Musique
Feu! Chatterton – L’Oiseleur
J’ai toujours cru en Feu! Chatterton. J’attendais avec impatience le retour de ce groupe français. Ici Le Jour (a tout enseveli) faisait partie de mes extraordinaires découvertes de 2015 et me prouvait que la variété française existe toujours.
L’Oiseleur, leur second opus, équivaut à un retour plus que réussi. Mention honorable aux coups de communication qui annonçaient les futurs clips réalisés de main de maître.
Albert Hammond Jr. – Francis Trouble
ACCROCHEUR AS FUCK
Albert Hammond Jr. m’a complétement surpris.
Francis Trouble, son quatrième album, explore un thème extrêmement personnel: la mort-né de son frère jumeau nommé Francis. L’opus s’inspire de l’impact de cet évènement lié à la vie du guitariste américain. Il symbolise également un hommage à ce membre de la famille qu’il n’a malheureusement pas connu.
Quand Tame Impala vend son âme au diable
Qu’est-il arrivé à Kevin Parker? Le chanteur et tête pensante du groupe australien Tame Impala vient de coopérer avec ZHU sur un nouveau morceau nommé « My Life ». On savait que le groupe oscillait vers une musique pop, fan également d’une certaine Britney Spears, mais de là à nous produire un son aussi vide de sens, ça ne pouvait s’imaginer.
Tunic au Garage
Winter comes. Le Soleil n’avait plus l’air d’être de mise en Belgique. Dans le pays de la frite, les 10 heures de Soleil de l’entièreté du mois de décembre 2017 faisaient pâlir tout ceux qui voulaient leur vitamine D.
Heureusement que les concerts rock ne manquent pas à Liège. Il me fallait une dose de musique bien brutale, à l’image de ce climat qui n’épargnait personne.
Mon souhait exaucé grâce à PopKatari, je me retrouvais au Garage (Liège) pour assister au live de tunic, un trio provenant de Winnipeg.
Lina Tullgren/Woods of Yore au Reflektor
Ce soir là, j’enchaînais spectacle sur spectacle. Après avoir été voir The Greatest Showman sur grand écran, je pointais le bout de mon nez au café du Reflektor pour assister aux concerts de deux groupes. J’avais quitté une ambiance de démesure pour atterrir dans une autre beaucoup plus intime, posée et relaxante.
Accompagné de Serenaze, j’ai le temps de déposer mon sac à mes pieds et de me placer devant le premier groupe belge sur scène : Woods of Yore. Avant même que nous débarquions, ils jouaient déjà. Le ton était donné : nul besoin de calmants ou de médocs foireux, il n’y a qu’à écouter cette musique pour s’apaiser.
J’étais encore dans ma session d’examen, mais je m’étais permis de craquer une nuit pour une escapade folk où les membres de Woods of Yore allaient me faire oublier l’espace d’un instant tout ce qui constitue mon quotidien.
C’était agréable d’écouter une violoniste, se fondant d’autant plus très bien avec le reste de la bande. Qu’elles soient frottées ou pincées, les instruments à cordes des musiciens de ce groupe se mêlaient très bien entre eux. Par moment, je me demandais si le chanteur, Greg Danger, étant membre de King Fu mais aussi de The K., n’allait pas se déchaîner à la voix ou à la guitare. J’ai eu ma réponse au dernier morceau, où la distorsion de son instrument était un tantinet plus violente que le reste des chansons.
Avant qu’elle ne fasse son show, j’avais été discuté avec l’artiste américaine nommée Lina Tullgren. Alors que les sonorités de ses chansons n’explosent pas vers une univers festif, au lieu de tomber sur une personne ultra morose, je dialoguais avec une fille très accueillante et souriante.
J’étais heureux dès qu’elle débutait sa première chanson. La qualité était présente car tout sonne comme lorsque j’écoutais l’entièreté de son album chez moi. Encore une fois, après avoir bu quelques bières, sous une certaine fatigue, j’avais l’impression de m’entraîner dans une bulle à part : une atmosphère calme et bercée par une voix féminine très particulière. Habillée tout de vert, Lina Tullgren dégageait une aura atypique. Le son de sa guitare prenait également beaucoup d’ampleur par rapport aux autres instruments sur scène.
Quelques questions me venaient à l’esprit. Pourquoi Lina Tullgren accordait sa guitare à chaque fin de morceaux ? Pourquoi son batteur sortait un frisbee ?
Lina possédait une vieille guitare qui nécessitait de bien s’occuper des cordes pour avoir les accords voulus. Quant au frisbee, ça n’en était pas un. C’était une espèce d’assiette en métal, qui accrochée à une caisse de la batterie, délivrait un son spécial.
Si l’occasion se représente, je foncerai voir une deuxième fois ce genre de concert (véritable repos pour tout mélomane). Qui sait, peut-être bien que j’irai disctuter plus longtemps avec Lina Tullgren suivi de Serenaze, encore prête à venir supporter mon anglais terrible ?
DRAMA
Photos ©Fanny Pluymers – Reflektor, 23/01/2017
4 albums pour décompresser
5 albums très attendus pour 2018
TOP ALBUMS 2017
2017 signe le retour de plusieurs artistes que j’adore écouter. Parmi eux, le rouquin de Londres, Archy Marshall, revenu sous son nom de scène King Krule, après 4 ans d’absence. J’attendais ce retour avec impatience. L’écoute de The OOZ m’a ensuite mis K.O. dès le premier round: cet opus est d’une autre dimension. Continuer la lecture
TOP EPs 2017
FLOP ALBUMS 2017
Jovanotti – Oh, Vita!
Il y a une dimension anthropologique ou sociologique au cœur même du projet.
Ces paroles viennent du réalisateur américain Martin Scorsese. Elles concernent son troisième film, Mean Streets (1973). Suivant les conseils du cinéaste John Cassavetes (1929-1989), il se résout à filmer ce qu’il connait de mieux : son quartier, ses rues, son quotidien. Lorsque je pense au dernier album de Lorenzo Jovanotti, je souhaite faire le parallèle avec la démarche de Scorsese. Oh, Vita! est décrit par le chanteur italien comme étant une part de sa vie, lui procurant d’ailleurs une envie vivifiante de continuer à faire ce qu’il a toujours fait : composer une musique qui émeut.
Après avoir été discuté avec le légendaire Rick Rubin à une soirée, Jovanotti sème les graines d’une collaboration entre lui et son idole.
Rubin est la clé du succès de plusieurs artistes, des Beastie Boys au Run DMC. On ne présente plus ce géant de la musique, tant il exerce une énorme influence sur l’histoire du hip hop. Quel plaisir d’apprendre une telle nouvelle ! Jovanotti a commencé en tant que dj/rappeur : il revient aux sources d’une musique passionnante.
Je ne savais pas à quoi m’attendre au sujet de son nouvel opus, de cette fusion italo-américaine. Le mélange de ces univers ne pouvait donner qu’un album plus qu’incroyable.
Pourtant… il me faut plusieurs écoutes avant d’accrocher à Oh, Vita!.
Chaque morceau est unique en son genre, une transition guette souvent, à chaque fin de titre. Lorsque Jovanotti explique la méthode de travail de Rubin, il insiste beaucoup sur fait d’épurer un maximum les chansons. C’est pourquoi, l’album se compose également d’une simplicité hors-norme. « Chiaro di Luna », « Ragazzini di Strada » ou encore « Paura di Niente », ont un point en commun : la voix du chanteur ne se veut pas encombrée par mille instruments, seule une guitare sèche fait l’affaire.
Dès lors, tout auditeur réalise qu’il suffit parfois de très peu pour toucher à nos fibres émotionnelles les plus profondes.
« Amoremio » est le morceau-type qui démontre tout l’amour que Jovanotti porte au hip hop et rap us. Il ne joue pas au rappeur dans ce morceau, ressemblant plus à une musique de saloon d’un western. Mais l’auto-tune et la basse découlent d’un hommage sincère à l’Art de l’Outre-Atlantique.
C’est encore un pari réussi pour ce quinquagénaire qui ne vieillit pas d’une ride. Ouvrant un magasin à Milan (où Jovanotti invite souvent des groupes pour y jouer), lançant une BD autobiographique et un documentaire centré sur la création de son album, il n’a plus aucune limite.
Voir que les chaînes italiennes n’arrêtent pas de l’inviter sur plusieurs plateaux, ou que d’autres médias s’intéressent énormément à ses œuvres, me rend heureux. Il est important de mettre en avant ce poète faisant honneur à la culture italienne. De cette hétérogénéité collée aux 14 chansons, Oh, Vita! représente une ballade dansante, émouvante et apaisante.
brunoaleas