Comment dépeindre le charme de l’Italie ? En écoutant La Zanzara, infâme émission radio ? En lisant un livre diabolique écrit par Roberto Vannacci ? Ces questions rhétoriques obligent à s’ouvrir. Elles amènent à s’éloigner des personnalités beaucoup trop médiatisées. La réponse se situe donc ailleurs. Soufflons. La musique sublime nos vies. La Botte est assez bien illustrée via les chansons de Lorenzo Hengeller.
Un soir d’avril, je me dirige vers la Casa del Jazz. Cet endroit est plutôt particulier. On y trouve un parc, un studio d’enregistrement et une salle de concert. Quel plaisir ! La découverte du lieu enflamme mon envie de visiter Rome, le plus possible.
Lorenzo Hengeller emmène son quartet pour un concert aucunement ennuyeux. De premières notes de piano présentent l’univers du jazzman. Ses chaussettes rouges balaient mon regard. Sa danse assise transmet son bonheur. L’artiste joue un morceau dynamique, annonçant la couleur. S’évader se fait avec le sourire !
« Frasi Fatte » revient sur le côté (trop) terre à terre des Romains. « O’ scuntroso » illustre un personnage toujours à contre-courant. N’oublions pas l’instant où le musicien chante son envie de se suicider, un humour noir prononcé sur une mélodie douce et dansante ! Quant à la musique de « La strada verso casa », elle enveloppe dans un cocon doré. Mention honorable à Bernardo Guerra, batteur exceptionnel, mesurant les coups portés et offrant un solo de batterie mémorable.
Lorenzo Hengeller livre sa joie napolitaine. Il conte ses aventures à Rome, face à un public applaudissant chacune des performances. Le concert se différencie évidemment des spectacles où les musiciens sont plus muets qu’une porte de prison. Dès lors, ce souvenir de printemps demeure un beau moment passé entre mélomanes d’un soir. L’Italie, c’est ça aussi.
brunoaleas – Photo ©Giovanni Russo