Film

La Folle Histoire de Max & Léon

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Le Palmashow débarque au cinéma…Et putain ça fait du bien !

Attention ! Les mots qui vont suivre, sont le reflet de la pensée d’une personne ayant de profonds griefs envers le cinéma français en général.

Plus la peine de présenter Gregoire Ludig et David Marsais. Le duo comique révélé par Internet a su se montrer au fil de ses dernières années plus que présents sur les réseaux sociaux et les chaînes télés. Bien qu’aujourd’hui ils soient encadrés par des groupes aussi importants que C8 et Canal+, cela ne les a pas empêché d’imposer au yeux du public une forme d’humour tout aussi populaire et captivante, à coup de sketchs et de vannes marquantes et fraîches.

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Juste la fin du monde

Filmer une vie familiale torturée, Xavier Dolan sait le faire. L’auteur se focalise sur une pièce de Jean-Luc Lagarce pour son sixième long métrage, Juste la fin du monde.
Il est trop tôt pour le définir comme un génie de la pellicule. J’admire ce qu’il a produit ces dernières années, mais, à l’inverse de Sergio Leone, Steven Spielberg, George Lucas, il n’a pas réuni des éléments qui ont marqué l’imaginaire collectif pendant des années et des années.

Luc, je suis ton père.

Voici un bel exemple d’imprégnation cinématographique. Je ne nie en aucun cas la maîtrise de Xavier Dolan à faire de sublimes films. Cependant, sa haute poésie ne s’immisce pas encore dans l’inconscience de tout un chacun. Pour l’instant, ses œuvres détiennent une puissance commune à celles d’Albert Camus (un auteur que j’adore lire) : ses créations transpirent une certaine humanité. Tout comme l’écrivain, il s’amuse à décrire des interactions sociales. Ces deux personnages ont également réussi à toucher à des valeurs universelles. Voici ce qui fait la part belle à ce Québecois, il comprend comment attirer ses spectateurs.

Ne crachons guère sur la filmographie du jeune cinéaste. Il aborde des sujets (‘la famille’, ‘l’homosexualité’, ‘l’adolescence’, etc.) qui concernent la plupart d’entre nous. Ce n’est pas un récit où hommes et femmes ont leur anus lié les uns aux autres, gobant moult excréments (référence à peine voilée), qui va interpeller les publics, tout âge confondu.
Juste la fin du monde raconte l’histoire de Louis qui décide de rentrer chez lui, après 12 ans d’absence. Quel est son but caché ? Annoncer à sa famille qu’il est atteint d’un cancer.

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En premier lieu, j’aime énormément la BO de ce film. J’en arrive même à croire que Dolan a toujours de bonnes idées pour choisir les chansons qui bercent ses travaux. Un don se démarque chez le réalisateur pour fusionner photographies et sons. C’est à se demander s’il ne gagnerait pas sa vie juste en réalisant des clips musicaux.
Quant au fond de Juste la fin du monde, il traite entre autres d’une tristesse non révélée à une famille déchirée à cause de l’absentéisme de Louis. Vu qu’il s’est comporté trop longtemps comme un fantôme, il ne représente plus rien aux yeux de son frère Antoine, et sa sœur Suzanne le connait à peine. Comment dévoiler une nouvelle si déprimante, lorsque le chaos règne dans la maison ? Telle est la question qui martyrise Louis durant tout le film.
Chaque protagoniste incarne un comportement différent, amenant à cette adaptation de pièce de théâtre un époustouflant arc-en-ciel d’émotions. A l’écran, la joie et le drame se fondent pour former une œuvre faite pour pleurer, sourire, contempler.

Lagarce construit son écriture sur l’imperfection de la langue. La façon dont on se reprend, dont on se corrige. Pour moi, c’est ce qui confère aux personnages un caractère humain. Il y a une émotion qui naît de leur vulnérabilité, leur faiblesse, leur laideur parfois, leur égoïsme. Les secrets qu’il écrit, les reproches, les maladresses qu’il met dans la bouche des personnages, c’est ce qui fait de Juste la fin du monde un objet unique. -Xavier Dolan (Cahiers du cinéma, n° 725)

Malgré un Gaspard Ulliel parfait pour interpréter Louis, de superbes couleurs, des gros plans plaisants (mais parfois, trop anxiogènes) ou encore des tirades très lyriques, Juste la fin du monde ne détient pas la beauté des détails techniques de Mommy.
L’expérience est tout de même poignante, et les images, inoubliables. Images, peut-être aux prémisses d’un avenir encore plus prometteur pour Xaxa.

Drama

The Basketball Diaries

Avec un oscar remporté cette année, Leonardo Di Caprio est un acteur qui a su montrer, au fil du temps, son talent polyvalent dans le monde cinématographique. Revenons bien des années en arrière et analysons un film, relatant une histoire vraie, qui n’a pas été vu de tous: The Basketball Diaires. Il s’agit en effet d’un film auquel participe un Di Caprio (avant Titanic).

Ce film est un cocktail incroyable entre Requiem for A Dream (réalisé par Darren Aronofsky) et Shame (réalisé par Steve McQueen), c’est-à-dire que si vous voulez obliger quelqu’un à perdre à jamais un vice ou une quelconque obsession qui lui est nuisible, faites-lui voir ce film. Dans cette œuvre foutrement trash, nous suivons la descente en enfer de Jim Carol, interprété par Leo, qui se shoote à un nombre incalculable de drogues.

Plongé dans une période où l’arrivée des drogues explose en grande quantité, Jim Carrol représente ce qu’un jeune adolescent pouvait subir de plus destructeur de la part des psychotropes. Lui et ses compagnons vont vivre des moments plus que terribles qui les rendront vraiment à l’état de zombies.

Plus le film avance plus la santé de Jim se dégrade. Néanmoins, rien de grave n’arrive à son talent d’écrivain (Jim aime écrire, détail qui a toute son importance) qui sait exposer poétiquement les situations dans lesquelles il se trouve. Comme si l’art d’écrire était devenu la seule chose cohérente qui le tenait encore debout et qui laissait transparaître sa conscience.

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La voix-off de Jim rend le film d’autant plus pertinent étant donné que chacun de ses « trips » sont expliqués de manières froides et effroyables. Voulant cesser ses expériences néfastes avec grande difficulté, il fait également découvrir aux spectateurs les bas-fonds de New-York, des junkies au bout de leurs vies et une violence environnante.

Certes le quotidien de ce jeune drogué n’a rien de rose mais une once d’humanité et de solidarité réside dans ce film. En effet, lorsqu’il était sur le point de finir de creuser sa tombe, un ami essaye de l’aider à remonter la rampe. Alors qu’il semblait ne plus avoir de chance de réussite dans son existence, Jim a su se relever et changer ses faiblesses en puissances. Loin de toutes anciennes vicissitudes, il explique ce qu’il a été :

Il y a nous, les gosses des rues. On se défonce de plus en plus jeunes, autour de 13 ans. On croit qu’on contrôle la situation, qu’on ne deviendra pas accro mais en général, on se plante. J’en suis la preuve vivante. En fin de compte, suffit de se dire que le junkie fait ses 8 heures par jours, sauf qu’elles le conduisent, le plus souvent, dans les ténèbres.

Véritable hymne à l’espoir et reflet d’une décadence juvénile, The Basketball Diaires laisse place à des acteurs qui ont su dévoiler, avec justesse, la souffrance sous plusieurs facettes.

brunoaleas

Birdman

Si, de nos jours, la cinématographie Hollywoodienne règne en maître, et que les block-busters d’action sont légions, notamment avec les films adaptés de comics, il arrive tout de même de temps en temps qu’un ovni sorte du lot.

Récompensé par 4 Oscars, dont celui du meilleur film et celui du meilleur réalisateur, Birdman d’Alejandro González Iñárritu est le genre de film qu’on ne rencontre qu’une seule fois par génération. Le genre de petite perle qui nous rappelle la beauté du cinéma et qui redonne espoir en la créativité humaine. Enfin… N’exagérons rien, il a tout de même quelques petits défauts que nous allons passer en revue.
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