album du quatuor sont une merveille, tant ils regorgent de tubes à chanter ensemble ou seuls, déprimés ou enjoués.

2. Parachutes

Album de mon enfance, Parachutes est un apaisement total à savourer. On ne retrouvera plus jamais ce Coldplay, si acoustique, si intimiste, oui… peu importe. Cette première proposition demeure, par conséquent, unique dans leur discographie !
Je ne pleure pas pour invoquer un temps révolu. Fuck la nostalgie. Me voici juste relié à ces chansons par une magie inexplicable. Ca suffit amplement.

1. Viva la Vida or Death and All His Friends 

Viva la Vida signe définitivement une nouvelle ère pour Coldplay. Album clivant, certes, mais jouissif au possible. Ce succès international provient sans doute d’une aide apportée par le producteur Brian Eno. Plusieurs mélomanes annoncent alors la fin de Coldplay. Pourquoi ? Leurs compositions seraient désormais trop atmosphériques, trop éloignées des premières heures.
Néanmoins, l’aventure est une réussite. Les Anglais partagent une musique riche en émotions. L’ambiance épique de ‘Viva la Vida’. Danser pour la pluie, en écoutant ‘Lost?’. Bref, cordes baroques, sonorités hindoues, ou autres chants fédérateurs font du quatrième disque un exploit.

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #112

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Nicolas Michaux

Nos politiciens deviennent aussi pathétiques qu’un séparatiste serrant la pince du Roi. Heureusement, un artiste vient à la rescousse ! C’est Nicolas Michaux. Son nouvel album, Vitalisme, contiendra sûrement des chansons pleines de vie. La politique, c’est aussi danser.

Moorea

Nous délaissons rock, metal et stoner pour l’electro de Moorea. L’artiste vit dans une maison hantée. Se l’avouer, c’est l’accepter. Il n’y a pas plus dure à cuire !

ANNA

Via ‘Names’, ANNA démontre sa folie ludique. Comme un enfant qui n’en finit pas de s’amuser. Comment le deviner ? Ecoutez les cuivres, orgues, guitares électriques, crescendos et chœurs. Le groupe suit définitivement les pas des Beatles.

Oasis

Le reformation d’Oasis ne me fait ni chaud, ni froid. Par contre, sur les terres croates, un camarade me fait découvrir ‘The Masterplan’. Le titre sonne comme une dinguerie digne d’une musique 007. Son compositeur, Noel Gallagher, prouve à quel point Oasis pourrait viser plus haut, en termes de sonorités ! Il n’est jamais trop tard – au lieu de plagier, hein –.

brunoaleas

Travis Scott – Days Before Rodeo

Récemment, Travis Scott a retourné Internet avec un seul tweet : DAYS BEFORE RODEO, RE-RELEASING EVERYWHERE AUGUST 23. Et, le tweet était accompagné d’une vidéo, des images de la confection du projet. On y voit notamment Metro Boomin en studio avec Travis.

Voir ces images et réécouter la mixtape m’a rendu nostalgique d’une époque pas si lointaine des mixtapes. En effet, avant Spotify, Deezer et Apple Music, les artistes hip-hop sortaient des mixtapes pour faire patienter le public.

C’est quoi une mixtape ?

Il n’y a pas de réelle définition de ce qu’est une mixtape dans le hip-hop. Donc, je vais simplement résumer les différentes raisons d’être d’une tape.

Dans un premier temps, les artistes sortent des mixtapes pour faire attendre leurs publics dans la période avant la sortie d’un album. Ensuite, une mixtape peut également servir comme moyen de se faire connaître, car elle est gratuite. Elle peut également être une compilation des morceaux qui n’ont pas été retenus pour figurer dans l’album final. Enfin, du fait de sa gratuité, ce format permet aux artistes de sortir des morceaux contenant des samples non autorisés.

Days Before Rodeo

Nous sommes en 2014. A cette époque, Travis n’est pas du tout la star mondiale que le grand public connaît actuellement. Il ne compte qu’une mixtape, Owl Pharaoh (2013). Et, il vient seulement d’annoncer la sortie de son premier album nommé Rodeo. Dans ce contexte, celui qui se surnomme La Flame sort Days Before Rodeo.

C’est à ce moment-là que je découvre le rappeur natif de Houston (Sud des États-Unis). Je reçois une véritable gifle lors de ma première écoute. En effet, avec ce projet, l’Américain veut montrer de quoi il est capable. Pour ce faire, il fait appel à un producteur, une légende vivante, Mike Dean, et à un certain Metro Boomin. Avec ces deux producteurs à la manette, le projet s’inscrit assurément dans la lignée de ce qui se fait de meilleur à Atlanta, à cet instant précis de l’Histoire. En effet, dans le monde hip-hop, deux villes se sont toujours battues pour l’hégémonie sur le rap : New-York (côte Est) et Los Angeles (côte West). Mais, au début des années 2010, une nouvelle ville vient se mêler à la bataille : Atlanta.

Le meilleur projet de Travis Scott ?

Comme expliqué précédemment, une mixtape peut servir à présenter son univers musical. Et, Days Before Rodeo est assurément le projet où Travis veut montrer sa patte artistique. Il ne fait pas seulement que s’entourer de très bons producteurs. Il fait également appel aux meilleurs artistes de ce moment-là. Par exemple, dans le deuxième titre du projet, ‘Mamacita’, il invite Young Thug et Rich Homie Quan. Il fait également appel à Big Sean dans le single ‘Don’t Play’. Sans oublier, le groupe Migos, l’accompagnant dans le légendaire ‘Sloppy Toppy’.

Cette mixtape n’est pas seulement un rassemblement des Avengers d’Atlanta mais une démonstration de la maîtrise de son art par La Flame. Et, je vous conseille d’écouter ‘Basement Freestyle’ pour le comprendre.

Days Before Rodeo marque énormément d’auditeurs de rap US lors de sa sortie. Il symbolise une époque où le rap n’était pas encore si populaire, une époque où la créativité des artistes n’était pas bridée par l’envie de vouloir faire de la musique qui plaît au plus grand nombre.

Fortuné Beya Kabala

LA DURE A CUIRE #111

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Tramhaus

Moi, j’aime l’énergie. Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est ressentir des émotions fortes à des concerts. Les Néerlandais de Tramhaus seront-ils à la hauteur ? Quand je mate le clip de ‘Ffleur Hari’, la question est vite répondue.

The Smile

Listen close, listen carefully. You will hear that the birds are in the wrong place. Fortunately there the system will provide. Windows 95, Windows 95.

Jack White

Le retour de Jacques Blanc mérite sûrement un article. Pour l’instant, comment nier l’album surprise de l’artiste ? No Name s’écoute comme un bon vin dégusté sous les ruines.

brunoaleas

Opponents : une bataille intérieure pour vaincre l’ennemi extérieur

Premier projet du groupe Mina Raayeb, Opponents est un EP de 6 titres qui sert de carte de visite pour découvrir l’univers du trio originaire de France. Avant d’évoquer les thématiques abordées dans ce projet, il est nécessaire de s’arrêter sur la qualité de la production. En effet, le groupe est composé de 2 musiciens et ça peut sembler normal pour les autres genres musicaux. Pour ce qui est du rap, c’est une chose assez rare et ça se ressent, ça s’écoute, plus précisément.

Le style musical de Mina Raayeb est un mélange de musique électronique et rap. Ce mélange s’articule de la manière suivante : le rap pour les paroles et la musique électronique pour les compositions. C’est un mélange de genre qui donne un style très percutant et énergique.

Opponents n’est pas seulement un projet avec des prods percutantes. Non, il y a également des paroles percutantes comme l’on aime bien entendre dans le hip-hop. Je ne sais si l’emploi de l’anglais y est pour quelque chose, mais l’EP transpire l’énergie, la puissance, le combat.

Le choix des thématiques permet également d’apporter cette énergie. Le choix du titre de l’EP ne déroge pas à cette direction artistique. En effet, opponents se traduit par adversaires. Dans ce projet, les adversaires ne sont pas seulement les autres mais également soi-même.

Le projet débute avec le morceau ‘Reset’. Il y est question de se préparer mentalement à vaincre notre ennemi. Il est question de cesser de douter de soi-même et de faire un reset mental pour la bataille finale.

Ensuite, dans le morceau éponyme de l’EP, ‘Opponents’, arrive le moment de s’équiper pour aller livrer bataille. Mais à cet instant, on ne connaît pas encore qui est notre adversaire. Dans les morceaux qui suivent, on ressent l’hésitation, la faiblesse avant la bataille. Avec le 4e titre, ‘Jack’, on atteint le point culminant de l’hésitation chez notre guerrier.

Plus nous avançons dans le projet, plus le visage de notre ennemi commence à apparaître. Il faut attendre le dernier track, ‘Growing up’, pour comprendre que notre héros combat un ennemi redoutable, à savoir, le système capitaliste. Un système qui se construit par l’exploitation de l’autre. Et, pour arriver à bout de cet adversaire, il va non seulement falloir que nous nous rassemblions, mais également que nous changions notre façon de fonctionner.
En somme, Opponents est un projet qui nous invite à faire notre propre introspection, à nous révolter et à nous rassembler pour changer les choses.

Fortuné Beya Kabala

Mk.gee et l’imperfection

Eric Delsart, tu abuses beaucoup trop. Ce rédacteur écrit une singerie dans les pages du magazine Rock & Folk. Suite à une longue analyse au sujet de Kurt Cobain, il livre un point de vue pessimiste quant au rock. Il manquerait au genre une figure de proue. Plus aucun artiste excite et fascine dans un monde musical toujours plus standardisé. Bref, Kurt n’est plus, et avec lui, c’est toute une scène qui s’écroule, bla bla bla…

Evidemment, je suis bien plus optimiste. Les temps changent, chante MC Solaar. Là où le critique pleurniche une époque révolue, je préfère contempler les nouveaux talents. Mk.gee fait partie des jeunes artistes à suivre ! Pour comprendre à quel point l’artiste envoie du lourd, comparons-le un instant – même si je déteste comparer les personnes – au chanteur de Nirvana.

Cette année, le jeunot sort son premier album nommé Two Star & the Dream Police. 33 minutes, c’est la durée totale de son écoute. En moins d’une heure donc, Mk.gee sonne un univers aux croisées multiples : rock, pop, R&B. Ces 12 chansons portent le poids d’un talent artistique si bien étudié et exécuté de manière experte, décrit Pitchfork, webzine vachement respecté par les mélomanes.
Ses chansons courtes, efficaces et produites de manière à se croire entre les années 80 et 90, attirent l’attention. Mais, c’est la saleté des instrus qui retient ma curiosité.

Kurt Cobain fut adepte du sabotage. Lorsqu’il saccage ses instruments sur scène, ou quand il déploie sa folle imperfection sur In Utero, les auditeurs savourent la performance. C’est pourquoi, le dernier opus de Nirvana est un bijou du quatrième art.

Mk.gee, lui, n’est pas architecte du chaos. Mais il partage un point commun avec l’ange déchu, la volonté d’expérimenter bruits et mélodies. Il n’y a qu’à écouter ‘Candy’ pour s’en rendre compte. Percussions sonnant comme des feux d’artifice. Guitare additionnée à une pédale flanger, dont l’effet gonfle les sons saturées. Voix mi-douce, mi-rocailleuse, affrontant vents et marées ! Puis, l’esprit se retrouve dans les paroles.

I’ve done some bad, I won’t fake it. I got patterns, don’t think I’ll shake it.
Ah, but you fucked up too, and that’s fine. I cut you slack, you cut me minе.

Le rock n’est pas mort. Je l’inscrivais déjà en lettres de feu, ado. J’en suis toujours convaincu. Votre webzine respecte un but : ne pas stagner dans le passéisme. Rock & Folk, je vous laisse le c’était mieux avant. Kurt Cobain détestait les phrases toutes faites. Il semblait adorer les remises en question. Ses écrits, parfois cryptiques, sont enrichissants. Découvrez les paroles d’un musicien en avance sur son temps.

Le talent, à l’évidence supérieur, n’est pas seulement le fruit du travail, mais également ce petit don spécial accordé en bonus à la naissance — et nourri par la passion. Un amour inné, totalement spirituel, inexplicable, new age, putain de cosmique et débordant d’énergie pour la passion. Eh oui, ils représentent un pourcentage plus infime encore du petit pourcentage. Ils sont spéciaux ! Se méfient des faiseurs de systèmes. Tout ne peut pas être jaugé selon la logique intégrale ou la science. Personne n’est suffisamment spécial pour répondre à ça.Kurt Cobain

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #110

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Naked Passion

Naked Passion, c’est fini. J’apprends la nouvelle, lorsque j’arpente les plages portugaises… j’aurais aimé découvrir leur prochain album. ‘Overdensities’ est leur dernier titre ravageur. Je félicite ces jeunes Belges. Insert Name devenait leur tremblement de terre. A chaque opus, se ressentait de savoureuses tensions. Bravo. Bonne continuation !

Highly Suspect

I wanted space and time, spend time in space. But what does it matter now that nothing remains. I cannot sleep when all I hear is a silent symphony of pain and disgrace.

delving

Qui se cache derrière delving ? Nicholas DiSalvo, musicien chez Elder. Par le passé, l’artiste prouve ô combien son jeu aboutit à de riches mélodies pour l’Histoire du Rock.
Le voici à nouveau dans nos oreilles. Son nouvel album vient de sortir. Rien n’est laissé au hasard. Dès lors, surfons sur sa vague psychédélique !

brunoaleas

Slomosa au Misery Fest

Ce n’est plus un secret. En Belgique, les douches sont gratuites en été. Il suffit de mettre sa tête dehors pour recevoir la pisse des Dieux. Mais ! Mais, mais, mais ! Lorsqu’une brasserie organise un petit festival pour fêter son anniversaire, en pleine campagne, comment refuser ?! Il faut affronter vents et marées !

Je me dirige alors vers le Misery Beer. Le manoir est plutôt connu pour ses bières spéciales, son cadre verdoyant et son ambiance rock’n roll. L’endroit fête son cinquième anniversaire. Fonçons. E25, me voilà !

La Province de Liège s’apparente aux décors de Silent Hill… rien ne m’arrête. A 20h se pointe un quatuor plutôt incroyable. Slomosa fut surprenant à Leuven (Het Depot, novembre 2023). Ma mémoire ne peut défaire ce souvenir. La voix fédératrice. Les gros riffs efficaces. Une nostalgie aimée et retrouvée pour les fans de Kyuss ou Fu Manchu. Juste avant l’arrivée des Norvégiens sur scène, 2 personnes souriantes prennent le micro. Le propriétaire de la brasserie entame un discours émouvant, aux côtés de sa femme.

Recevoir Slomosa, ici… je ne comprends rien à ma vie. Merci ! Les gars, sachez-le, j’étais un cancre. J’étais un cancre !

Le concert commence, l’énergie du groupe est à nouveau remarquable. Epaté par la force de frappe, je confirme une vieille idée. Slomosa est vraiment balèze sur scène. 2 membres de Silenceless acquiescent et valident cette observation. Nul besoin de feu d’artifice, lumières psychédéliques ou costumes carnavalesques… ici, on se concentre sur un jeu stoner, décoiffant. Le groupe kiffe sa vie et sourit face à un public en délire.

Pogos en veux-tu en voilà et joyeux lurons frôlant les airs – plusieurs personnes se laissent porter par d’autres bras pour ensuite être bousculées h24, l’euphorie au max –. J’ai rarement autant ri, lors d’un concert. A ce point là ?! Fuck yeah. Le public crée le show, digne d’une comédie inouïe ! Un dinosaure muni d’une coupe afro, un masque de cheval ou d’autres fantaisies rythment le spectacle.

Like animals, we dig the earth, chante Benjamin Berdous. ‘Battling Guns’ illustre l’absurdité de la guerre et pointe une sorte de fatalisme… mais à cette soirée, tout le monde souffle un vent de joie incomparable. Comme quoi, danser et fêter sont des actes salvateurs – clin d’œil aux politicards pro confinements –.

Longue vie à Slomosa ! Hâte d’écouter Tundra Rock, un prochain album à hurler haut et fort !

brunoaleas – Photos ©Dominique Bernard – Misery Beer, 27/07/2024

LA DURE A CUIRE #109

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Mk.gee

En septembre, je vous lâche un article sur Mk.gee… impossible de nier cette surprise de l’année !

Nilüfer Yanya

Lost to a cult, let me bend this light beam. They replace my bloodstream. You should pull that trigger, aim it at my liver. Losin’ a pulse and all my problems. I love to dance in my new costume.

Screaming Females

On continue l’hommage dédié à Steve Albini. L’ingé son s’occupait de Screaming Females, en 2012. Pour quel résultat ? Une bouffée d’air frais balancée par un trio à la discographie dorée.

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #108

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Vampire Weekend

Only God was Above Us est un album à poncer. Vampire Weekend mêle mille instruments sans aboutir à la cacophonie. La bande livre là un nouvel origami auditif !

Causa Sui

Causa Sui se donne depuis 2005. Leurs instrus offrent un rock sophistiqué impossible à nier !

Tacoblaster

Comment prolonger l’ambiance des années 90 ? Ecoutez Tacoblaster. Le jeune groupe balance son premier album qui ravira les fans d’une autre époque !

brunoaleas

Vampire Weekend et son nouvel origami

Origami auditif. Ces termes ne viennent pas de moi. Thibaut de Goûte Mes Disques pond ces mots pour définir le nouveau disque de Vampire Weekend, Only God was Above Us. Franchement, le qualificatif est parfait. Les musiciens n’en sont pas à leur première réussite. De fait, leur discographie transpire plusieurs influences : rock, afropop, jazz, baroque… bref, un tas de dingueries sur scène ! Le groupe revendique donc 2 influences : la musique populaire d’Afrique et la zic classique occidentale.

A la base, la bande menée par Ezra Koenig se compose d’étudiants en musicologie. Comme quoi, rester sur un banc et écouter un gus parler encore et encore, ça sert ! Ils décident d’auto-produire leur premier opus, dès l’obtention de leur diplôme. Ce premier album éponyme sort en 2008. Qu’en est-il 16 ans plus tard ? Les New-Yorkais réalisent des chansons ambitieuses, inspirantes et… matures.

Peut-être qu’avec cet album, il s’agit à la fois d’atteindre une vraie maturité, en termes de vision du monde et d’attitude, mais aussi d’aller plus loin dans l’espièglerie. Il y a un amateurisme juvénile en même temps que certains de nos mouvements les plus ambitieux. –Ezra Koenig

La premier titre annonce l’ambiance. ‘Ice Cream Piano’ résume, en plus de 3 minutes, la politique merdique des USA. Ezra Koenig pense sûrement à l’état actuel du monde.
L’Oncle Sam n’est pas très loin. Une idée martèle mon crâne. Une phrase synthétise une volonté américaine, préserver le chaos.

You don’t want to win this war, ’cause you don’t want the peace

Des mots prononcés dans le plus grand des calmes. Ils nous invitent à danser et certifie le caractère philosophique du groupe. La sagesse des vampires se ressent sur quelques morceaux. Et si finalement, en écoutant ‘Hope’, on ne se laisserait pas aller à un faux fatalisme ? The prophet said we’d disappear. The prophet’s gone, but we’re still here, prononce Ezra. Les paroles donnent à réfléchir. Comme si Ezra éclipsait nos doutes, craintes et prises de têtes.

N’oublions pas les instrus de l’album ! Elles sont mémorables. Les minimes et superbes touches de violons sur ‘Capricorn’. L’énergie solaire de ‘Prep-School Gangsters’. ‘Mary Boone’ et son rythme réunissant hip hop et sonorités orientales.
Quant à ‘Connect’, comment nier la succulente et pétillante performance ? Je ne m’ennuie jamais. J’en redemande. Le piano me propulse vers une contrée riche en émotions !

L’origami continue de surprendre. Si Only God was Above Us devient le dernier album du groupe, alors, il peut s’offrir les lauriers d’Euterpe.
Ecouter leurs chansons donne envie de jouer de la musique. En faut-il plus pour aimer une formation aux fascinantes facettes musicales ?

brunoaleas