We Hate You Please Die, parlons émotions

Quand on devient sensible, quand on aimerait exprimer ce que traverse le cerveau… mettre des mots sur ses émotions est salvateur. Ensuite, la vie serait vraiment plus simple ? Réponses d’un groupe de Rouen.

We Hate You Please Die est une bande punk, active depuis 2017. Lorsque je découvre leur titre ‘Adrenaline’, mes yeux s’arrêtent sur les paroles. Euphorie, âme, ces sujets chantés sont souvent fascinants. La première question frappant mon esprit se réfère à l’adrénaline. L’hormone parfois recherchée lors de situations tendues. Je contacte alors le trio pour savoir si c’est une bonne chose de ressentir l’adrénaline sur scène. La réponse fut franche et directe.

Evidemment. Ça aide à se déstresser, à se motiver, à donner le meilleur de soi-même à chaque concert. Si on ne sait pas trop la gérer, ça peut nous faire accélérer les tempos des morceaux mais c’est intéressant d’apprendre à gérer ça au fur et à mesure. Et puis, globalement, si on avait jamais d’adrénaline, la vie serait bien triste.

Pour les personnes trop paumées, trop larguées, en inadéquation avec leur époque, dialoguer n’est parfois pas l’action la plus aisée. Dès lors, une interrogation se pose. S’exprimer au sujet de ses émotions, ça s’apprend ou pas ?

Oui, mais ça ne devrait pas. Quand on est enfant, on nous apprend les émotions simples, à mettre des noms dessus. Puis, en grandissant on est de plus en plus contraint.e à garder tout ce qu’on ressent pour soi-même, à paraître en permanence maitre.sse de ses émotions et à ne pas avoir de faille. Du coup, il faut désapprendre cette pudeur, parce qu’elle nous bloque et nous renferme sur nous-mêmes, alors qu’en vrai, il faut dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, et aux connards, de rester loin.

brunoaleas – Photo ©Charlotte Romer

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