Tous les articles par Drama

LA DURE A CUIRE #88

La Jungle – Ephemeral Feast

On sait, on sait… La Jungle vient de sortir un nouvel album cette année ! On rattrape notre retard car le duo s’inscrit dans l’actualité tribale et musicale, quoi qu’il arrive. Alors savourez No Eyes, un concentré de tornades sonores.

Maura Weaver

Plus le temps passe, plus les Strokes deviennent une référence pour bon nombre de jeunes groupes. Maura Weaver se cale se situe dans cet héritage où la surprésence de guitares ne dérange jamais !

Shamir – Homo Anxietatem

Qui n’a jamais rêvé de tourner un clip dans sa chambre ? Lieux de rencontres, création, épanouissement pour la plupart des mortels. Découvrons Shamir via un morceau conjuguant l’ambiance des années 90 et une voix paisible et douce.

Baroness – Stone

Baroness porte bien son nom. Ses membres deviennent barons d’un genre musical à la fois brutal et mélodieux. Que le prochain opus reste sur cette voie.

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Danser pour Echt!

Ecouter Echt! est une expérience. C’est accepter son corps en transe, presque transporté dans un décor froid et allemand, sous un Soleil de plomb. Oui, l’oxymore est electro-machiavélique. Les Bruxellois forment un projet où les instrumentations se confondent pour, non pas créer une cacophonie, mais des sonorités plutôt fascinantes. Heureusement, le quatuor, à la différence d’un Glauque, se passe du chant. Eurêka ! La recette fonctionne et les musiciens continuent sur leur voie en sortant un second album, sobrement nommé Sink Along (un titre ironique, une touche de fatalisme pour les mélomanes).

Echt! souhaite un public dansant à ses spectacles. Les Intelligences Artificielles ne remplaceront pas leurs mélodies. Leurs machines s’envolent au-delà du jazz, au-delà des frontières du Connaissable. Leurs machines sont un outil pour danser sur des boucles sonores jamais ennuyeuses, jamais pauvres en termes de rythmique.

Ce n’est pas un disque avec des mélodies évidentes et des itinéraires tout tracés. L’idée, c’est justement de se perdre dans les ambiances, de s’abandonner à la couleur des sons et de laisser une grande place à l’imagination du public.

Telles sont les paroles du batteur Martin Méreau. Si la danse est provoquée à l’écoute de Sink Along, la transe sera bel et bien inévitable !

brunoaleas – Photo ©Mayli Sterkendries

Athena

À quel point un film peut-il être prophétique ? Cherche-t-on vraiment l’envie d’observer une réalité alternative, quand on va au cinéma ? En tout cas, Romain Gavras, il y a un an, réalise un film qui restera dans les mémoires des plus cinéphiles d’entre nous. Il y développe ce que la rage des banlieues. A savoir, des jeunes se regroupant pour venger la mort d’un de leur frère.
Romain Gavras prend la température et sent cette pulsion de mort qui plane sur certains territoires français. Faut-il applaudir le cinéaste pour avoir produit Athena, œuvre dont les images dépassent la fiction ?

Je fais référence à l’affaire Nahel, où un policier exécute un adolescent, comme si de rien n’était. Cette tragédie s’apparente vraiment aux propos du long métrage. Actuellement, nous sommes en droit de nous questionner. Comment expliquer que les justiciers de la paix exterminent la jeunesse ? Quel futur proposer à nos enfants, si ces gardiens massacrent des innocents ?

Il est temps de remettre l’église au milieu du village. Nous avons besoin d’artistes comme Romain Gavras. En plus d’épater via des techniques cinématographiques totalement bluffantes -mouvements de caméra imprévisibles, direction d’acteurs ultra crédible- il soigne à l’écran le pire scénario possible. Les failles du système se résument à la mort d’un jeune homme et les conséquences du drame provoquent une sorte de guerre épique. Romain Gavras expose la violence depuis plusieurs années mais cette brutalité donne à réfléchir.

Quand l’Etat abandonne certains lieux de France, il n’y a plus aucune surprise à voir apparaître autant de saccages dans les rues du peuple. Le cinéaste pointe du doigt une tragédie qui n’a rien d’illusoire, Athena étant désormais comparable aux dégâts laissés à Nanterre, Lille et j’en passe. Il dénonce ni la barbarie des policiers, ni l’absence de politiciens, mais plutôt une haine ambiante, incontrôlable, dont l’origine se dévoile une fois nos yeux rivés vers les dernières séquences.

Le réalisateur oppose, certes, 2 camps, la justice et les banlieues. Cependant, il ne prends pas parti et laisse le spectateur deviner ce qu’est la racine du mal. Au final, le maux de nos sociétés s’appelle l’ignorance. Ignorer notre pouvoir d’action. Ignorer notre force de frappe. Ignorer notre échelle de valeur.

Lorsqu’on explore une tragédie, l’idée, c’est de ne pas avoir des gentils d’un côté et des méchants de l’autre. Les situations sont toujours plus complexes. Le film n’est pas très bavard, on est plus dans l’action et la frénésie du moment et les acteurs ont réussi à ignorer cette complexité. Tout est dirigé par le destin : il y a un mal fait au début du film et à partir de ce mal fait, c’est le destin qui vient tout ravager. Si le film pouvait se résumer en une phrase ou un tweet, ce ne serait pas intéressant.Romain Gavras

Le maire de Trappes, excellent orateur, décrit des jeunes Français exaspérés par un fonctionnement étatique complètement déconnecté de la réalité. Il réagit aux propos de Gérald Darmanin, un ministre au vocabulaire fasciste, un homme ne souhaitant pas comprendre ses citoyens.

Je ne justifie en aucun cas le fait de brûler des voitures, détruire des écoles, casser des vitrines puis, voler les commerçants, pour crier haut et fort ses idées. Parfois, j’aimerais valider ces actes vu qu’un vie ne mérite pas d’être enlevée après un contrôle de police sans péril… toutefois, cette réflexion est plutôt amorale. Je préfère privilégier le dialogue, les manifestions sereines et solidaires. Or, n’admettons pas que ces saccages viennent de nulle part. L’Histoire jugera les vrais coupables de cette tragédie sans nom. Et Romain Gavras sera salué pour ses talents artistiques.

brunoaleas

Pierre et Bruno chez Silenceless

Qui se marre sur Twitch ? Pierre Reynders et Bruno présentent Je Crie C’est La Musique chez Silenceless. Les camarades développent divers sujets. Demeurer d’insatiables curieux. Recruter les premiers venus. S’adresser à n’importe quel artiste. Promouvoir, non pas la 5G sur Mars, mais les projets artistiques des membres. Bonne écoute !

Photo de l’émission en direct sur Twitch – Ecouter et regarder l’émission entière

CROA & Un Poivron Séché casse La Routine

CROA est l’histoire de l’exil, une fuite vers l’avant, loin des jugements subis en permanence. Comprenons notre environnement. Déployons les ailes de la liberté.

Un Poivron Séché casse La Routine conte le récit d’un homme prêt à bouleverser son destin. Après une soirée bien arrosée, il rencontre une femme énigmatique.
Elle le mène vers sa renaissance. Notre protagoniste croque la vie à pleines dents du jour au lendemain… mais pour combien de temps ?

Bruno Caruana imprime 2 nouvelles pour un total de 5 pages. Cette fois, les réalisations suivent l’esthétique si particulière de la risographie ! Au rendez-vous : humour noir et fantastique. Antoine Wathelet s’occupe de la mise en page. Camille Chautru dessine l’illustration au dos de l’écrit, formant un poster A3 à afficher chez vous ! Il est également possible d’envoyer ce manuscrit par la poste, grâce à une case dédiée à cette fonction.

  • En stock ? Une vingtaine d’exemplaires
  • Coût d’un exemplaire ? 5 euros

Pour s’en acquérir, il suffit de :

  • verser la somme exacte sur BE58 1431 3003 6079
  • communiquer vos coordonnées complètes (NOM prénom, adresse et code postal) et préciser le nombre d’exemplaires que vous souhaitez recevoir via jcclmusique@gmail.com

Nous nous occupons d’envoyer la commande par la poste.

Pour découvrir l’auteur et son œuvre, l’origine du projet et l’envers du décor : RCF Liège et l’interview avec Mouche. Cette boutique est provisoire. Elle disparaîtra une fois le stock écoulé.

Bonne lecture !

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Illustrations ©Camille Chautru & photos ©Antoine Wathelet

Où se trouve la chaleur humaine ?

Où se trouve la chaleur humaine ? Désigner l’art comme non-essentiel. Observer nos abeilles disparaître petit à petit. Voir des manifestations devenir de vraies scènes de guerre… l’heure est à la réconciliation. Nicolas Michaux partage ‘Chaleur Humaine’. Il semble faire la paix avec soi-même. Son clip dévoile une ambiance chaleureuse. Le guitariste se promène vers des décors ensoleillés. On aurait envie de se perdre à ses côtés, au milieu des plages méditerranéennes. Le Soleil, c’est bien beau mais peut-on y déceler un message clair et net ? Sur Instagram, l’artiste décrit vouloir garder espoir en chantant ‘Chaleur Humaine’, malgré nos deux maux actuels : le dérèglement climatique et le capitalisme débridé.

En 2021, Nicolas Michaux exprime déjà un élan d’optimisme, tout en tenant un discours nuancé. Lorsque je rédige mon mémoire au sujet de la critique musicale francophone, ses mots donnent à réfléchir.

Le confinement et toute cette histoire de corona bouleversent beaucoup de choses. J’aperçois de la bienveillance de la part des médias envers les artistes belges. Je vois ça d’un bon œil. Sauf que j’ai toujours eu le sentiment que la Belgique fran­cophone est un territoire peu chauvin. C’est vrai que ça a aussi plein d’avantages. Je n’ai pas envie qu’on devienne des patriotes culturels qui bran­dissent les couleurs des artistes pour tout et pour rien. Je ne vois pas le monde, la culture et la vie de cette façon. Je pense vraiment que les mentalités évoluent.

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Il y a quelques années, il fallait être connu ailleurs pour être reconnu chez soi. Aujourd’hui, une vraie réflexion s’impose. On devrait soutenir mieux, ou encore plus, nos ar­tistes, sans avoir peur d’en être fier. Pour ma part, je me considère extrêmement chanceux quant à la réception d’Amour Colère. Des dizaines d’artistes produisent des œuvres pleines de valeurs et dont on ne parle jamais ! Il y a également un engoue­ment autour de Capitane Records (ndr : label musical géré par Nicolas Michaux). Il y a un in­térêt chez la sphère médiatique pour les initiatives similaires à la création du label.

Quelques années plus tard, l’artiste propose un morceau classieux, propre à son rock minimaliste. Un titre solaire et solidaire. ‘Chaleur Humaine’ me rappelle à quel point j’aime rencontrer les artistes. Ces derniers ne suivent pas le modus operandi des politiciens. Rien n’est calculé à l’avance pour la plupart d’entre eux. La spontanéité domine bien plus leur manière d’être.
Nicolas Michaux comprend sûrement cette opinion, lui-même favorisant le pouvoir à la sainte collectivité, et non à l’idéologie libérale de plus en plus superficielle.

brunoaleas – Photo ©Valentine Riccardi

LA DURE A CUIRE #87

Oghma – Volume One

Mon travail de composition est plus coopératif qu’auparavant. Plutôt que de me focaliser sur une idée fixe qui va d’un point A à un point B, de juste essayer de la mettre en place pour qu’elle ressemble au maximum à ce que j’ai en tête, ici, j’arrive avec un élément clé qui me chauffe. Puis, on décortique et on aménage le tout ensemble.
Les autres membres ont beaucoup d’expérience. Leurs conseils amènent souvent à des passages auxquels je n’aurais pas pensé.
-Maxime Knappen, guitariste chez Oghma

TH da Freak – Indie Rock

Thoineau Palis, leader de TH da Freak, attire l’attention grâce à son humour non-dissimulé. ‘Serie A’ révèle le côté méta de ses compositions. Indie Rock fut partagé lors d’un premier avril. Il arrivera bientôt à nos oreilles et sourires.

Enjoy

Les jumeaux Wyatt et Fletcher Shears forment The Garden. J’avais déjà écrit à quel point le duo est avant-gardiste. En solo, les gaillards sont tout aussi forts ! Enjoy revient en force avec ‘Hard Lesson’, une ambiance qui rappelle les heures dorés de l’opus Punk Planet.

Nicolas Michaux

‘Chaleur Humaine’ est une chanson sur le changement climatique et malgré toutes les nouvelles effrayantes qui circulent, c’est une chanson d’espoir. Que toute cette chaleur humaine porte ses fruits. Fruits d’amour et de sagesse.
La chanson m’est tombée dessus comme une aubaine. Une journée de vacances à jouer du ukulélé. Tout m’est venu d’un coup, du début à la fin en quelques minutes. C’est comme si toute l’anxiété qui s’accumulait lentement à propos de l’avenir avait soudainement été libérée et transformée en quelque chose de joyeux. Comme si la partie de moi qui veut encore croire l’avait emporté sur la peur et la consternation.Nicolas Michaux

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LA DURE A CUIRE #86

Sharko – We love you David

Sharko incarne un esprit enfantin. On le note en contemplant ses clips, en décryptant ses paroles. Est-ce la recette pour ne pas finir ringard ? Il faut le croire !

Jack and the Bearded Fishermen – Playful Winds

More is less. Effets voix comme réglées par un démon-fantôme. Guitare déchainée et attirée par le bruit. Welcome to Playful Winds !

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Le titre ‘Spécial’ est traversé par un swing diabolique. Cette chanson pioche autant dans l’univers pop français de L’Impératrice que dans celui tout en groove de Kaytranada. -+++

Lonny – Autour d’Ex-Voto

Dans quelques mois, on partagera une surprise en rapport avec Lonny. Le folk français s’analysera sur JCCLM ! En attendant… que vienne l’élégance.

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Aleph Quintet et le silence

Pourquoi j’aime les taiseux et taiseuses ? A la différence des personnes faisant part de leur hystérie, d’autres apparaissent sages, restant calmes en toute situation. Posées. Réfléchies. Ces personnes peu loquaces analysent souvent le monde avec des yeux uniques en leur genre. Les musiciens d’Aleph Quintet font sûrement partie des ces personnalités.

Le groupe émerge de la scène bruxelloise. Il propose une musique envoûtante, c’est-à-dire un style nord-africain mêlant jazz et culture soufie.
Le silence tient un rôle principal au sein de leur univers. Une information comprise en lisant une interview sur les pages de la revue Larsen. Surtout quand est nommé leur album,
Shapes of Silence.

Une personne peut être silencieuse mais émettre beaucoup d’énergie et de messages aux autres. Sans qu’on le sache. -Théo Zipper, bassiste

Les membres suivent aussi la voie du soufisme. D’après Eric Geoffroy, auteur de La Grande Histoire de l’Islam (2018), cette croyance est née en Arabie au septième siècle. Elle se définit tel un aspect de la sagesse éternelle, universelle, qui s’est incarné dans le corps de la religion islamique. Les soufis étaient souvent de grands oulémas (savants en sciences islamiques). Ils rappelaient que seul l’Esprit est à même de vivifier les formes, et de lutter contre la sclérose de la pensée islamique.

Si cette spiritualité provoque les mélodies émouvantes et imprévisibles de la bande, autant continuer sur cette voie. Car le silence est souvent synonyme de sauvegarde. Le silence est un fructueux bouclier. Il sert à se protéger de l’énervement, des malentendus, de l’ignorance…
Aleph Quintet laisse notre imagination bercer aux sons de leurs instruments. Une action sacrée. Un jeu élégant. Sans qu’aucun chant ne gâche leurs instants de pur voyage vers l’Orient.

La musique naît du silence. Il faut faire mieux que le silence. -Akram Ben Romdhane, oudiste

brunoaleas – Photo ©Valentine Jamis

LA DURE A CUIRE #85

Royal Blood – Back to the Water Below

Foo Fighters, Queens of the Stone Age et désormais, Royal Blood… cette année, certaines légendes rockennerollesk’ font leur retour ! Nous sommes gâtés, c’est fou. ‘Mountains at Midnight’ rappelle une évidence frappante : Royal Blood forme un duo pondant, encore et toujours, des mélodies brutes et accrocheuses. Mention honorable à la batterie ouvrant le morceau sans chichi, tout en puissance.

Mono(Pol) – Vlek Cinko

Quel sacré trip ce Mono(Pol). Vu qu’on aime les artistes à la fois atypiques et grand public, son titre ‘Zob Mateub’ se doit d’être honoré. Clap clap.

Drast – Indaco

‘Gran Finale’ chanté par Drast est une romance à cœur ouvert. La Dure à Cuire, c’est ça aussi. Puis, la langue italienne semble la meilleure pour les chansons d’amour. Grazie Drast !

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Edges Interview

Guillaume Vierset est un artiste aux multiples facettes. Tantôt compositeur jazz, tantôt guitariste rock. Mais les étiquettes, il aimerait s’en débarrasser ! Lors de son passage au Jazz à Liège, il dépeint Edges. La philosophie du groupe apparaît claire et nette. Elle rime avec improvisation, simplicité, rage et réconciliation.


Interview menée par brunoaleas – Photo ©Olivier Laval / Générique ©Clément Trouveroy

La beauté de la vie, c’est l’art

L’art est une chose que l’on voit tous les jours mais qu’on prend rarement le temps de regarder et apprécier. L’art est un débat mondial, l’art, c’est tout et rien en même temps. Est-ce que les jeux-vidéo, c’est de l’art ? Est-ce qu’une casserole, c’est de l’art ? Est-ce qu’une banane scotchée à un mur, c’est de l’art ? Ect.

Car oui la banane scotchée à un mur est une œuvre d’art créée par Maurizio Cattelan vendue à 120 000 dollars. Cet artiste italien a voulu défier les règles de l’art et ce n’est pas le seul.

Et c’est là que je reviens à mon sujet principal la beauté de la vie c’est… l’art car l’art, c’est la beauté de la vie pour ses catégories classiques ; l’écriture, le dessin, la danse, la peinture et j’en passe… Mais c’est aussi la beauté de la vie car c’est une banane scotchée à un mur, une toilette retournée, et plein d’autres choses aussi farfelues vu que cette forme d’art, sa seule limite, c’est la créativité de l’homme, qui elle, est illimitée.

L’art, c’est la beauté de la vie car c’est c’est ce qui l’a écrite.

Simon M. – Photo ©brunoaleas, David vs Goliath d’Osch
Texte écrit lors d’un atelier Scan-R