L’équipe nationale de football du Japon fait des résultats très décevants (un peu comme dans la réalité). Les sponsors et les fans se lassent ; plus personne n’attend rien des équipes japonaises C’est alors qu’apparait un homme aussi fou que brillant. Un analyste de génie qui promet dans un sursaut d’orgueil de créer lui-même le meilleur buteur que l’histoire n’ait jamais connue ! Continuer la lecture
Tous les articles par Drama
Jack White sans artifice
Il y a quelques jours, Jack White a joué au Saturday Night Live. L’invité rend hommage à Eddie Van Halen. Il révèle utiliser une guitare offerte par le défunt.
La guitare a été conçue par Eddie. Eddie a été très bon avec moi, et il a veillé à ce que cette guitare soit faite pour moi selon mes spécifications.
Ce soir, je ne compte pas insulter le talent de cet homme en essayant de jouer une de ses chansons. Merci encore Eddie pour cette guitare et repose en paix, grand homme. –Jack White Continuer la lecture
La voie Joji
Joji a décidément trouvé sa voie. George Miller en est à son deuxième album. Nectar impressionne via sa dimension si soignée. Nous assistons à un travail hors-pair des instruments à cordes, parfaitement calibrés pour une voix assez romantique, parfois déprimante. Continuer la lecture
La dure à cuire #35
Amour, Gloire & Chips Interview
Damien Aresta, dirlo de Luik Music et membre d’It It Anita, est également animateur podcast. Son projet se nomme Amour, Gloire & Chips. Avec son ami Pierre Smeets, il y invite divers acteurs du monde culturel. Le Liégeois nous décrit son concept bien chill, ainsi que l’univers des podcasts.
brunoaleas
Générique Clément Trouveroy
Musique ‘Arundel (II)’ – Papa M
Photo bannière ©Damien Aresta
Puma Blue, l’ange moderne
A l’image d’un ange déchu sur terre, il sonne vraiment comme lui. Il le cite d’ailleurs comme référence. Puma Blue se situe dans la droite lignée de Jeff Buckley. Ses envolées lyriques et sa voix presque androgyne rappellent la pureté vocale du défunt compositeur.
Sur le papier, le sentiment du vide est un des thèmes qu’il chérit. Citons l’indémodable « She’s Just a Phase », où l’amour n’est que passager. Sans oublier sa nouvelle pépite moderne, « Velvet Leaves », en hommage à sa sœur. Cette dernière sortie délivre une ambiance de fragiles invétérés… pourtant, sa mélodie relaxe et colle parfaitement à l’évolution musicale de notre félin. Il n’en fait ni trop, ni trop peu. A la fin du titre, il se lâche juste assez à la guitare pour l’écouter en boucle !
Dans son univers, on danse bel et et bien sur la mélancolie. Avec classe. Sous un rythme lent ou dynamique. Parfois accompagné d’un saxophone endiablé.
D’ailleurs, Puma Blue entre assurément dans la case Blue Wave ! J’ai inventé ce terme afin de désigner tous les artistes anglais chantant le spleen via des accords jazz. Ce style domine les sonorités du Londonien, même si ses étiquettes demeurent nombreuses et floues.
L’auteur remet au goût du jour des progressions harmoniques. Non pas en les jouant à la vitesse de la lumière, ou de façon punk à l’image d’un King Krule, mais de manière à planer pendant des heures.
Au départ, je nommais Cosmo Pyke, prince de la Blue Wave. Il y a désormais de la concurrence. Cette dimension accueille un nouvel élu appelé Jacob Allen.
Son nouvel album est prévu pour janvier 2021. De quoi imaginer une future cure musicale tombée des cieux.
Pour produire la meilleure musique possible, je devais devenir un peu quelqu’un d’autre. J’ai pensé que le mieux serait de capturer un nom.
J’étais très attiré par cette couleur, le bleu, car je me sens très proche de l’eau et évidemment, il y a beaucoup de bleus dans la musique jazz. Puma a suivi tout de suite, je ne sais pas pourquoi. Je suppose que c’est à cause de l’idée d’un vieux chat sauvage assis dans un bar, très fatigué, un peu rejeté. -Puma Blue
brunoaleas – Photo ©Abbie Douglas
Barns Courtney – Hard To Be Alone
Il y a de ces moments où chacun prend le temps de contempler ses pensées. En période de crise, le silence laisse place aux élucubrations de l’esprit. C’est ainsi que les souvenirs heureux, les réminiscences tristes, jaillissent dans notre mémoire. Continuer la lecture
The Aubreys, une suite au rock
Est-il encore possible de mêler modernisme et passéisme ? The Aubreys construit une identité musicale qui n’a rien de ringarde, tout en étant branché seventies.
Finn Wolfhard (le BG de Stranger Things) quitte Calpurnia pour se dédier à sa carrière d’acteur. Sauf qu’il revient sur la scène musicale avec son ami d’enfance, l’ex-batteur de Calpurnia, Craig Malcolm… et la sauce fonctionne aussi à deux !
Le chanteur explique à quel point ce nouveau projet s’éloigne de la démesure de son premier groupe. Sa longue amitié avec Malcolm renoue avec la beauté de la musique.
Aucun label, rien du tout. Juste nous deux au sous-sol, en train d’écrire et de ne répondre qu’à nous-mêmes. La musique doit être amusante. Ca devrait être une aventure où vous progressez. Lorsque ça fait «Bang !» et que de folles obligations imprévisibles s’enchaînent, cela devient difficile. –Finn Wolfhard
La précision à la batterie. La rage à la gratte. Les deux univers se fondent à merveille.
En plus d’avoir tout tabasser à l’âge où on perçait nos boutons d’acné, Finn ne se limite pas à sortir des EP. Une musique des Aubreys s’entend sur la bande son du film The Turning (Floria Sigismondi, 2020). Le filou fait une pierre deux coups ! Il est acteur et compositeur d’une chanson au long métrage. « Getting Better (otherwise) » prouve qu’avec de simples accords de guitare et un pro des percussions, la magie opère agréablement bien aux oreilles des mélomanes.
Soda & Pie annonce un futur album assez carré. Ses trois titres résument déjà des compositions simples et efficaces. Nul besoin de grandes fioritures pour pogoter (salut It It Anita). Quant au synthé/clavier, il n’est jamais de trop. Il enrichit les mélodies des jeunots et amène une dimension « fête foraine rock » à l’EP.
L’opus est prévu pour 2021. En attendant, un de leur live donne vraiment envie de fonder une bande prête à jouer vite et fort !
DRAMA
Harlekin et Malevolence face au coronavirus
L’année 2020 se sera décidément montrée dure envers le milieu culturel, et plus précisément musical. Malheureusement, les festivals, concerts, tournées ont tous été annulés, voire reportés à 2021. Cependant, des groupes continuent leurs activités et composent de douces mélodies pour le plus grand plaisir de nos oreilles alors en manque de musique. Continuer la lecture
La dure à cuire #34
Julien Doré – aimée
Comment se porte la chanson française ? Laissons de côté les victimes à la guitare sèche de l’Empire Vianney. Julien Doré, lui, est bien plus intéressant. Son univers le prouve et l’a déjà prouvé maintes fois.
Le chanteur revient avec un cinquième disque dédié à sa grand-mère et sa femme, ayant toutes deux le prénom Aimée. L’album illustre également un bilan universel. L’écologie et les sociétés de ces dernières années sont passées au scanner. L’artiste est las de décrire les sentiments amoureux via une plume abstraite. Aux Inrocks, il exprime sa volonté d’apporter sa vision du monde en toute simplicité, sans pour autant jouer les donneurs de leçons. Comme s’il était temps de taper du poing sur la table.
À 38 ans, j’avais besoin de transmettre ma vision du monde, d’assumer ma sensibilité, mon optimisme et mon pessimisme, de ne pas les cacher pour offrir juste un divertissement. –Julien Doré Continuer la lecture
Tenet… que devient Christopher Nolan ?
Pour résumer, « Le dernier Christopher Nolan » n’est pas un navet en soi, mais le réalisateur nous a habitué à beaucoup mieux. Espérons que ses prochaines œuvres seront davantage à la hauteur de son génie.
Les voitures qui explosent sont trop nombreuses et les moments de calme rarissimes. Le film ne respire jamais. On a l’impression de vivre une perpétuelle descente de montagnes russes qui efface toute contemplation. La beauté d’un sujet puissant en devient presque secondaire.
Tenet aurait pu être une grande histoire. Son sujet est riche, original, et se prête à un océan de possibilités. Mais la manière dont il est exploité ne lui rend pas honneur. Souvent, on a l’impression que le film se prête à de l’action gratuite sans rien apporter au scénario.
Certes l’inversement du temps n’est pas un thème léger. Il est nécessaire de construire toute une cathédrale scénaristique pour le faire tenir debout. Mais cette cathédrale-ci est de loin la moins esthétique du réalisateur.
Si l’intrigue est difficile à résumer, c’est parce qu’elle est peu compréhensible. Même si Nolan nous a habitué à de grandes histoires denses, celle-ci reste d’une éprouvante opacité. Il est complexe de comprendre les liens entre les différents évènements, à suivre l’histoire sans effort. En résulte un casse-tête peu cohérent.

Pour contrer la menace que représente ces objets surréels, le héros parcoure le temps à l’envers, combattant les évènements du passé.
De quoi n’y rien comprendre pour l’agent. Il découvre vite que cette technologie est dans les mains d’un parrain russe, Sator. Véritable caricature digne de la guerre froide qui semble être la source de différentes catastrophes.
Un agent secret anonyme est, un jour, confronté à un étrange phénomène. On découvre de plus en plus d’objets ayant la capacité de parcourir le temps… à l’envers. Des balles qui retournent à leurs fusils, ou des objets jetés qui reviennent à la main.
Mais maintenant que l’attente est redescendue, il est temps de se poser la question ; que vaut vraiment le dernier Christopher Nolan ?
Or, la crise sanitaire a mis à mal l’industrie cinématographique. La production avait alors besoin d’un sauveur, d’un messie financier pour remplir les salles. Quoi de mieux qu’un nouveau Inception pour nous sortir de cette misère ? Ainsi, depuis des semaines, la critique se rongeait les ongles, attendant la sortie du fameux Tenet.
Memento, Le prestige, Inception, The Dark Knight, Interstellar, Dunkerque… Il va sans dire que Christopher Nolan figure comme l’un des grands noms du cinéma actuel. Et chaque nouveau film du réalisateur fait frissonner d’attente.
Raturix