Lina Tullgren/Woods of Yore au Reflektor

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Ce soir là, j’enchaînais spectacle sur spectacle. Après avoir été voir The Greatest Showman sur grand écran, je pointais le bout de mon nez au café du Reflektor pour assister aux concerts de deux groupes. J’avais quitté une ambiance de démesure pour atterrir dans une autre beaucoup plus intime, posée et relaxante.

Accompagné de Serenaze, j’ai le temps de déposer mon sac à mes pieds et de me placer devant le premier groupe belge sur scène : Woods of Yore. Avant même que nous débarquions, ils jouaient déjà. Le ton était donné : nul besoin de calmants ou de médocs foireux, il n’y a qu’à écouter cette musique pour s’apaiser.

J’étais encore dans ma session d’examen, mais je m’étais permis de craquer une nuit pour une escapade folk où les membres de Woods of Yore allaient me faire oublier l’espace d’un instant tout ce qui constitue mon quotidien.

C’était agréable d’écouter une violoniste, se fondant d’autant plus très bien avec le reste de la bande. Qu’elles soient frottées ou pincées, les instruments à cordes des musiciens de ce groupe se mêlaient très bien entre eux. Par moment, je me demandais si le chanteur, Greg Danger, étant membre de King Fu mais aussi de The K., n’allait pas se déchaîner à la voix ou à la guitare. J’ai eu ma réponse au dernier morceau, où la distorsion de son instrument était un tantinet plus violente que le reste des chansons.

20180123_woodsofyore (1)Woods of Yore

Avant qu’elle ne fasse son show, j’avais été discuté avec l’artiste américaine nommée Lina Tullgren. Alors que les sonorités de ses chansons n’explosent pas vers une univers festif, au lieu de tomber sur une personne ultra morose, je dialoguais avec une fille très accueillante et souriante.

J’étais heureux dès qu’elle débutait sa première chanson. La qualité était présente car tout sonne comme lorsque j’écoutais l’entièreté de son album chez moi. Encore une fois, après avoir bu quelques bières, sous une certaine fatigue, j’avais l’impression de m’entraîner dans une bulle à part : une atmosphère calme et bercée par une voix féminine très particulière. Habillée tout de vert, Lina Tullgren dégageait une aura atypique. Le son de sa guitare prenait également beaucoup d’ampleur par rapport aux autres instruments sur scène.

Quelques questions me venaient à l’esprit. Pourquoi Lina Tullgren accordait sa guitare à chaque fin de morceaux ? Pourquoi son batteur sortait un frisbee ?

Lina possédait une vieille guitare qui nécessitait de bien s’occuper des cordes pour avoir les accords voulus. Quant au frisbee, ça n’en était pas un. C’était une espèce d’assiette en métal, qui accrochée à une caisse de la batterie, délivrait un son spécial.

Si l’occasion se représente, je foncerai voir une deuxième fois ce genre de concert (véritable repos pour tout mélomane). Qui sait, peut-être bien que j’irai disctuter plus longtemps avec Lina Tullgren suivi de Serenaze, encore prête à venir supporter mon anglais terrible ?

20180123_linatullgren (1)Lina Tullgren

 


DRAMA
Photos ©Fanny Pluymers – Reflektor, 23/01/2017

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