Dernier train pour Busan (2016) est un film de zombie réalisé par le Sud-Coréen Yeon Sang-ho. Racontant le voyage infernal d’un père et d’une fille sur un train envahi par des morts-vivants, ce film renferme de nombreuses similitudes et quelques différences par rapport au premier film de Georges A. Romero, pilier du film de zombies. A l’instar de La Nuit des Morts-Vivants (1974), ce film concentre toute son intrigue dans un espace assez fermé : tout au long de wagons ou dans des gares. Quant au temps choisi, le réalisateur a lui aussi opté pour que son récit se déroule à sa propre époque contemporaine.Continuer la lecture →
Six ans après le souvent injustement critiqué Prometheus et un an et demi après l’excellent The Martian, Ridley Scott revient sur la saga qui lui a permis de se faire connaître du grand public. C’était en 1979, et la science-fiction au cinéma n’a plus jamais été la même. Au même titre que Star Trek et Star Wars, Alien, le huitième passager constitue une pierre angulaire dans la popularisation de la science fiction en tant que genre cinématographiques, et tout comme ces deux sagas, Alien a droit à son retour en grandes pompes dans le Hollywood des années 2010, avec son géniteur à la barre.
Alors que le trailer de Star Wars VIII : The Last Jedi, vient tout juste d’être diffusé sur le net, et que le monde entier s’apprête une nouvelle fois à encenser la machine Disney, dont je ne m’amuserai pas à revenir sur la piètre qualité de leur récente production dans cet univers, il ne faut pas pour autant en oublier les immenses possibilités que donne (et continue à donner) l’univers de Star Wars auprès des fans.
En l’occurrence, j’ai décidé de vous parler non pas d’un long-métrage, mais d’un court-métrage « français » découvert il y a peu sur le net.
A de nombreuses reprises le cinéma s’est intéressé à la vie politique, aux arcanes d’un pouvoir qui nous est souvent (trop?) opaque. Entre Frank Capra, Bertrand Tavernier, Otto Preminger, et Roman Polanski, nombreux sont les cinéastes ayant tenté de montrer ceux qui nous dirigent de façon satyrique, plus humaine, ou à l’inverse plus cynique, voire machiavélique. L’excellente série House of Cards, produite par David Fincher, en est un des exemples les plus contemporains. Sans pour autant embrasser ce parti pris radical, Henri Verneuil, l’un des plus grands cinéaste de genre français, auteur de Un Singe en Hiver, Week-end à Zuydcoote, Le Clan des Siciliens, livre un récit teinté d’amertume sur la politique française telle qu’elle se pratiquait sous la IIIe République. Mais pas que.
Nocturnal Animal est le second long-métrage du styliste et cinéaste texan nommé Tom Ford.
La ville et les alentours désertiques de Los Angeles sont mis en exergue dans ce thriller us bien ficelé. Ce film focalise surtout son récit autour du personnage de Susan Morrow (Amy Adams). Galeriste blasée de son travail, femme trompée par son mari, elle reçoit le nouveau roman de son ex-mari, Edward (Jake Gyllenhaal). Les pages de ce même manuscrit appelé « Nocturnal Animals » développent une histoire qui lui est dédiée et dont Edward voudrait qu’elle lise, pour qu’il en reçoive son avis.
« C’est facile de mourir, mais j’ai préféré vivre », cette réplique entendue dans L’autre côté de l’espoir peut résumer à elle seule le cinéma du finlandais Aki Kaurismäki. Pouvant être considéré comme l’un des héritiers du réalisme poétique, ce réalisateur trop méconnu a passé sa carrière à filmer les laissés pour compte, les marginaux, les prolétaires avec une profonde mélancolie. Ce à quoi s’ajoute également une tendresse absolue et un humour pince-sans-rire subtil mais souvent efficace qui ne sont pas sans rappeler Jean Renoir, Marcel Carné, ou encore Charlie Chaplin dans un tout autre registre. C’est ainsi qu’il revient dans sa Finlande natale, six ans après le somptueux Le Havre, et onze ans après son dernier film finlandais, Les Lumières du Faubourg. Ce film, duquel Kaurismäki a dit que ce serait son dernier, pourrait bien être un de ses plus radicaux. Mais pas que.
Wolverine va sortir ses griffes… Une dernière fois.
On ne l’attendais plus, on n’y croyait plus, depuis le temps nous avions abandonné tout espoir de voir enfin le film Wolverine de nos rêves. Un film qui explore la psyché torturée du personnage, tout en rendant hommage à sa bestialité, mais aussi à son humanité.
Si les films de genre étaient monnaie courante dans le cinéma français entre les années 60 et 80, difficile aujourd’hui d’imaginer autre chose que les trop fréquents drames et comédies dramatiques à qualité variable. De fait, son seul statut de film de genre fait déjà de Grave un OVNI au sein du paysage cinématographique français actuel. Mais pas que.
Le Palmashow débarque au cinéma…Et putain ça fait du bien !
Attention ! Les mots qui vont suivre, sont le reflet de la pensée d’une personne ayant de profonds griefs envers le cinéma français en général.
Plus la peine de présenter Gregoire Ludig et David Marsais. Le duo comique révélé par Internet a su se montrer au fil de ses dernières années plus que présents sur les réseaux sociaux et les chaînes télés. Bien qu’aujourd’hui ils soient encadrés par des groupes aussi importants que C8 et Canal+, cela ne les a pas empêché d’imposer au yeux du public une forme d’humour tout aussi populaire et captivante, à coup de sketchs et de vannes marquantes et fraîches.
Filmer une vie familiale torturée, Xavier Dolan sait le faire. L’auteur se focalise sur une pièce de Jean-Luc Lagarce pour son sixième long métrage, Juste la fin du monde.
Il est trop tôt pour le définir comme un génie de la pellicule. J’admire ce qu’il a produit ces dernières années, mais, à l’inverse de Sergio Leone, Steven Spielberg, George Lucas, il n’a pas réuni des éléments qui ont marqué l’imaginaire collectif pendant des années et des années.
Luc, je suis ton père.
Voici un bel exemple d’imprégnation cinématographique. Je ne nie en aucun cas la maîtrise de Xavier Dolan à faire de sublimes films. Cependant, sa haute poésie ne s’immisce pas encore dans l’inconscience de tout un chacun. Pour l’instant, ses œuvres détiennent une puissance commune à celles d’Albert Camus (un auteur que j’adore lire) : ses créations transpirent une certaine humanité. Tout comme l’écrivain, il s’amuse à décrire des interactions sociales. Ces deux personnages ont également réussi à toucher à des valeurs universelles. Voici ce qui fait la part belle à ce Québecois, il comprend comment attirer ses spectateurs.
Ne crachons guère sur la filmographie du jeune cinéaste. Il aborde des sujets (‘la famille’, ‘l’homosexualité’, ‘l’adolescence’, etc.) qui concernent la plupart d’entre nous. Ce n’est pas un récit où hommes et femmes ont leur anus lié les uns aux autres, gobant moult excréments (référence à peine voilée), qui va interpeller les publics, tout âge confondu. Juste la fin du monde raconte l’histoire de Louis qui décide de rentrer chez lui, après 12 ans d’absence. Quel est son but caché ? Annoncer à sa famille qu’il est atteint d’un cancer.
En premier lieu, j’aime énormément la BO de ce film. J’en arrive même à croire que Dolan a toujours de bonnes idées pour choisir les chansons qui bercent ses travaux. Un don se démarque chez le réalisateur pour fusionner photographies et sons. C’est à se demander s’il ne gagnerait pas sa vie juste en réalisant des clips musicaux.
Quant au fond de Juste la fin du monde, il traite entre autres d’une tristesse non révélée à une famille déchirée à cause de l’absentéisme de Louis. Vu qu’il s’est comporté trop longtemps comme un fantôme, il ne représente plus rien aux yeux de son frère Antoine, et sa sœur Suzanne le connait à peine. Comment dévoiler une nouvelle si déprimante, lorsque le chaos règne dans la maison ? Telle est la question qui martyrise Louis durant tout le film.
Chaque protagoniste incarne un comportement différent, amenant à cette adaptation de pièce de théâtre un époustouflant arc-en-ciel d’émotions. A l’écran, la joie et le drame se fondent pour former une œuvre faite pour pleurer, sourire, contempler.
Lagarce construit son écriture sur l’imperfection de la langue. La façon dont on se reprend, dont on se corrige. Pour moi, c’est ce qui confère aux personnagesun caractère humain. Il y a une émotion qui naît de leur vulnérabilité, leur faiblesse, leur laideur parfois, leur égoïsme.Les secrets qu’il écrit, les reproches, les maladresses qu’il met dans la bouche des personnages, c’est ce qui fait de Juste la fin du monde un objet unique. -Xavier Dolan (Cahiers du cinéma, n° 725)
Malgré un Gaspard Ulliel parfait pour interpréter Louis, de superbes couleurs, des gros plans plaisants (mais parfois, trop anxiogènes) ou encore des tirades très lyriques, Juste la fin du monde ne détient pas la beauté des détails techniques de Mommy.
L’expérience est tout de même poignante, et les images, inoubliables. Images, peut-être aux prémisses d’un avenir encore plus prometteur pour Xaxa.
Avec le temps les studios devraient le savoir, les adaptations de jeux vidéos au cinéma ne font pas bon ménage. En remontant dans le temps on s’aperçoit très vite que les plus grands titres y sont passés et on laissé plus que de mauvais souvenirs.