MEYY, fragile et sensuelle à la fois

2021 s’est clôturé sur la sortie de plusieurs pépites, notamment en Belgique.
En décembre dernier, MEYY dévoile son deuxième EP, Neon Angel. Il s’inscrit dans la continuité de ses précédents titres.

Comme dans son premier EP sorti début 2020 et nommé Spectrum, l’artiste bruxelloise explore sa sensualité via une atmosphère flottante et rêveuse. Sa voix éthérée et légère se mélange à des rythmes RnB et à des beats organiques, le tout formant un psychédélisme envoûtant. Il plaira aux fans d’artistes comme Two Feet.
Quant à son style de chant, il voyage entre voix de tête et voix de poitrine, avec des instants de fragilité. Il me rappelle également les performances vocales d’une certaine Billie Eilish.

« Orchids », premier titre de l’EP, confère d’entrée de jeu cette ambiance de sensualité et d’onirisme. La voix de MEYY est sur le fil, tendue, presque inatteignable. Elle flotte dans l’air, s’envole, et se répand en volutes de fumées. Dans son clip, l’artiste utilise son corps comme un réceptacle pour sa musique, dans une chorégraphie cousue au rythme de sa voix.
« Do It » mêle ces sensations sonores au RnB puissant de Joanna, chanteuse française en pleine éclosion, qui partage l’univers de MEYY. Le passage de l’anglais au français ajoute une dimension intéressante, un léger changement d’atmosphère. Il reste cohérent avec le thème de la chanson, voire de l’EP.
A travers « hyli », la chanteuse explore vraiment sa féminité, son désir, à travers des couplets s’apparentant à du rap et un refrain plus lyrique.

Au dernier titre appelé « Rain », MEYY collabore avec l’artiste britannique Jelani Blackman. Le choc entre la voix douce de la Bruxelloise avec celle grave et vibrante du chanteur apporte une dimension plus profonde à ce morceau. Il clôture en beauté ce deuxième EP.

MEYY s’impose en déesse, figée dans le marbre, muse mystérieuse des danses nocturnes. Elle s’impose en femme, créature à l’univers presque inavouable, et pourtant si bon à écouter. Elle s’impose en artiste, et nous abandonne pantelants à la fin de cet EP, à demander toujours plus de cette douce torture.

ephios

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