Musique

Vald – Agartha

Vous aimez la logique? Vous n’aimez que les rappeurs qui s’expriment de manière sérieuse et sensée? Si la réponse est oui, vous allez avoir du mal à suivre le véritable délire que représente l’album Agartha de Vald.

Le petit Valentin nous a habitué à sortir de l’ordinaire, à se démarquer de différentes manières. Que ce soit dans la provocation sexuelle (allez voir le clip numéro 3 de « Selfie », vous m’en direz des nouvelles) ou encore dans le décalage complet (« Bonjour »), Vald a toujours été un artiste avec un univers très particulier. Il est inclassable. Il peut faire tout un son dans lequel il va kicker le monde du rap et un autre où il paraît romantique (à sa manière). Continuer la lecture

Du Rock à Liège! Part 1 / Hungry Hollows

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Liège n’est pas la plus belle ville d’Europe. Liège est remplie de « barakis ». Liège est rarement synonyme de « convivialité ». Et pourtant, j’aime cette ville!
On peut lui attribuer tous les défauts qu’on veut, il y a bien pire que la Cité Ardente.
Je l’aime, d’autant plus que depuis un certain temps, il s’y respire un air rock’n’roll!

Le groupe Hungry Hollows a longtemps été comparé à Queen of Stone Age pour son style musical. Il est vrai que le stoner des deux groupes se ressemblent mais à qui la faute? C’est difficile en ces temps de ne pas étiqueter tout et n’importe quoi.

Si je devais interpréter leur nom de scène, j’expliquerais que les membres incarnent des fantômes ayant faim de prestations scéniques. Ils sont à l’image de leur animaux empaillés qu’ils mettent près d’eux, lors de leurs concerts: il suffit de les poser ensemble à un endroit, munis de leurs instruments, pour que toute l’attention soit portée sur eux grâce aux talents qu’ils dégagent.
Si vous voulez en savoir plus pour ce qui est de l’origine « des animaux empaillés », n’hésitez pas à jeter un œil sur l’interview que jcclm a pu avoir avec eux.

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Shigeo Sekito – Volume II

Cet article décrit l’un des plus grand mystère du Jazz nippon. Il s’agit de Shigeo Sekito, un joueur d’électron ayant sorti une série de 4 volumes de Latin Jazz totalement énigmatiques et passionnants dans le milieu des années 70.
Pourquoi mystérieux ? Parce qu’il est totalement impossible de trouver quelconque information biographique sur Sekito, sa ville ou sa date de naissance ou encore son âge… Certains forums de furieux de cette musique cherchent même à savoir s’il est encore vivant, entre deux liens de torrent.

Son instrument aussi est étrange, l’électron, mélangeant les sonorités d’un thérémine et d’ondes Martenot, sous forme d’un clavier.

J’ai décidé de vous parler de son opus nommé Volume II car c’est celui que j’ai écouté en premier. Je fus directement halluciné par ces sonorités bizarroïdes et cette coolitude qui nous fait sentir comme dans un ascenseur interminable, nous menant au ciel. Les premières pistes nous mettent directement bien, confortablement posé sur un petit nuage, jusqu’à la 4ème et la 6ème piste où la mélodie semble familière ! Oui on connaît ces airs, mais d’où viennent-ils déjà ?! Ce n’est pas dur à trouver, je vous laisserai donc deviner. En tout cas, on comprend vite par la suite, que Sekito est un adepte de la reprise, procédé qu’il maitrise à la perfection tant il arrive à mettre son cachet sur ces chansons qu’on connaît tous. Mais le gros choc était encore à venir…

La 7ème piste intitulée « ザ・ワード1 », ou plutôt « The World I », commence de manière endiablée, et je me sens replongé dans mes heures les plus sombres de galère sur Sonic Advance sur GameBoy, à cette époque où je passais des heures à essayer de battre le méchant Eggman avec Tails ou Knuckles (#nostalgie).
Et je n’ai même pas le temps de m’en remettre que commence « The World II »… Et là, je me dis merde… Je connais aussi cette mélodie, mais elle n’est pas plus vieille que cet album, au contraire, elle a été reprise par quelqu’un que je connais très bien… Une petite vérification s’impose: c’est la mélodie de « Chambers of Reflection » du grand Mac DeMarco ! En effet le Canadien nous cachait des choses (Mac avait repris ce morceau pour son album
Salad Days) ! Cette découverte a rendu les deux artistes encore plus géniaux à mes yeux. Surtout que les deux chansons, alors qu’elles sont très différentes, véhiculent exactement la même émotion !

La fin de l’album nous remet sur notre nuage, avec ces sonorités mêlant ambiance Nintendo et Latin Jazz encore et encore. L’avant dernière piste, « Blue Star », est parfaite pour une fin de journée ensoleillée. Elle fait du bien par où elle passe, alors que la dernière piste « Lost Horizon Share The Joy », plus énigmatique, semble nous lancer vers le Volume III des œuvres de cet étrange bonhomme qu’est Shigeo Sekito !

Les 4 volumes, appelé aussi Special Sound Series, sont conceptuels.
Leurs artworks sont juste magnifiques et me donnent envie de les rechercher en vinyles juste pour ça ! Mais bon… 100€/pièce le vinyle sur Discogs… Ils doivent être très rares, et je le comprends !

Lev.

Le phénomène The Garden

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Ma plume m’a démangé et forcé à écrire T H E G A R D E N!
Comme je le disais dans mon top albums 2015, The Garden est un groupe unique en son genre.
ATTENTION: il se peut que je surestime ces deux jumeaux californiens, mais ils me rendent très positif en ce qui concerne l’avenir de la Musique!

C’est plus fort que moi, Wyatt and Fletcher Shears m’ont véritablement charmés.
Dès sa première écoute, j’étais tombé amoureux de l’album
haha (2015) qui, encore une fois, montre le je-m’en-foutisme de ces deux artistes, dans toutes leurs majestés. Certains seront peut-être rebutés par l’hétérogénéité totale de l’opus: une basse agressive, des sons proches d’un générique pour une émission de « tunning » (« Cloak »), des paroles sans queue ni tête et des compositions d’une technique folle (« Egg »).

Ces nihilistes le sont dans le sens où, l’image du groupe n’a rien de sérieux. Ce qui n’enlève en aucun cas le fait qu’ils jouent extraordinairement bien de leurs instruments.
Serait-ce exagéré de considérer The Garden comme des artistes d’avant-garde?
Basse aux sons rétros, jeu à la batterie vif et rapide, piano ajouté parfois: c’est un groupe que j’aime écouter et réécouter car pour le moment, il n’a rien à voir avec le reste des groupes qui nous entourent. Je qualifierai ces deux jumeaux d’Americans DADA: la cover de haha, clip dans des toilettes publiques (« Vexation »), clip de quelques secondes à presque 30000 vues sur Youtube, etc. C’est dans leur atypisme (tant musical qu’esthétique) qu’on retrouve leur génie.

The Life And Times Of A Paperclip (2013) est le type d’album qui s’écoute du début jusqu’à la fin, sans interruptions. Il contient une constante force de frappe avec des morceaux encore plus courts que ceux des Pixies à leurs débuts. De la piste « Trust » à « The Rocket », tout le potentiel de bassiste et de batteur des frères est étalé avec aisance! Si vous ne savez pas par quel album commencer leur discographie, je vous conseillerai vivement ce dernier, vu qu’il dévoile la facette la plus naturelle de la « band »: une batterie, une basse et une voix loufoque sans aucun ajout de sons électroniques.
En gros, cet album est  une bonne claque musicale comme je les aime.
Découvrez cet album à Noël, le Nouvel An, l’année biSEXtile, la semaine des quatre jeudis ou à une autre fête…. MAIS écoutez le tout, en dansant dessus, ça en vaut la peine! Parole de DRAMA!

Il faut ajouter que ces jeunots ont une énorme discographie déjà derrière eux.
Il n’y a qu’à jeter un œil sur leurs carrières solos: Enjoy d’une part et Puzzle de l’autre. Enjoy, mené par le chanteur/bassiste, se rapproche beaucoup plus à du The Garden pour ce qui est des sons efficaces, rapides et bruts.
Puzzle, lui, pseudonyme solo du batteur, se lance plutôt dans de grandes envolées électros avec des morceaux beaucoup plus planants. Comme quoi la fusion des deux créent la symbiose si magique de The Garden, c’est-à-dire un son neuf, frais et extrêmement riche.

Puzzle explose toutes boules à facettes avec sa sonorité underground! L’album Soaring (2016) prouve que la « chill attitude » ne se détache jamais de la peau de Fletcher Shears. On plane toujours et encore via ces airs de space opéra sous acides.

Sorti en 2015, Punk Planet d’Enjoy m’a aussi surpris! Il en est même devenu un de mes albums préférés, c’est vous dire!

Des chansons écrites et enregistrées par Wyatt Shears, qui livre une prestation aux mélodies entraînantes et mémorables. Encore une fois, l’effet de sa basse (sa marque de fabrique) et ses constructions musicales découlent de l’inhabituel pour  pour mes oreilles.

Ce projet solo est le jumeau maléfique de Phoenix: il partage une envie de danser de la façon la plus excitée possible.
Me rappelant souvent la sonorité de l’opus
Unknown Pleasure (1979) des Joy Division, Punk Planet est mené de main de maître par un bassiste enragé.

Grâce à ses chansons courtes, aux teintes de vieux sons électros et à une star de basse, Enjoy suffit à être lu pour être apprécié à l’audition.

Listen and… Enjoy of course!!!!

 Vous l’aurez compris, les frères Shears sont à suivre de très près.

Le seul groupe qui me remémore le style de musique de The Garden est The Drums. Cet autre groupe de New York met également en avant un son de basse qui se démarque beaucoup des autres instruments et fusionnent sons électroniques, mélodies et paroles qui restent en mémoire très facilement.

Cette parenthèse, made in jcclm, dédiée à ces deux dandies d’un punk dada, se clôture en une description du « Vada Vada ».
« Vada Vada » sont des termes inventés par le groupe et qui signifient une certaine liberté qui n’a nul besoin de conseils et qui n’a aucune frontière.
Qui sait si nous aurons droit à la naissance de plusieurs autres groupes attachés à cet état d’esprit?

DRAMA

Common Holly – Playing House

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LET’S DANCE IN THE RAIN

Encore et encore une découverte transmise via The Lazylazyme (comme quoi cette chaîne Youtube deviendra une espèce de sponsor jcclm).

Common Holly est un groupe qui nous vient de Montréal. Sur leur mur Facebook, ils définissent leur genre de « dark indie/folk/rock ». Ce papier ne va pas se limiter à ce « dark indie » car si vous trouvez que ce groupe est ténébreux à souhait, alors laissez-moi vous prouver le contraire.

Dès le premier morceaux de l’opus, Playing House, la couleur de l’album est annoncée: des échos, des percussions qui tapotent et des guitares très saturées.
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Dead Sullivan – Imbecile

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ÉBÈNE ET AUBAINE

Cette critique est une dédicace à tous ceux qui croyaient que le rock était mort après la séparation d’Oasis. Non pas que Dead Sullivan soit comparable au groupe des frères Gallaghers, c’est juste qu’il dépoussière la scène musicale pour y imposer son « rock ».

En terme de découvertes, je ne peux que remercier une chaîne Youtube qui a mis en avant la chanson « Server » de l’album Imbecile : The Lazylazyme (check this, it’s worth it).
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Nekfeu – Cyborg

Une fois le deuxième album de Nekfeu dévoilé au grand jour, je ne pouvais que réagir et me mettre à écrire! C’est plus fort que moi. Ce jeune rappeur français fait partie de mes coups de cœur musicaux.

Sans aucune promotion, lors de son concert à Bercy, Ken expose au calme à ses fans, son nouveau projet nommé Cyborg. Quelle classe! Autant avouer que j’étais sur le cul à la connaissance de cette nouvelle ébouriffante. Continuer la lecture

Omar Rodríguez López – Ensayo De Un Desaparacido

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CARAMBA!

Dès que le guitariste Omar Rodríguez López signe en 2016 sur le label Ipecac, dirigé
par Mike Patton, une promesse est lâchée: sortir 12 albums en 6 mois pour finir en beauté l’année 2016!

Ce guitariste aux projets multiples a débuté dans les années nonante avec le groupe At The Drive In, notamment aux côtés de son frère d’arme nommé Cédric Bixler Zavala.
Omar a une carrière folle en termes de production musicales.

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