Film

Paprika, l’animation des rêves

L’animation n’est pas un genre.

Le policier, la science-fiction, le fantastique en sont. Ils traitent de thèmes précis. Mais chaque film animé varie selon ses sujets, ses propos, son histoire. Comparez un Miyazaki (Princesse Mononoké) et un Wes Anderson (L’île aux chiens), et vous constaterez leur différence. Ils viennent tous deux de planètes artistiques lointaines et étrangères.

L’image animée, c’est une technique, un outil. Ainsi, elle permet de façonner des œuvres aux formes diverses. Mais alors que le couteau tranche et que le marteau enfonce le clou, une question se pose : que fait l’animation ?

Le dessin animé consiste en une image créée de toutes pièces. Par conséquent, il se déconnecte de la réalité pour entrer dans l’évasion. Ainsi, on explore, ou erre dans des lieux nouveaux. Et c’est pour cela que l’animation, plus que les autres techniques, se voit capable de jouer une note particulière, si importante au cinéma : le rêve.

Si de nombreux réalisateurs explorent les univers oniriques avec le dessin, il existe un maître dans le domaine, un grand explorateur de la conscience : Satoshi Kon.

La carrière de l’artiste japonais fut courte. Décédé en 2010 à l’âge de 46 ans, le pionnier n’a laissé derrière lui que quatre longs-métrages. Mais chacune des ses œuvres, si denses qu’on pourrait en discourir pendant des heures, est unique en son genre.

Si Perfect Blue, Millenium Actress et Tokyo Godfathers sont des chef-d’œuvres, le film dont nous allons parler figure en tête de liste. Il s’agit de Paprika, dernière œuvre du maître datant de 2006.

Dans un monde contemporain, un génial inventeur du nom de Tokita a créé une machine révolutionnaire, qui permet de voyager dans les rêves des gens. Mais très vite, cette technologie, appelée le « DC mini », est volée. Le terroriste se met alors à voyager dans les rêves de tout le monde, semant terreur et dégâts sur son chemin.

Les mondes réels et oniriques sont bien séparés au début de Paprika. Ce constat ne dure pas très longtemps. Plus les héros avancent, plus le doute s’installe. Réalité ? Rêve ? Rien n’est moins sûr. Cette incertitude rappellera sans doute Inception de Christopher Nolan, sorti pourtant 4 ans plus tard.

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Comme pour ce dernier, on pourrait reprocher à
Paprika une certaine confusion. L’histoire n’est pas facile à appréhender. D’autant plus que le film est d’une densité certaine. Chaque plan a un sens, une raison d’être. Chaque ligne de dialogue est importante et chaque mot est analysable. L’œuvre est un casse-tête scénaristique, tant tout élément est en relation avec les autres. En bref, si on veut tout comprendre, il faut s’accrocher, ce qui est fatigant.

Mais tout saisir de Paprika, est-ce la bonne voie à suivre ? Difficile à savoir. L’œuvre parle de confusion, de vertige, de songe.

Il n’est pas nécessaire de tout comprendre à un rêve. On se contente de le vivre. C’est pareil avec le film. Sa véritable beauté n’est visible que si on se laisse bercer, en laissant la magie opérer.

Paprika avance en explorant le monde onirique des gens traumatisés, malades. On ne peut imaginer le talent créatif nécessaire pour illustrer de telles scènes, mais Kon y parvient avec brio. Il écrit et dessine les sensations abstraites et surréalistes. Il entre dans la tête de ses personnages comme avec un DC mini, et les anime à l’écran de manière époustouflante.

Son film est une expérience. Tout y est mis en place pour faire « voyager » le spectateur de manière spirituelle. Et sa principale qualité est le talent avec lequel les rêves sont illustrés.

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Lorsque le terroriste utilise le rêve d’un patient mégalomane pour déstabiliser les héros, c’est une immense parade surréaliste et puissante qui est affichée à l’écran. Ce cortège monstrueux écrase tout sur son passage.

Dans le pur esprit du film, la BO exceptionnelle qui décore Paprika est signée Susumu Hirasawa. La musique est puissante, rapide, étrange… onirique. Aucun artiste n’aurait mieux convenu. Chaque morceau est une perle de créativité, illustrant parfaitement l’essence du récit. L’équivalent d’un décors parfait pour des scènes déjà sublimées de talent graphique.

Paprika de Satoshi Kon est un pur chef-d’œuvre d’animation. Un bijou rare ayant saisi somptueusement les subtilités et codes de la technique animée. Chaque plan est un tableau voyageant au plus profond de la psyché des personnages.

Et si l’animation, outil complexe, est celle qui permet au mieux de jouer la musique du rêve, alors le cinéaste est un virtuose. Il illustre, tel le plus grand des compositeurs, la fine mélodie des songes.

Regarder Paprika, c’est se laisser embarquer dans un voyage à travers les mondes étranges, magnifiques et terrifiants de l’imagination humaine.

Lou

Vivarium, ou l’angoisse surréaliste

Depuis l’aube du septième art, la « science de la peur » a toujours été un passionnant sujet d’étude.

Les films sont des instruments jouant avec les émotions. A l’écran, ils les combinent, les associent, pour créer des sensations complexes. Parmi ces « accords », la peur et l’angoisse restent parmi les plus difficiles à maîtriser. Troll 2, The happening… On ne compte plus les navets du genre. Car si l’échec d’une comédie ou d’un drame est aisé, celui d’un horreur est presque enfantin.

Le film traité ici ne fait pas partie de ces ratés.

Réalisé par l’irlandais Lorcan Finnegan, Vivarium est un film d’horreur sorti le mois dernier. Il raconte l’histoire d’un jeune couple, Tom et Gemma, cherchant une maison pour s’installer. Bravant la crise immobilière, ils vont finir par accepter la visite d’un agent, Martin, d’une étrangeté certaine. Sans s’en rendre compte, le couple va se retrouver enfermé dans une maison conforme en tout point à leurs attentes. Un piège surréaliste, où tout est parfait. Insupportablement parfait. Et ce pour le restant de leurs jours.

Quoi de mieux pour colorer nos rétines dans cette période de confinement interminable ? C’est une belle coïncidence, mais cette fois-ci, l’intérêt de ce film ne sera ni sociétal ni historique. La raison pour laquelle Vivarium est une réussite, c’est la manière dont il joue avec « les cordes » de la peur. De façon maîtrisée et orchestrale.

L’erreur est ce qui fait l’humain. Le défaut est organique. Mais la matière sans éraflure est divine, mécanique, épouvantable.

Dans l’univers du Vivarium, les nuages ressemblent à des nuages, les maisons à des maisons, l’herbe… A de l’herbe. Mais ils n’évoquent rien d’autre. Ce monde dégoûtant est sans saveur aucune.

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La perfection est source de peur, puisqu’elle est tout sauf naturelle. L’œuvre présente ce qui est trop parfait pour être confortable. Dès lors, une angoisse profonde s’installe. Les personnages vont tout tenter pour briser cette linéarité : creuser des trous, allumer des incendies… Et surtout, se réfugier dans les seuls endroits encore familiers : leur voiture, et leur propre personnalité.

Tout, dans le métrage, est en accord avec cette étrangeté surréaliste. L’enfant qui nous est présenté symbolise un véritable cauchemar. Ni monstrueux, ni dangereux, tout chez lui sort légèrement du naturel. Son interprétation est dans un surjeu léger, mais constant. Suffisant pour que le personnage « sorte » du film, mais trop discret pour rendre ses apparitions ridicules. Il se trouve en plein dans l’« Uncanny Valley » , cette zone d’inconfort entre ce qui nous est familier et ce qui nous est étranger. Le personnage est au beau milieu d’un équilibre anxiogène. L’effet prodigué est un lourd sentiment d’étrangeté. On sait que quelque chose cloche, mais mettre le doigt dessus est impossible.

Enfin, l’anxiété utilise un dernier axe, et pas des moindres, la répétition.

On dit que la folie naît de l’action perpétuelle, de l’acte répété encore et encore, sans but, sans finalité. Dans Vivarium, chaque maison est identique, les nuages réitèrent le même schéma, et il est impossible de s’échapper sans tourner en rond.

Le plan dans lequel Tom escalade le toit est des plus effrayants, car devant lui s’affiche la folie pure : des milliers de toits identiques, à perte de vue, jusqu’à l’horizon. Sans gâcher la fin du film, on notera sa structure cyclique. Tout se répète encore et encore, à l’infini. Il n’y a pas de début, pas de fin, pas de milieu. Les repères ne sont que relatifs. Le film, jusque dans son principe de base, se focalise sur l’essence de l’angoisse : la répétition.

Vivarium joue avec brio sur les cordes infernales de l’anxiété. C’est un film excellent dans son horreur et dans sa créativité surréaliste.

Dire que c’est un chef-d’œuvre en soi serait une exagération. Les briques qui le composent sont loin d’être coulées dans le génie. Mais l’œuvre a un intérêt certain dans son exploitation de la peur. Ce n’est pas la plus terrifiante, mais c’est peut-être l’une des plus créatives et intéressantes de ces dernières années.

Lou

Pinocchio

Quel dommage de ne pas avoir vu Pinocchio au cinéma ! Je m’imaginais déjà aux Grignoux. Après avoir bu ma bière au café hipster. Avant de m’embarquer dans un monde fantaisiste.

Le livre de Carlo Collodi (1881) voit encore une adaptation sur grand écran ! Ma curiosité est plus forte que moi. Si elle n’est pas diffusée en salle, je ne me prive pas de la voir dans mon salon. Je suis de nouveau face à un Geppetto construisant une marionnette. Un pantin qui prend vie. Il se nomme Pinocchio et désire devenir un véritable petit garçon.

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En avant

Depuis 1995 avec le cultissime Toy Story, Pixar trône comme l’un des géants de l’animation occidentale. Filiale de Disney, la compagnie à la lampe a su se démarquer grâce à son style inimitable. On ne compte plus les films cultes signés du nom de la société. Les Toy Story bien sûr, mais aussi nombre d’autres pépites comme Là-haut, Wall-e, Vice-Versa, et bien d’autres.

Comme chaque année, nous attendions avec impatience la sortie du nouveau Pixar. Mais celui-ci serait loin d’émerger dans un contexte facile. La crise sanitaire ayant tué tout espoir de marketing dans l’œuf, En avant souffrirait aussi de son héritage. Les trois précédents films de la société (Coco, Les Indestructibles 2 et Toy Story 4), étant considérés comme parmi les meilleurs films d’animation de la décennie.

Mais les surprises existent et nous sommes chez Pixar.
Ce dernier film mérite donc un intérêt certain.

En avant de Dan Scanlon raconte l’histoire de deux frères, Ian et Barley, vivant dans un monde de fantasy qui a évolué vers une société moderne. La magie, autrefois omniprésente, a quasiment disparu. Mais c’est sans compter le père des deux héros, décédé, qui a laissé à ses fils un cadeau : un bâton capable de le faire revenir à la vie. Ian, doué de magie, est le seul à pouvoir l’utiliser. Mais son manque de confiance l’empêche d’effectuer le sortilège, qui ne fonctionne qu’à moitié.

Plus que jamais décidés à retrouver leur père, Ian et Barley se lancent dans une aventure fantastique, déterminés à effectuer le reste de l’incantation.

Au premier abord, l’œuvre pourrait avoir l’air d’un énième film d’animation surrythmé, puéril, n’abordant des thématiques profondes dans l’unique but d’avoir un semblant de niveau de lecture. Mais si on fait l’effort de s’y plonger, de se laisser bercer par l’histoire et de mettre de côté tout apriori, En avant a de grandes qualités qui méritent d’être énumérées.

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Tout d’abord, comme pour la plupart des Pixar, le film jouit d’une bande-son mémorable, parfaitement en accord avec les émotions suggérées. Mêlant contemporain et classique, elle est en parfait accord avec tout le reste de l’histoire. Son univers, sa morale, ses personnages, son identité. Certains morceaux sont des chefs-d’œuvre à eux seuls. Comme « New Ian » ou le sublime et significatif « Carried me with you » de Brandi Carlile.

Ensuite, le développement des héros et de l’univers dans lequel ils évoluent est construit avec une beauté orchestrale. Certes Ian et Barley n’ont ni l’originalité d’un Wall-e, des héros de Vice-Versa, ni le charme discret de Carl Fredricksen, emblème de Là-haut. Mais ils ont un développement touchant. Leur évolution, liée à leurs défauts, est en parfait accord avec tous les autres éléments de l’œuvre, menant à une excellente cohésion.

Et pour finir, la fin. Dans ce domaine-là, Pixar n’en est pas à son coup d’essai. La seule critique universelle qu’on pourrait faire aux « fins à la Pixar » est leur trop-plein. Leur manque de discrétion. En avant n’échappe pas à la règle. Ses dernières minutes pourraient prodiguer une certaine indigestion, tant elles sont denses. Sans que cela n’altère leur qualité.

On reconnaît un bon film à sa conclusion. Car c’est là qu’est synthétisé tout l’esprit de l’histoire. La fin de ce film illustre de manière claire et synthétique sa structure et sa morale : regarder en arrière pour aller… en avant.

En bref, En avant n’est pas un chef-d’œuvre. Ce n’est pas un Wall-e, un Là-haut, ni un Toy story.
Mais il demeure un Pixar dans toute sa splendeur, avec son lot d’éléments qualitatifs. Il respecte également les marques d’un métrage inoubliable : une grande cohérence et une bonne construction. Même s’il n’est pas aussi excellent que certains de ses prédécesseurs,
En avant mérite de traverser le confinement pour être vu en salles, une fois tout cela terminé.

Lou

Qu’en restera-t-il ?

Qu’en restera-t-il ? C’est la question qui suit l’ensemble du documentaire réalisé par Hugo Pillard. Tim Dup essaye d’y répondre. Difficile de traiter de sa musique. Ce jeune Français émeut énormément. Difficile de poser des mots sur des chansons riches d’une poésie rappelant le romantisme d’antan. On y retrouve souvent des thèmes évoquant la futilité des choses, l’importance des souvenirs ou tout ce que la vie a de plus doux et amer.

Tim Dup est chanteur d’une mélancolie heureuse.

En 15 minutes, il voyage, rencontre et découvre. Ses expériences nourrissent l’essence de son second album. Mettre en images ces instants passés, tel est le défi. L’émotion se veut partagée. Celle devant des paysages qui nous dépassent. Celle accompagnée des personnes aimées. Voyager devient synonyme de grandir. Le corps se déplace, évolue, emportant avec lui une culture parfois inconnue à ses yeux.

Et au moment où la beauté des séjours exotiques nous transcendent, nous avouons notre petitesse. L’artiste nous susurre que nous sommes de passage. Des poussières perdues dans l’infini. Une hantise qui définit notre mortalité. Comme si notre destin est de laisser des traces indélébiles derrière nous. Pourtant, qui croit connaître le sens de l’existence ?

Qu’en restera-t-il ? laisse peser ce brouillard. L’art embellit le mystère.

Se dire qu’on ne fait que passer, c’est vivre. C’est vivre chacun et chacune avec ses armes comme on peut. Mais dans un présent. Une réalité sans déraison. Même si on n’est pas grand chose dans ce petit espace-temps qui nous est confié, on est tout. Et alors, on raconte des histoires. On prend des shots avec les gens qu’on aime. On écrit des poésies dans l’espoir qu’elles puissent s’envoler au-delà des stratosphères. -Tim Dup

brunoaleas – Photo ©Hugo Pillard

Dark Waters, ou la culture de la claustrophobie

En termes de cinéma, on pourrait qualifier l’année 2019 d’« année de la claustrophobie ». Ce courant esthétique, né il y a quelques années, ne cesse de se réinventer en proposant bon nombre de prisons différentes. Le seul désir des héros de ces films est de s’en échapper pour retrouver l’air libre. Ces prisons peuvent être physiques (The Lighthouse), sociales (Joker), relationnelles (Marriage Story), ou culturelles (Midsommar). Cependant, elles se ressemblent en plusieurs points: elles sont épouvantables, mais le héros y entre de son plein gré.

Peut-être pourrions-nous en apprendre plus sur ce courant en jetant un œil à un des premiers succès critique de l’année: Dark Waters de Todd Haynes.

Nous sommes en 1997 et l’avocat Robert Bilott est employé dans la défense d’une immense industrie chimique. Mais un éleveur de son village natal va voir toutes ses vaches mourir les unes après les autres. L’avocat réalisera immédiatement que ces mortalités sont dues à un déversement chimique à proximité, commandé par sa propre firme.

Bilott va tenter de prouver la nocivité de ces déchets. Il va s’acharner en dépit de sa propre santé mentale pendant 23 ans, aujourd’hui encore. Il passera toute sa vie à se battre seul contre une firme puissante qui va tout faire pour prouver la non-nocivité des déchets, malgré les preuves accablantes.

Et c’est ici que se trouve le principal point négatif du film. Nous pensions finie l’ère des « vilaines corporations contre le petit peuple », mais cette tradition manichéenne subsiste encore dans certains films, comme Dark Waters. Le scénario en souffre puisque sans croyance morale solide pour l’adversaire, le conflit perd toute nuance, toute ambigüité.

Dark-Waters-film-Todd-Haynes©Le Rayon Vert

Mais outre cela, le principal intérêt du film ne concerne pas l’histoire, somme toute banale, mais la manière dont elle est racontée. Et pourquoi elle est racontée de cette manière.

Difficile en effet de faire plus claustrophobique que Dark Waters. L’histoire, par la manière dont elle est montée, cadrée, et écrite, est un véritable cauchemar. Le film est une terreur sans conclusion, vu qu’actuellement, Billot combat encore pour la même cause.

Lorsqu’on visionne Dark Waters, on vit un véritable enfer. On veut s’échapper pendant toute sa durée. Puis, on en sort, mais l’enfer n’est pas terminé, étant donné que le film n’a pas de conclusion. On se rend compte alors que c’est le monde réel, comme prolongement du film, qui est un enfer. Telle est une interprétation du métrage.

Si on le prend à l’image d’un miroir du monde réel, comme il est perçu, on est en droit de se demander si ce n’est pas aussi le cas pour tous les films claustrophobiques sortis ces derniers temps.

Ce courant esthétique peut être compris comme un reflet de notre réalité. Rempli de personnes cherchant une issue, une fin, une solution aux problèmes de plus en plus complexes qui parcourent notre humanité.

Si des films comme Joker ou Parasite, deux des plus grands succès de 2019, traitent de ces thèmes, Dark Waters l’aborde sous un angle plus direct. Il retraduit à merveille l’ambiance de son époque, ses préoccupations et ses angoisses.

Lou – Illustration bannière ©CHEM Trust

Uncut Gems

Les frères Safdie apparaissent comme de nouveaux cinéastes indépendants des States. Il ne m’a pas fallu longtemps pour être convaincu de regarder leur cinquième film. Fuck yeah. Inspiré du métier de leur père, les deux réalisateurs nous plongent dans le quotidien d’Howard Ratner, un bijoutier totalement borderline. Adam Sandler (le génie gênant) incarnant ce protagoniste, le chaos de New York et du cinéma d’auteur… What a time to be alive !

Connaissez-vous la sensation des palpitations au cœur en ayant cinq litres de café dans le sang ?

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1917

L’année ne fait que commencer et on nous balance déjà du lourd ?!

Le sujet de 1917 est simple : le britannique Schofield et son compagnon d’arme doivent traverser les lignes ennemies afin d’avertir un bataillon, appât d’un piège allemand. Après avoir réalisé deux James Bond, Sam Mendes plonge les spectateurs dans un plan-séquence permanent. A savoir, une véritable course obstruée de barbaries humaines filmée comme un et un seul plan. Continuer la lecture

MEILLEURES SERIES 2019

Cette année marque l’arrêt d’une époque. Celle où Game of Thrones faisait rêver les fans de fantasy (jusqu’à sa fin pourrie). Et celle de Breaking Bad, que l’on oubliera très vite…
Au revoir The End of The Fu***ing World et Mr. Robot (deux séries légendaires).
La fin (peut-être aussi) du monopole Netflix avec l’arrivée d’Apple TV+ et Disney+.

Pourtant, après avoir lâché les mouchoirs, de belles promesses se prévoient en masse! Que ce soit la folle Umbrella Academy, à l’univers improbable et magnifique, ou Brassic, tranche de vie typiquement anglaise. Sans oublier Peaky Blinders réservant deux saisons plus proches du documentaire haletant que de simples récits mafieux !

Bref, une de perdue, dix de retrouvées. DRAMA Continuer la lecture