Musique

Pixies – Head Carrier

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FUCK THE PIXIES

Une rage se dissimule derrière cet agressif titre d’article. Les Pixies ne sont plus ce qu’ils étaient… Malheureusement, Head Carrier est le type d’album qui me fait éprouver toute la douleur de J-C sur sa croix. Comment est-ce possible ? J’étais pourtant un fan inconditionnel du groupe. J’aimais avec passion leur style de musique. Quelle fatalité de devoir écrire une critique négative sur l’un des piliers de l’Histoire du rock.

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Radiohead – A Moon Shaped Pool

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DE L’INDÉMODABLE

A Moon Shaped Pool de Radiohead est un diamant musical qui rayonne de par les atmosphères particulières qu’il propose. Composé de nouvelles et vieilles chansons (« Identikit » et « True Love Waits »), le groupe nous a cuisiné un opus à une sauce mélancolique.

2016 marque le grand retour de ce groupe mené par 5 musiciens professionnels. Je n’ai rien contre les « come back » des groupes qui ont fait rêver durant les années 90. Il est sûr que certaines légendes de la musique ont fait leurs temps, mais Radiohead nous livre des sons indémodables.

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Chevalrex – Futurisme

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CLAIR/OBSCUR

Que sonnent les trompettes!

Chevalrex est un musicien originaire de Paris. Sa plume déverse simultanément des mots lumineux et sombres.

J’ai découvert cet artiste grâce à une de ses chansons nommée « Aussi Loin ». J’avais peur de découvrir son album Futurisme dans son entièreté. De fait, loin de moi l’idée d’expliquer que j’ai perdu toute foi en la variété française, cependant, je craignais d’écouter un style qui m’était familier.

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Esperanza Spalding – Emily’s D+Evolution

J’aimerais écrire en lettres de feu cet article car Emily’s D+Evolution d’Esperanza Spalding est chaud chaud chaud !!!!

La première fois que j’ai découvert Esperanza, c’était dans un live du Tiny Desk, du temps où elle avait une coupe afro épique.
Après son troisième opus,
Chamber Music Society, je n’avais plus suivi ce qu’elle produisait. Quand un jour, une sainte envie m’est venue de me remettre à écouter ses chansons. Un pur enjouement ! Son dernier album représente une sublime fusion entre rock et jazz.

Produit par Tony Visconti (producteur de 13 albums de David Bowie), cette œuvre a reçu 4 étoiles sur 5 de la part du Rolling Stones Magazine.

Les chœurs et les multiples voix s’entrechoquent au turbulent premier morceau : « Good Lava ». Tout démarre en trombe et laisse place ensuite à « Unconditionnal Love », piste assez tranquille qui nous conte une certaine perception de l’Amour. J’interprète les paroles de cette dernière ainsi : « Les relations amoureuses peuvent souvent sembler de pénibles routines, changeons les normes. ».

Si j’ai pioché ces deux premières chansons pour les analyser, c’est pour illustrer les atmosphères diverses de Emily’s D+Evolution. Entre bruits tout aussi posés que bestiaux, l’ivresse instrumentale qui s’y dégage donne envie de s’intéresser à la discographie de l’artiste.

« Earth To Heaven », incontestablement, mon morceau favori, est tout à fait particulier. Débutant avec une cadence assez brute, le piano, lui, exécute une musique que l’on pourrait très bien entendre dans une quelconque salle d’attente. Survient ensuite un refrain qui me fait rêver. Une fois arrivé à ce même refrain, les musiciens jouent moins fort, l’ambiance se calme et la voix d’Esperanza s’impose, puis, se mélange à plusieurs cordes vocales. Tout s’entremêle pour former un véritable crescendo sonore de la part de la guitare, des voix et de la batterie.

Ultime album que j’ai savouré du début jusqu’à la fin, Emily’s D+Evolution symbolise une brulante caresse de 2016.

brunoaleas

Découverte Rap : Les débuts de la Sexion d’Assaut

Qui n’a jamais entendu parler de la Sexion D’assaut ? Ce groupe de rap composé d’artistes très connus à l’heure actuelle (Comme Lefa, Maître Gims ou encore Maska pour ne citer qu’eux) a su se faire entendre dans le game* et est à présent le groupe dont le retour est le plus attendu dans le monde du rap. Malgré les tentatives de carrières solos assez critiquables de certains membres (comme Maître Gims ou Black M), l’espoir de retrouver un rap unique, qui leur appartient, suffit à faire vibrer les fans du groupe. En attendant leur retour prévu pour fin 2017, voire début 2018, avec l’album Le Retour des Rois, il est bon de se replonger dans les débuts fracassants de la Sexion. C’est pourquoi j’ai orienté ma loupe sur l’album 3eme prototype – Le Renouveau.

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Shabaka and the Ancestors – Wisdom Of Elder

En général quand je vois ce genre de nom apparaître sur Youtube, je clique… Et souvent je fais bien… En effet, le saxophoniste londonien Shabaka Hutchings et son groupe sud-africain sont ma découverte du mois !

A la première écoute, j’ai été plongé dans un monde où le jazz d’avant-garde british, sonnant comme un clavier Rhodes dans une rue de Camden Town, se mélange avec d’étranges forêts africaines aux allures vaudous enivrantes. Un parfum de Nouveau et d’Ancien se dégage. Certains sons rappellent étrangement l’album Bitches Brew de Miles Davis, quand le mystérieux chanteur Siyabonga Mthembu nous fait penser au grand Fela Kuti. Heureusement, les références sont subtiles, on ne fait que les imaginer car l’album est nouveau, frais et éclatant !

Le morceau « Joyous » en est un excellent exemple où le trio percussion-batterie-basse vient créer une nappe rythmique écorcée mais douce et herbeuse, parfaite pour les envolées de Shabaka et de son saxe ténor. Un morceau qui prend de l’ampleur au fil des minutes avant de doucement redescendre et atterrir confortablement.

C’est d’ailleurs le mot d’ordre de beaucoup de morceaux sur cet album : monter prendre de la force, s’assagir au fil des minutes (certains morceaux font entre 9 et 13 minutes), grandir et s’affirmer au final. D’où la Sagesse des Anciens ( Wisdom of Elders )…

Et encore une fois dans « The Sea », il ne suffit que de deux notes de basses pour partir sur la mer houleuse d’Afrique du Sud, dont les vagues prennent écho dans le son des cuivres. Il y a de ça, quand on lit que Shabaka est parti de Londres très jeune pour grandir dans les Caraïbes. Il traîne un gros bagage culturel derrière lui, et en veut visiblement plus avec cet album enregistré à Johannesburg.

Si je suis aussi imagé, c’est parce que j’écoute l’album au moment où j’écris à son sujet. Je l’ai écouté à beaucoup de sauce, que ce soit en jouant à Battlefield, ce qui améliorait mes performances (véridique) ou en apprenant à conduire, ce qui n’était pas vraiment une bonne idée… Pour en revenir à « The Sea », à 8:54 minutes, le batteur tape sur la cloche de sa cymbale, le saxophone sonne magnifiquement bien, le faux calme est envoutant et le percussionniste commence à son tour. Qui a dit que les Africains n’étaient pas dans le coup ? Voici de la qualité en tout point, tant en ce qui concerne l’enregistrement que les musiciens.

« Natty » et « Obs » sont aussi de très bons morceaux, très organiques.

Mais le morceau qui m’aura le plus marqué sur cet album avec « Joyous » est l’énormissime « Give Thanks » de 8 minutes qui est d’une force et d’une intensité rare ! Le batteur est épatant: il commence le morceau en jouant sur tout ce qu’il peut avec une organisation qui rappelle Antoine Pierre. Ce morceau est un déferlement violent de frappe et de saxophone qui grandit et vrombit comme un arbre fort et grand, poussant en dégageant tout les autres, lentement mais surement, incontrôlable… Un belle démonstration de ce qu’est la force de la nature. C’est peut-être un morceau et un opus que beaucoup de gens devraient attentivement et analytiquement écouter, en ce monde où tous ses aspects naturels et sauvages de la vie sont en train d’être détruits. Où l’on refuse également de tirer l’enseignement de l’Ancien, pour recommencer encore et encore les mêmes erreurs…

Pour ce qui est de Wisdom of Elders, tout est dit. Non pas que je rejette le Nouveau et que je vénère l’Ancien mais je prône la combinaison des deux au profit de l’avenir, tout comme cet album en somme, ainsi que ses 8 magnifiques musiciens. On dit que la prochaine grande puissance mondiale sera l’Afrique… J’espère que c’est vrai.

Lev.

Héritiers de Flume Part 2

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Une explication à ce titre est nécessaire pour le comprendre entièrement.
Des artistes se copient inconsciemment ou volontairement pour parfois créer leurs œuvres. Je n’écrirai pas au sujet du « plagiat », au contraire, j’aime utiliser plutôt le terme « hérédité ». De fait, depuis l’arrivé de Flume, c’est-à-dire en 2011, une panoplie d’artistes puise énormément de sa technique. Car il faut savoir qu’il a eu un véritable impact sur le monde de l’électro, non pas parce qu’il est juste un jeune musicien et producteur d’Australie, mais aussi parce qu’il a une signature sonore qui lui est propre. En d’autres mots, il a complètement réussi à façonner une nouvelle approche musicale. Les nombreuses particularités qui font toute sa « magie » apparaissent désormais chez d’autres DJs juvéniles.

Via un Pad, une guitare, un piano/synthé, Petit Biscuit offre des chansons électros qui instaurent une ambiance relaxante. Ayant commencé en 2014, Mehdi Benjelloun, âgé d’à peine 17 ans, détient déjà une certaine renommée sur la scène artistique.

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Héritiers de Flume Part 1

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Une explication à ce titre est nécessaire pour le comprendre entièrement.
Des artistes se copient inconsciemment ou volontairement pour parfois créer leurs œuvres. Je n’écrirai pas au sujet du « plagiat », au contraire, j’aime utiliser plutôt le terme « hérédité ». De fait, depuis l’arrivé de Flume, c’est-à-dire en 2011, une panoplie d’artistes puise énormément de sa technique. Car il faut savoir qu’il a eu un véritable impact sur le monde de l’électro, non pas parce qu’il est juste un jeune musicien et producteur d’Australie, mais aussi parce qu’il a une signature sonore qui lui est propre. En d’autres mots, il a complètement réussi à façonner une nouvelle approche musicale. Les nombreuses particularités qui font toute sa « magie » apparaissent désormais chez d’autres DJs juvéniles.

Cet héritage touche notamment à un DJ de France nommé Fakear.
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