Empty Head aux Deux Ours

Samedi dernier, je m’aventure vers une tanière modavienne. Je découvre une salle de concerts. Aux Deux Ours, l’envie de se déchaîner est compréhensible. A l’affiche, on retrouve des groupes aux riffs bruts et méchants : Lymass et Naked Passion. Empty Head est aussi de la partie. Ses membres dévoilent de nouveaux morceaux. Une opportunité en or pour savoir si leur jeu est toujours aussi puissant.

Le quatuor faisait une résidence sur les lieux, quelques jours avant le spectacle. Dans quel but ? Ecouter les remarques de Jeremy Alonzi, l’homme aux mille-et-un projets, mais avant tout, musicien parmi The Experimental Tropic Blues Band. Thomas Michiels, guitariste chez Empty Head, décrit cette aide artistique.

Ses meilleurs conseils sont nombreux. Etre plus libres sur scène. Se laisser aller davantage. Se faire confiance les uns, les autres. Jouer bien plus ensemble, en fonction de ce qui se passe sur le moment même. Laisser place à l’imprévu pour se détacher de notre set bien carré, bien exécuté, pour le faire vivre encore plus, le rendre plus sincère. En n’oubliant pas d’inclure plusieurs fois le public.

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Le concert démarre, ça bastonne en peu de secondes. Les deux guitaristes se complètent sans que leurs effets deviennent brouillons. Le chanteur devient insaisissable, tant il se déplace partout, tout le temps. Un interlude rappelle la force de frappe des Liégeois. Elle est en mesure de provoquer un pogo, même pour les plus statiques. Parlons-en. Choc générationnel ou pas, peu de personnes dandinent leur fessier… rien de grave ! Je continue à exploser ma nuque sur de nouvelles chansons, telles que ‘Violence’. Ce coup de cœur fut déjà apprécié au Bear Rock Festival. ‘Modern Man’ demeure probablement leur chanson la plus radiophonique. Rien de dérangeant. Les membres calment le jeu, l’espace d’un instant.
‘Cosmic Rave’ retient l’attention. Pourquoi ? Dio santo ! Ce titre est parfait pour clôturer le concert en sueur. La fougue domine sur plusieurs aspects : au niveau d’un chant maîtrisé et des soli de guitare plutôt mémorables.

Que manquait-t-il à cette soirée ? L’imprévisible singe-costard-cravate. A savoir, le personnage principal de ‘Moden Man’. Un grain de folie de plus pour ces musiciens à l’énergie débordante.

brunoaleas – texte & photos

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