



Photos ©Mouche
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La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist !
The Voidz
Auto-Tune de baisé, notes dissonantes trop exploitées, univers chaotique… The Voidz fut un groupe fascinant. Il devient malheureusement lassant.
No Prisoners
Deux musiciens de Raketkanon jouent au sein de No Prisoners. Rock et ironie les définissent probablement. Ce nouveau groupe provoquera assurément des pogos et danses en tout genre.
Alanis Morissette
Les 30 ans d’un album, ça se fête ! Jagged Little Pill est à écouter encore et encore.
brunoaleas
Photos ©Mouche
La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist !
La FLEMME
La Femme n’est pas le seul groupe français affichant une sacrée dégaine. Ajoutez la lettre « L ». Dans leur communiqué, La FLEMME se présente comme des Osees en bord de Méditerranée. Affaire à suivre. Leur premier album, La Fête, est disponible !
Sun Gazol
Sun Gazol propose une musique psyché. « Thalassophobia » est accrocheur. Le groupe semble se reconnecter à l’eau, une forme de beauté inoubliable, source d’inspiration pour tout un chacun.
Opinion
Opinion est de retour, toujours aussi inspirant. Cette fois, son chanteur prononce des paroles en français. Quel en est le résultat ?
Un nouvel album nommé TROISIÈME OPINION, aguicheur, mélodieux et démontrant une nouvelle fois les talentueuses compositions, signées par Hugo Carmouze.
brunoaleas
En me plongeant dans la vie et l’œuvre de David Bowie, j’ai tout écouté d’une oreille neuve. J’ai beaucoup lu aussi : ses interviews et de nombreux témoignages sur lui. Et j’ai eu un choc : l’œuvre de Bowie est l’une des plus captivantes, inventives, libres et audacieuses de la fin du siècle dernier, tous arts confondus. Et j’ai compris aussi que ce qui m’avait longtemps gêné chez lui était une forme particulière de folie : l’incapacité de savoir qui l’on est vraiment, la nécessité de se mettre perpétuellement en scène pour échapper à un vertigineux sentiment de vide.
Michka Assayas, journaliste de France Inter, écrit ces mots dans Very Good Bowie Trip (2023). David Bowie ne fut pas comme les autres artistes. Ses nombreuses facettes et son extravagance laissent une trace indémodable.
Aujourd’hui, Lucio Corsi suit l’esprit de liberté de son aîné. On pourrait comparer le musicien italien à tant d’autres personnages, groupes ou phénomènes des années 70… ce n’est pas si intéressant. Dès lors, pourquoi découvrir les sons de ce multi-instrumentiste, inspiré par les Blues Brothers dès l’enfance ? Non pas pour sa musicalité rock, mais pour ses paroles, une sainte légèreté.
La chanson, « Volevo essere un duro », en est le parfait exemple. Quel est son propos ? Lucio Corsi nous éclaire via Fanpage.it.
Ce monde voudrait que nous soyons infaillibles, solides comme les pierres et parfaits comme les fleurs, sans nous dire que les fleurs ne tiennent qu’à un fil.
Il ajoute une autre observation. Souvent, c’est facile de ne pas devenir ce que l’on rêvait d’être. Pour ma part, je me tiens accroché à mon rêve d’enfant, même si je connais des personnes qui trouvent leur voie autrement, une fois adultes.
Quant aux clips, ce serait un péché de les nier. Lucio pousse le curseur de l’humour à fond ! Les images de « Tu sei il matino » et « Volevo essere un duro » mettent le sourire aux lèvres.
L’Italie regorge encore de musiciens talentueux. La plume du Toscan sera retenue pour sa touche humoristique et onirique.
brunoaleas
Bon, on laisse Botenga détruire Madame Von der Leyen. Pour l’instant, parler politique n’est plus ma préoccupation première. Pourquoi ? Le flot de haine serait incommensurable. Autant ne pas gaspiller d’énergie pour écrire au sujet de nos dirigeants… capitalistes, individualistes et souvent, insultants.
Alors, où se réfugier ? Dans le club de Fcuckers. Oui, j’aurais aimé participé au Boiler Room du groupe, à San Francisco. Pourquoi ? Pour suer avec des amis d’un soir. Danser au sein d’une foule difforme. Ne plus réfléchir ni au passé, ni au futur. Vivre l’instant présent. Bercée par la voix de Shannon Wise, tout en étant possédé par le Malin. L’énergie house et festive suffit amplement à faire de ce concert, une merveille.
En somme, nous observons une sorte de rave-party, à petite échelle. Afin de comprendre l’ampleur de la situation, définissons la chose. Loïc Lafargue de Grangeneuve décrit le phénomène dans son livre, L’État face aux rave-parties. Les enjeux politiques du mouvement techno (2010).
Quand on approche de la rave, le son emplit l’espace ; des murs d’enceintes de plusieurs mètres de haut sont installés çà et là, et les pulsations du cœur réagissent au rythme de la musique… la fête bat son plein la nuit, toute la nuit. Alcool, drogues diverses… de nombreux produits sont consommés pour faire de la rave une expérience sensorielle maximale, et une expérience collective.
En raison de toutes ces caractéristiques, les raves fascinent. Elles sont le lieu de construction d’une sous-culture, avec ses codes et ses rites.
Trip hop. Rock. Minimalisme efficace. La fréquence des Fcukers est foutrement accessible à tout un chacun. Un son qui rappelle les compositions de Bat for Lashes ou Portishead, artistes fort inspirants, encore aujourd’hui. Que la fête bat son plein !
brunoaleas
Je respire. Je n’entends que le bruit du vent. Comme si j’étais un coquillage et que l’air me traversait entièrement. Quand je peux m’allonger à même le sol et que je peux fermer les yeux, baisser ma garde, c’est là que je me sens vraiment libre. Dans la vacuité, mon âme trouve le repos.
Dans un immense internat pour jeunes filles, la vie suit son cours paisiblement. Entre la cantine, les activités sportives et les cours, le quotidien monotone de Margot n’est troublé que par quelques escapades dans une aile abandonnée de l’établissement, qui l’attire irrésistiblement. C’est justement alors qu’elle s’y aventure qu’un événement inattendu se produit : le Phénomène. Une alarme retentit, et l’internat entier est évacué dans la panique. Margot, isolée, n’a pas le temps de fuir. Coincée à l’intérieur avec d’autres élèves restées sur place, elle devra apprendre à survivre face aux dangers mystérieux que recèle ce phénomène.
Yon est une œuvre construite sur une prémisse, certes déjà vue, mais que j’adore : des enfants plongés dans une situation extraordinaire, coupés de leurs repères, forcés de s’adapter pour survivre. Ce thème a déjà été brillamment exploré dans des œuvres comme Seuls, L’École emportée, Dragon Head ou encore The Promised Neverland — toutes héritières, de près ou de loin, de Sa Majesté des Mouches.
Les récits d’exode sont toujours fascinants. Ils permettent d’introduire mystère et tension à travers des problématiques de survie et d’organisation collective. Ce qui les rend particulièrement puissants, c’est le choix de jeunes protagonistes.
Là où des adultes pourraient structurer la survie selon leurs compétences, leur métier ou leur statut, les enfants, eux, doivent faire émerger un ordre nouveau. Et cette dynamique est naturellement riche en conflits, en drames… donc en récits captivants.
Ici, cependant, le ton est tout autre. Du moins, dans ce premier tome. Le danger est bien présent, palpable, mais jamais écrasant ni terrifiant. Il y a moins de tension que dans d’autres récits du même genre, et bien plus d’atmosphère. Une ambiance étrange, presque onirique, où le suspense s’installe doucement.
Le contexte semble d’abord très banal, presque rassurant, mais le monde se révèle peu à peu plus étrange qu’il n’y paraît. Subtilement, détail après détail, une inquiétante étrangeté s’installe.
On remarque, par exemple, une rouille omniprésente, des salles de classe aux dimensions inhabituelles… une ambiance trouble et brumeuse se dégage de cette école, comme si elle appartenait à un autre monde.
Margot, notre héroïne, est profondément antisociale. Décrite comme morose par ses professeurs et « pas nette » par ses camarades, elle cherche constamment l’isolement. Ce n’est pas qu’elle est rejetée ; au contraire, Margot exprime clairement son besoin de solitude. De nombreuses planches la montrent seule : elle mange seule, reste à l’écart sur le terrain de sport, et erre dans l’aile abandonnée.
Ces moments de silence et de calme sont magnifiquement rendus. Ils contrastent fortement avec les scènes de groupe, où les élèves parlent toutes en même temps, dans une cacophonie presque étouffante. L’œuvre m’a mis dans un état presque méditatif, où je ressentais chaque onomatopée, et où chaque silence semblait peser.
C’est une œuvre vraiment réussie, à la fois relaxante et haletante. On a autant envie d’en apprendre davantage sur ce monde étrange et les créatures qui y rôdent que sur les personnages eux-mêmes. C’est fluide, accessible, et porté par une ambiance unique.
La série comptera quatre tomes, et le deuxième est prévu pour septembre. Une petite pépite francophone à ne pas manquer.
En trois minutes, le monde s’est retourné comme un gant.
Citation du manga
Pierre Reynders – Illustrations ©Camille Broutin
Comment dépeindre le charme de l’Italie ? En écoutant La Zanzara, infâme émission radio ? En lisant un livre diabolique écrit par Roberto Vannacci ? Ces questions rhétoriques obligent à s’ouvrir. Elles amènent à s’éloigner des personnalités beaucoup trop médiatisées. La réponse se situe donc ailleurs. Soufflons. La musique sublime nos vies. La Botte est assez bien illustrée via les chansons de Lorenzo Hengeller.
Un soir d’avril, je me dirige vers la Casa del Jazz. Cet endroit est plutôt particulier. On y trouve un parc, un studio d’enregistrement et une salle de concert. Quel plaisir ! La découverte du lieu enflamme mon envie de visiter Rome, le plus possible.
Lorenzo Hengeller emmène son quartet pour un concert aucunement ennuyeux. De premières notes de piano présentent l’univers du jazzman. Ses chaussettes rouges balaient mon regard. Sa danse assise transmet son bonheur. L’artiste joue un morceau dynamique, annonçant la couleur. S’évader se fait avec le sourire !
« Frasi Fatte » revient sur le côté (trop) terre à terre des Romains. « O’ scuntroso » illustre un personnage toujours à contre-courant. N’oublions pas l’instant où le musicien chante son envie de se suicider, un humour noir prononcé sur une mélodie douce et dansante ! Quant à la musique de « La strada verso casa », elle enveloppe dans un cocon doré. Mention honorable à Bernardo Guerra, batteur exceptionnel, mesurant les coups portés et offrant un solo de batterie mémorable.
Lorenzo Hengeller livre sa joie napolitaine. Il conte ses aventures à Rome, face à un public applaudissant chacune des performances. Le concert se différencie évidemment des spectacles où les musiciens sont plus muets qu’une porte de prison. Dès lors, ce souvenir de printemps demeure un beau moment passé entre mélomanes d’un soir. L’Italie, c’est ça aussi.
brunoaleas – Photo ©Giovanni Russo
La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist !
Pogo Car Crash Control
Pogo Car Crash Control s’éloigne par moment du métal brut et sévère. « Comme toi » se définit via une mélodie entêtante et reposante.
Fabiola
Le nouvel album de Fabiola se nomme The Mushroom Type. Une info du dossier de presse du groupe rend la formation fascinante. Fabien Detry, tête pensante du quatuor, réunit un beau monde. Sur scène, Léa Kadian (Kunde), Tim Clijsters (ex-leader de BRNS) et Aurélien Auchain (Mountain Bike) rejoignent l’aventure ! A suivre.
Motta
Motta compose son morceau le plus Radiohead possible. « Suona » transporte les âmes vers un chemin onirique, où la guitare guide les pas des mélomanes.
My New Band Believe
A blind man told me once I’m wasting my life.
I have a friend who’s mind could cure death but he watches the real.
brunoaleas
Lorsque nous évoquons le cinéma français, nous pensons bien trop souvent aux clichés. Un cinéma de comédie, où les acteurs jouent aussi bien que votre oncle, après 3 verres de vins. Mais rappelons le vrai cinéma français. Celui qui incorpore tragédie et émotion, celui qui fait la bataille entre amour et haine, celui qui donne sa chance aux jeunes talents, celui qui ne vieillit pas. Le cinéma français est talentueux, est inspirant, est marquant. Il laisse sa trace en bien ou en mal, c’est à vous d’en juger après vision. Une caractéristique que l’on peut difficilement enlever au cinéma français, c’est sa complexité, son intelligence. Du génie dans l’humour comme Dîner de cons à la stupeur de l’imaginaire français dans Le Règne animal, le cinéma français fait des prouesses. Il touche, illustre la vie de milliers d’individus sur le grand écran. La Haine, film marquant qui montre la brutalité et les rêves échoués des jeunes de banlieue. La Boum montre l’insouciance et la jeunesse. Plus récemment, L’Amour Ouf et le génie de Gilles Lelouche suivant le parcours tragique de deux jeunes qui tombent amoureux et puis, les drames de la vie les séparent.
Le cinéma français est riche, il est doté d’une certaine beauté qui s’explique très peu car elle est individuelle et intime. Oui, selon moi, cette intimité existe entre le spectateur et l’œuvre. C’est une intimité qui en un instant transforme notre lien en amour. Amour avec les personnages aussi complexes qu’ils soient, en amour avec les décors qui nous font voyager tout en restant dans un certain confort, en amour avec la musique qui réussit à instaurer un climat où les rires côtoient les larmes. C’est ça qui fait l’essence du cinéma français. C’est un refuge, un lieu de rencontre et de mystère.
Mais encore une fois, je perçois le mystère et la beauté de cet art de cette exacte manière. Effectivement, le cinéma français est l’art où l’individu et ses pensées sont maîtres !
Binta – Photo ©Cédric Bertrand – Texte écrit à un atelier Scan-R