Le Grand Bain

Deux ans après la sortie du Grand Bain, on ne se questionne plus afin de savoir si un rond entre dans un carré. Il dépeint la vie sur plusieurs angles. Tout commence via des personnes déprimées et souvent déprimantes. Elles évoluent dans un cadre qui changera leur vision du monde : des cours de natation synchronisée.

Le postulat est simple. Nous sommes les acteurs et actrices de notre vie. Les protagonistes de l’œuvre démontrent cette vérité. Il ne tient qu’à nous de nous échapper de notre condition sociale. Si l’on veut transformer notre quotidien, n’attendons pas l’aide ou l’avis des autres. Soyons maîtres de nos actes.

Le Grand Bain développe alors ce thème à travers une mise en scène admirable. Mouvements de caméras aux petits oignons (mentions honorables aux plans aquatiques). Lumières qui en jettent. Décors ultra-bluffants en Iles-de-France et Norvège. Le budget du métrage permet ces prouesses visuelles. Il dépasse les 10 millions d’euros… et ça les vaut !

Au niveau technique, je demeure bouche bée devant Le Grand Bain.
Je ne suis ni cinéphile, ni cinéaste, mais j’adorerais réaliser ce genre de film.

Le casting, lui, propose de beaux rôles. Je ne compte cracher sur personne. Chaque protagoniste est crédible. D’un père de famille désabusé à une coach aussi sévère qu’un Pai Mei dans Kill Bill !

Au bout du compte, je retiens bien plus la comédie du drame. Avec la conviction de repongler encore et encore dans l’océan de Gilles Lellouche.

DRAMA

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Il faudrait expliquer à M. Lellouche que pour faire un bon film, il ne suffit pas de réunir un casting aussi improbable que talentueux et de mettre les hommes en maillot de bain. Il ne suffit pas d’écrire une histoire de loosers magnifiques avec des répliques cinglantes et des belles ruptures de ton. Il ne suffit pas de se faire plaisir avec une réalisation inventive toujours en mouvement qui alterne les plans intimistes, les scènes aquatiques et les instants clipesques. Il ne suffit pas de trouver une intro originale, ni une bande son alliant tubes anglo-saxons et compositions.

Mais si on arrive à faire tout ça (et pour un vrai premier film), on obtient tout simplement la comédie française de l’année ! Quel pied !

AS

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