En me plongeant dans la vie et l’œuvre de David Bowie, j’ai tout écouté d’une oreille neuve. J’ai beaucoup lu aussi : ses interviews et de nombreux témoignages sur lui. Et j’ai eu un choc : l’œuvre de Bowie est l’une des plus captivantes, inventives, libres et audacieuses de la fin du siècle dernier, tous arts confondus. Et j’ai compris aussi que ce qui m’avait longtemps gêné chez lui était une forme particulière de folie : l’incapacité de savoir qui l’on est vraiment, la nécessité de se mettre perpétuellement en scène pour échapper à un vertigineux sentiment de vide.
Michka Assayas, journaliste de France Inter, écrit ces mots dans Very Good Bowie Trip (2023). David Bowie ne fut pas comme les autres artistes. Ses nombreuses facettes et son extravagance laissent une trace indémodable.
Aujourd’hui, Lucio Corsi suit l’esprit de liberté de son aîné. On pourrait comparer le musicien italien à tant d’autres personnages, groupes ou phénomènes des années 70… ce n’est pas si intéressant. Dès lors, pourquoi découvrir les sons de ce multi-instrumentiste, inspiré par les Blues Brothers dès l’enfance ? Non pas pour sa musicalité rock, mais pour ses paroles, une sainte légèreté.
La chanson, « Volevo essere un duro », en est le parfait exemple. Quel est son propos ? Lucio Corsi nous éclaire via Fanpage.it.
Ce monde voudrait que nous soyons infaillibles, solides comme les pierres et parfaits comme les fleurs, sans nous dire que les fleurs ne tiennent qu’à un fil.
Il ajoute une autre observation. Souvent, c’est facile de ne pas devenir ce que l’on rêvait d’être. Pour ma part, je me tiens accroché à mon rêve d’enfant, même si je connais des personnes qui trouvent leur voie autrement, une fois adultes.
Quant aux clips, ce serait un péché de les nier. Lucio pousse le curseur de l’humour à fond ! Les images de « Tu sei il matino » et « Volevo essere un duro » mettent le sourire aux lèvres.
L’Italie regorge encore de musiciens talentueux. La plume du Toscan sera retenue pour sa touche humoristique et onirique.
brunoaleas