Le rêve si cher aux fans du Marvel « Cinematic » Universe, à savoir l’intégration du personnage de Spider-Man dans la grande fresque super-héroïque du studio, concrétisée à la truelle dans le désastreux Civil War, a enfin pu se confirmer au travers d’un premier film. Cinq ans après le désastreux reboot The Amazing Spider-Man et dix ans (déjà) après la fin de la fabuleuse saga de Sam Raimi, le film, se consacrant uniquement à cette nouvelle lecture de l’homme araignée, fut attendu. Est-ce que Marvel Studios et Jon Watts réussissent à faire oublier l’affreux dyptique de Marc Webb et à atteindre le niveau du maître Raimi? Rien n’est moins sûr.
Film
Rétrospective Spider-Man: le diptyque de Marc Webb
Immédiatement après l’annulation du regretté Spider-Man 4 de Sam Raimi en 2010, Sony Pictures décide de relancer une saga, voire carrément un univers partagé, évoluant autour de l’homme-araignée. Notons également que relancer l’exploitation du personnage a permis à Sony de prolonger son exclusivité sur le personnage, l’empêchant de rentrer chez Marvel studios, le concurrent direct. Cependant, cette nouvelle saga arrive après un film qui a tout changé sur les super-héros au cinéma mais aussi sur le cinéma Hollywoodien en général: le chef d’œuvre The Dark Knight de Christopher Nolan, sorti en 2008. Sans aucun doute le plus grand film sur l’Amérique post-11 septembre. Il est également un véritable bouleversement esthétique: il n’est pas question pour Nolan de faire entrer quelque élément surnaturel, tout est rationalisé à l’extrême, plus réaliste, et surtout plus sombre. Ces différents bouleversements provoquent la disparition totale du canon introduit par Richard Donner en 1978 avec Superman, et dont le dernier soubresaut fut le cruellement mésestimé Superman Returns de Bryan Singer en 2006 et Spider-Man 3, dans une moindre mesure.
Rétrospective Spider-Man: la saga de Sam Raimi
Depuis plus de sept décennies, les super-héros sont présents dans les salles obscures. Si leur présence s’est faite plus intense depuis le Superman de Richard Donner en 1978, ce n’est qu’au tournant des années 2000 que ceux qui étaient autrefois les idoles de quelques originaux à grosses lunettes sont devenus de véritables icônes culturelles, pour le meilleur et (surtout) pour le pire. Car à bien y regarder, des films de l’acabit du Superman cité précédemment, des adaptations de Batman par Tim Burton puis Christopher Nolan, des X-Men de Bryan Singer ou encore du récent Logan de James Mangold sont plus l’exception qu’ils ne sont la règle. En effet, la popularité grandissante de ces personnages a la matrice d’une grande fresque cinématographique est rapidement devenue une véritable machine uniformisatrice de tout un pan de la production super-héroïque. En plus d’être castratrice pour tout réalisateur qui oserait apporter des idées un tant soit peu originales à son film. Si le dernier véritable auteur à en avoir fait les frais est Shane Black sur Iron Man 3, le point d’orgue de cette dynamique fut le départ d’Edgar Wright de ce qui allait devenir Ant-Man, le Britannique refusant de voir le scénario du projet qu’il a porté durant huit ans charcuté par des liens inutiles aux autres films du studio. Notons également le renvoi de Phil Lord et Christopher Miller de la réalisation du spin-off Star Wars sur Han Solo par Disney, qui est également à l’origine du mode de production de Marvel, il n’y a pas de hasard. Que ce soit dans le cas de Wright ou de Lord et Miller, il y a de quoi grincer des dents.
Wonder Woman
Après avoir marqué son public lors d’une courte apparition dans le Batman v Superman: Dawn of Justice de Zack Snyder, le film solo de la plus célèbre guerrière amazone débarque.
Dernier train pour Busan
ATTENTION CRITIQUE AVEC SPOILERS
Dernier train pour Busan (2016) est un film de zombie réalisé par le Sud-Coréen Yeon Sang-ho. Racontant le voyage infernal d’un père et d’une fille sur un train envahi par des morts-vivants, ce film renferme de nombreuses similitudes et quelques différences par rapport au premier film de Georges A. Romero, pilier du film de zombies. A l’instar de La Nuit des Morts-Vivants (1974), ce film concentre toute son intrigue dans un espace assez fermé : tout au long de wagons ou dans des gares. Quant au temps choisi, le réalisateur a lui aussi opté pour que son récit se déroule à sa propre époque contemporaine. Continuer la lecture
Alien Covenant
Six ans après le souvent injustement critiqué Prometheus et un an et demi après l’excellent The Martian, Ridley Scott revient sur la saga qui lui a permis de se faire connaître du grand public. C’était en 1979, et la science-fiction au cinéma n’a plus jamais été la même. Au même titre que Star Trek et Star Wars, Alien, le huitième passager constitue une pierre angulaire dans la popularisation de la science fiction en tant que genre cinématographiques, et tout comme ces deux sagas, Alien a droit à son retour en grandes pompes dans le Hollywood des années 2010, avec son géniteur à la barre.
Star Wars – Le Secret de Tatooine
Alors que le trailer de Star Wars VIII : The Last Jedi, vient tout juste d’être diffusé sur le net, et que le monde entier s’apprête une nouvelle fois à encenser la machine Disney, dont je ne m’amuserai pas à revenir sur la piètre qualité de leur récente production dans cet univers, il ne faut pas pour autant en oublier les immenses possibilités que donne (et continue à donner) l’univers de Star Wars auprès des fans.
En l’occurrence, j’ai décidé de vous parler non pas d’un long-métrage, mais d’un court-métrage « français » découvert il y a peu sur le net.
Le Président
A de nombreuses reprises le cinéma s’est intéressé à la vie politique, aux arcanes d’un pouvoir qui nous est souvent (trop?) opaque. Entre Frank Capra, Bertrand Tavernier, Otto Preminger, et Roman Polanski, nombreux sont les cinéastes ayant tenté de montrer ceux qui nous dirigent de façon satyrique, plus humaine, ou à l’inverse plus cynique, voire machiavélique. L’excellente série House of Cards, produite par David Fincher, en est un des exemples les plus contemporains. Sans pour autant embrasser ce parti pris radical, Henri Verneuil, l’un des plus grands cinéaste de genre français, auteur de Un Singe en Hiver, Week-end à Zuydcoote, Le Clan des Siciliens, livre un récit teinté d’amertume sur la politique française telle qu’elle se pratiquait sous la IIIe République. Mais pas que.
Nocturnal Animals
ATTENTION CRITIQUE AVEC SPOILERS
Nocturnal Animal est le second long-métrage du styliste et cinéaste texan nommé Tom Ford.
La ville et les alentours désertiques de Los Angeles sont mis en exergue dans ce thriller us bien ficelé. Ce film focalise surtout son récit autour du personnage de Susan Morrow (Amy Adams). Galeriste blasée de son travail, femme trompée par son mari, elle reçoit le nouveau roman de son ex-mari, Edward (Jake Gyllenhaal). Les pages de ce même manuscrit appelé « Nocturnal Animals » développent une histoire qui lui est dédiée et dont Edward voudrait qu’elle lise, pour qu’il en reçoive son avis.
L’Autre Côté De L’Espoir
« C’est facile de mourir, mais j’ai préféré vivre », cette réplique entendue dans L’autre côté de l’espoir peut résumer à elle seule le cinéma du finlandais Aki Kaurismäki. Pouvant être considéré comme l’un des héritiers du réalisme poétique, ce réalisateur trop méconnu a passé sa carrière à filmer les laissés pour compte, les marginaux, les prolétaires avec une profonde mélancolie. Ce à quoi s’ajoute également une tendresse absolue et un humour pince-sans-rire subtil mais souvent efficace qui ne sont pas sans rappeler Jean Renoir, Marcel Carné, ou encore Charlie Chaplin dans un tout autre registre. C’est ainsi qu’il revient dans sa Finlande natale, six ans après le somptueux Le Havre, et onze ans après son dernier film finlandais, Les Lumières du Faubourg. Ce film, duquel Kaurismäki a dit que ce serait son dernier, pourrait bien être un de ses plus radicaux. Mais pas que.
Logan
ATTENTION CRITIQUE AVEC SPOILERS
Wolverine va sortir ses griffes… Une dernière fois.
On ne l’attendais plus, on n’y croyait plus, depuis le temps nous avions abandonné tout espoir de voir enfin le film Wolverine de nos rêves. Un film qui explore la psyché torturée du personnage, tout en rendant hommage à sa bestialité, mais aussi à son humanité.
Grave
Si les films de genre étaient monnaie courante dans le cinéma français entre les années 60 et 80, difficile aujourd’hui d’imaginer autre chose que les trop fréquents drames et comédies dramatiques à qualité variable. De fait, son seul statut de film de genre fait déjà de Grave un OVNI au sein du paysage cinématographique français actuel. Mais pas que.