Love Death + Robots : de gores réflexions

VOLUME 1 & 3

Lorsqu’on m’a proposé une séance Netflix pour regarder Love Death + Robots, j’étais assez dubitative, mais tout de même intriguée. Je ne voue pas un amour exacerbé aux fictions gores ruisselantes de violences.
Une fois l’expérience face à mes yeux, je n’arrive pas à regarder l’écran, je passe mon temps à cacher mes yeux. Etrangement, après 3 épisodes visionnés, je suis subjuguée, transcendée… j’en veux plus. Que s’est-il donc passé ?

Les 3 causes de ce miracle se nomment L’œuvre de Zima, La nuit des petits morts et Jibaro.

Afin de préparer mes rétines au troisième volume de LD+R, et de commencer en douceur notre moment cinéma (ou devrais-je écrire de sérienéma), mes compatriotes me proposent de débuter par un coup de cœur : L’œuvre de Zima. Je suis enchantée ! Ce court métrage de première saison nous emporte, sans prétention, vers une initiation poétique et douce de la recherche de soi. Sa force réside dans son scénario solide. Il dévoile une tranche de vie chargée en émotions. En combien de temps ? 10 minutes, proches d’une intensité folle qu’un film de 1h30 peut proposer à l’écran. Cet épisode est tendre avec nos yeux. Rien qui puisse faire sursauter ou détourner le regard des âmes sensibles. C’est une belle porte d’entrée pour embrasser l’univers particulier de LD+R, sans faire de cauchemars.

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Nous enchaînons directement avec la saison 3 et La nuit des petits morts. Du sang qui gicle, des morsures et des explosions. Nous contemplons des zombies minuscules, en marche accélérée. De base, ce cocktail m’aurait fait éteindre la TV. Là, absolument pas! L’absurde qui se dégage de ce dessin animé rend soudain le gore drôlement attachant et plus facilement regardable. L’œuvre peut ainsi s’apprécier plus aisément par des petites natures comme moi.

Arrive enfin Jibaro. Tout me plaît à travers cet épisode. Le son, la mise en scène et l’écriture m’ont transporté vers un univers hors du temps, hors du monde. Une certaine poésie s’impose via cette histoire d’amour haineux, où la brutalité règne en maître. Tout comme les chevaliers charmés par la sirène mystique du récit, j’ai été captivée, voire envoûtée, par cette œuvre ensorcelante. Si un jour vous décidez de regarder Jibaro, vous n’en sortirez pas indemne.

LD+R va plus loin que l’image que j’en avais. La réalisation est riche. Elle offre la possibilité aux spectateurs de savourer la série, peu importe leur sensibilité. En découle une prise de conscience : le violence dans l’art peut amener rires et réflexions, lorsqu’elle est maniée avec nuance, précision et intelligence. Je ne pensais pas le rédiger, mais vivement la saison 4 !

Mouche
Illustrations ©Love Death + Robots

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