Tous les articles par Drama

LA DURE A CUIRE #115

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Kool-Aid

Des paroles forcément profondes, un son aussi torturé que le jazz… il n’en fallait pas plus pour Kool-Aid ! Dansons avec ces jeunots.

Clément Noury

Clément Noury est souvent aux côtés de Nicolas Michaux sur scène. Cette fois, l’artiste se lance en solo pour rappeler que la guitare est le meilleur instrument du monde.

Fontaines D.C.

Je ne suis pas spécialement fan de Fontaines D.C. pour diverses raisons : rock sans réel sursaut, voix nasillarde, productions ultra léchées. Mais « Bug » est un morceau plutôt entêtant !

brunoaleas

Joker 2

Qui est l’homme ? 

Est-ce un clown ? Un misérable tas de secrets ? 

Et ce clown ? Est-il cet homme ? Ou est-il son maquillage ? 

Mesdames et Messieurs, nous vivons dans une société. 

Oui, je sais, c’est dur à avaler. Mais je ne suis pas sûr que ce fait soit plus difficile à avaler que les 138 minutes du second chapitre de Joker

Pourtant, Joker : Folie à Deux est, en soi, un film aux réflexions intéressantes. Le premier volet proposait une profonde étude de personnage. Il analysait comment un anti-héros, souffrant, abandonné, inadapté, terriblement isolé, devient un criminel puis une icône, le symbole de toute une classe opprimée. Le film se terminait sur une note amère, nous rappelant que, quand les émotions négatives s’accumulent et résonnent dans une foule, il ne suffit que d’un déclencheur pour que la violence éclate. 

Nous reprenons donc ce deuxième film, plus ou moins, là où nous avions laissé l’intrigue : le récit de l’emprisonnement, puis du procès d’Arthur Fleck, alias, le Joker. 

Et le message du film est assez limpide. C’est un commentaire très méta sur la manière dont le public a pu percevoir le personnage, ces dernières années. 

On nous pointe du doigt : Regardez ! Voici l’homme que vous, ceux qui postiez des mèmes intitulés “Quand le gentil perd patience, le diable tremble”, avez porté sur un piédestal. C’est un homme malade, triste, accro et terriblement, terriblement seul. Regardez-le se faire humilier sauvagement et s’effondrer ! Votre héros n’est pas un héros, c’est une misère humaine ! 

C’est la destruction, que dis-je, l’atomisation de ce héros. Et vous savez quoi ? Certes, c’est une claque dans la figure du public original. Mais cela a le mérite d’être une idée relativement nouvelle. On peut dire ce qu’on veut de ce film, mais il est un excellent carburant pour les débats. La controverse qu’il suscite est, à mon sens, une certaine réussite. 

Mais ! Mais ! Malheur. Il est si ennuyeux ! Mesdames et Messieurs, ce film est tout sauf un divertissement. Et pourtant, c’est une comédie musicale ! J’adore les comédies musicales, j’en mange chaque jour au petit déjeuner. Joaquin Phoenix, fumeur compulsif, qui, je pense, ne passe pas une seule scène sans s’allumer une cigarette, mime à la perfection le chant du cancer de la gorge en phase trois. Les scènes de chant sont longues, n’apportent rien au récit. C’est très pénible. Et comme elles sont nombreuses, le film semble totalement vide d’événements. Une impression générale marque l’esprit. Comme si les auteurs, en fin de film, n’avaient pas envie d’écrire plus qu’un film de 40 minutes et ont décidé, sur un coup de tête, d’appeler Lady Gaga pour combler le reste. 

Et une dernière petite chose. Dans le film, l’avocate d’Arthur le défend en clamant qu’il souffre d’une maladie mentale : le trouble dissociatif de l’identité… encore ! Pourquoi est-ce devenu un cliché d’associer cette pathologie tragique à tous les méchants du cinéma ? Le film joue avec l’audience. L’avocate représente ceux d’entre nous qui voient Arthur comme un pauvre homme très malade, victime de la société, incompris, dont l’abus maternel a créé une personnalité violente cachée en lui.
Tandis que Harley Quinn (Lady Gaga) représente ceux d’entre nous qui le voyaient comme un homme écrasé par la société, qui finit par se révolter et briser ses chaînes, montrant enfin aux puissants ce qu’il se passe quand le mouton se transforme en loup…

Le film nous tapote gentiment sur l’épaule avec un marteau de trois tonnes, à la fin. Pourquoi ? Pour nous montrer que Fleck n’est qu’un simplet, un meurtrier, un homme misérable et pitoyable qui s’est toujours laissé porter par les événements. 

C’est une énième utilisation abusive du trouble dissociatif de l’identité, exploitée à outrance par les auteurs pour leurs intrigues judiciaires.
En relisant ce texte, ne trouvez-vous pas cela de mauvais goût, un film qui ne remet pas simplement en question mais juge avec mépris les interprétations des fans ? Je vous invite à découvrir Partielles. Ainsi, vous en saurez bien plus, au sujet du TDI.

Je reverrai le premier film avec plaisir dans le futur. Il reste une performance marquante. Mais cette suite laissera un arrière-goût amer associé à la franchise. La société n’était pas prête… 

Pierre Reynders

Dune 2, une vision du messie

Les classes dominantes s’affairent, inquiètes seulement d’une chose : que la fin d’un modèle de production fondé sur les énergies fossiles amène à une nouvelle répartition des ressources défavorable à leurs intérêts. Ces classes, qui se sont gavées de l’exploitation des masses, faisant du charbon la clef de leur ascension, avant que les coulées de pétrole et les flambées de gaz ne viennent les installer en une abondance qui toujours aux damnés de la terre a manquée, paniquent aujourd’hui à l’idée de perdre leurs privilèges, et de se voir à leur tour soumis à l’économie de la rareté. Ces seigneurs de la terre redoutent de se voir transformés en serfs ou décapités. -Extrait de Coup d’état. Manuel insurrectionnel, écrit par Juan Branco

Ce passage, rédigé par l’avocat français, est un merveilleux parallèle à faire avec une œuvre cinématographique. Pas n’importe laquelle !
La deux parties de Dune, réalisées par Denis Villeneuve, sont de superbes évènements artistiques. Pourquoi ? Toutes les conditions sont réunies pour nous faire rêver : casting 5 étoiles, décors époustouflants, scènes homériques, thèmes toujours aussi pertinents. Quant au travail sonore, les mots me manquent, tant le résultat est fou. La recette est parfaite pour embarquer dans un univers singulier ; pour mémoriser chaque action à l’écran.

Que nous conte cette œuvre si fascinante ? La famille de Paul Atreides subit un massacre. Les soldats Harkonnen sont les coupables. Ils ont soif de pouvoir, tuent et poursuivent le jeune homme et sa mère. Ces derniers fuient vers Arrakis, la planète la plus dangereuse de l’univers. Là-bas, ils y trouvent une source exclusive, la ressource la plus précieuse qui soit, l’Epice.
Au premier volet, des forces sinistres déclenchent un conflit. Qui survivra ? Les personnes sachant maîtriser leurs peurs. Puis, le second film se focalise sur Paul et sa revanche contre la Maison Harkonnen.

Souvent, la fiction dépasse la réalité. L’Epice est comparable à notre pétrole. Si on souhaite pousser la réflexions plus loin, l’Epice pourrait symboliser l’envie de conquête. Aujourd’hui, on ne compte plus les détraqués bouleversant l’ordre international. Le génocidaire Benjamin Netanyahou. Des pourritures belliqueuses nommées Bush et Sarkozy. La liste est trop longue.

Les actes de ces ordures prouvent qu’on n’a pas à suivre un messie – ou en tout cas, des hommes de pouvoirs –. Le mot messie est une référence directe au roi David : c’est l’homme choisi par Dieu pour mener le peuple vers le bonheur terrestre, explique le père Yves-Marie Blanchard, prêtre du diocèse de Poitiers. Timothée Chalamet incarne brillamment un chef, prêt à tout pour défier les futures menaces. Son personnage, Paul, gagne la confiance du peuple des sables. Ensuite, il joue avec son côté mystique afin de lancer les foules vers une guerre sans nom. Denis Villeneuve ne dissimule pas sa veine dénonciatrice.

C’est un film sur les dangers du fanatisme, les figures charismatiques, messianiques. J’ai essayé de suivre les intentions initiales de Frank Herbert, quand il a écrit son premier roman, Dune. […] Le film se veut être une réflexion sur l’aliénation du pouvoir religieux, sur la colonisation religieuse et sur les dangers de marier la religion et la politique.

Le cinéaste rappelle que Paul est un anti-héros. Dune 2 est le miroir de notre époque. Il n’y a pas plus moderne. Comment nier les conflits contemporains, lorsque Paul se présente tel un shaman aboyant la Vérité ?

Ce long métrage est une totale réussite, sur le fond et la forme. Il éclipse d’autres titres qui souhaitaient transmettre des morales fortes – fuck Pauvres Créatures –.
Qui sait si le réalisateur soulignera un fait avéré ? Parfois, on a beau suivre un homme providentiel, rien ne remplacera la force du collectif.

brunoaleas

Damso 2.0

Damso n’est pas un rappeur comme les autres. Confiant avec son public. Prêt à communiquer sa passion. Très fort pour les surprises (pensez à l’album sorti récemment, regroupant ses vieux morceaux). Fortement inspiré par les instrus lourdes et mémorables.

Mais une caractéristique le porte au-dessus de la mêlée. L’artiste ne compte pas mettre de côté ses concepts. Jadis, les groupes sortaient des albums-concept.
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (1967), affichant les Beatles comme des musiciens d’une fanfare, leurs alter egos. Drones (2015), un opus signé Muse, abordant la terreur des machines volantes. Ou encore, Histoire de Melody Nelson (1971), dialogue explicite entre Serge Gainsbourg et une femme imaginaire.

Bref, Damso pourrait bien nous surprendre. Le clip de « Chrome » suffit à mettre l’eau à la bouche. Même s’il est débile de montrer comment concevoir une arme – certains jeunes risquent de fantasmer cette scène –, le clip est plutôt aguicheur. Dems flingue plusieurs personnes et une dame danse ses plus beaux pas. La scène finale est la plus intéressante. Le Belge se réveille après avoir vécu une expérience virtuelle, attaché à une machine futuriste. Comment ne pas penser à Matrix ? Il teste un nouveau terrain. Puis, le type semble avoir vécu une séquence foireuse. Ce constat amène à une autre idée.
Son nouvel album, J’ai menti, illustrera l’artiste probablement comme on ne l’a jamais entendu. En tout cas, « Chrome » délivrait des images flashantes. Comme si Damso rappait telle une autre version de lui-même… si l’hypothèse est bonne, alors, le jeu en vaut la chandelle.

brunoaleas – Photo bannière ©Christophe Deroo

Dédicace au Pape

Un avortement est un homicide, les médecins qui font cela sont, si vous me permettez l’expression, des tueurs à gages. Le Pape prononce ces paroles. Quand ? En septembre dernier, devant la presse, juste avant de quitter la Belgique. Les médecins sont loin de suivre les codes d’un serial killer. Par contre, plusieurs personnes souhaitaient égorger sa Sainteté, après avoir entendu ses propos insultants. Comment écouter une telle idiotie, en 2024 ?!

François, vis-tu encore au Moyen-Age ? Désires-tu castrer tes vassaux, dès l’enfance ? Ou peut-être, aimerais-tu jouir d’une vie, où tout le monde oublierait les scandales de l’Eglise, pour ensuite, apporter le Savoir au peuple inculte ? Quoi qu’il en soit, il sera difficile de dialoguer avec toi. A mon humble avis, le Vatican n’ouvrira pas ses portes, en lisant mes mots.

Si je pouvais t’envoyer une lettre, j’écrirais peu, sans tourner autour du pot. Pardonne ces femmes d’avoir recouru à l’avortement, d’avoir été si faibles… c’est vrai, tu le sais, elles brûlent dans les flammes de l’Enfer, depuis belle lurette.
Plus sérieusement, au nom des femmes abusées, pauvres et abandonnées, je préfère te dédier une chanson, « Church of the Motherfuckers ». Dead Cross te fera bander jusqu’au ciel. Tu aimeras les descriptions du chanteur fou, Mike Patton. Il le chante très bien : Who’ll pluck the fruit from the stems of our screaming youth ? Bonne écoute. Que la paix soit avec toi.

brunoaleas – Bannière ©Sandro Botticelli

LA POIVRE ET SEL #11

La Poivre et Sel est une analyse de l’actu culturelle. Comment ? En 3 volets : média, manga et musique. Un podcast de Bruno et Fortuné. Bonne écoute !

Obiter Dictum mixe unif et droit ~ 1min13

Que vaut le premier chapitre de Versus ? ~ 15min

Willow, l’art et la technique ~ 22min55

Générique & Tracklist
Vinicio Caposella – « Che cossè l’amor » / Seth Power – « Fire »

LA DURE A CUIRE #114

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Last Train

No more sing-song or lullaby. I won’t find a home until I die.

Shallow Dive

Trois instruments. Une intro entêtante. Une certaine classe juvénile. Voici Shallow Dive.

Linkin Park

Chester Bennington n’est plus. Mais Emily Armstrong n’est pas à écarter. Elle est une relève intelligente. La chanteuse endossera assurément un lourd héritage… je suis confiant quant à l’évolution artistique de Linkin Park.

brunoaleas

Dead Sara dans la pure tradition rock

Quitte à partager une liste de course, définissons point par point la beauté de la tradition rock. Pourquoi ? Pour prouver un fait. Certains groupes font encore honneur au style musical. Parmi eux : All Them Witches, Empty Head, Soccer Mommy, Wolf Alice, Arctic Monkeys, Toro y Moi, Royal Blood, Sick Joy, The Voidz, Cosmo Pyke, Tomahawk, It It Anita, Elder, Foo Fighters, Verdena, Snail Mail, Wet Leg, Highly Suspect, Nilüfer Yanya, Idles et j’en passe.

Ces dernières semaines, un groupe retenait mon attention. Dead Sara est une bande américaine. Sa chanteuse s’appelle Emily Armstrong et fait désormais partie de Linkin Park, remplaçant – même s’il est irremplaçable – Chester Bennington.
En écoutant leur dernier album, Ain’t it tragic (2021), je me souviens d’une certitude. Seul le talent compte. Le look, les messages, l’attitude sont des bonus.

Pourquoi Dead Sara respecte donc la tradition rock ? Présentons la susdite liste.

  • Une voix folle et rageuse
  • Une musique sans fioriture, qui va droit au but
  • Des Yeah répétés et chantés avec allégresse et légéreté
  • Des refrains efficaces qu’on aimerait brailler

Bien sûr, cette liste pourrait contenir d’autres observations pertinentes. Dead Sara, c’est du bon pour reprendre foi en un genre musical, parfois trop homogène, standardisé, voire fade – pensez aux dernières productions de Blur, Black Keys –.

Mais ce qui importe, c’est de suivre son instinct. Vous avez le droit d’aimer la merde. Qui suis-je pour dicter vos goûts ? Puis, vos héros ne seront jamais les miens. Je n’idolâtre personne. Emily Armstrong chante d’ailleurs de sages paroles quant à l’idolâtrie.

All my heroes are dead, now. But they’re living in my head. I’m giving up, I’m giving up now

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #113

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

IAMWILL

J’ai besoin de me sentir vivre, de me sentir vivant. Des gens ont besoin de sauter en parachute. Moi, j’ai besoin de sauter dans le vide avec de nouveaux projets, des productions strictement jamais réalisées. Voilà, ici, je me retrouve seul avec un micro devant moi.IAMWILL

Searows

I could ask you who you think I am. But I don’t really wanna find out.

Fondry

Une question fut posée à Diego Leyder, ancien guitariste de BRNS, formant Fondry, un trio foufou. Quel est leur défi ? Sa réponse est claire et nette : D’oser se laisser beaucoup d’espaces de liberté, d’improviser…

brunoaleas

Mangas à lire une fois dans sa vie Part 2

Les mangas ? Pourquoi faire ? Ca se mange ? Posons la bonne question.
Rêves-tu de lire d’incroyables bédés japonaises ? Même si tu n’y connais rien, même si tu ne sais pas par où commencer, découvre nos livres, des œuvres cultes.

Bleu Spring Ride Io Sakisaka

Comme moi vous ne vous lassez jamais de ces romcoms diffusées en boucle à la télévision ? Vous attendez avec impatience le retour des films de Noël pour voir des histoires d’amour toutes mignonnes et toutes les mêmes ? Alors, laissez-vous attendrir par Bleu Spring Ride. Une histoire d’amour douce, simple, compliquée sans l’être. Ce n’est pas la meilleure dans son genre mais elle se laisse lire. C’est une belle histoire pour un premier contact avec le l’univers shōjo (histoires d’amour dont les adolescentes sont le public cible. Mais évidemment elles restent totalement accessibles et très agréables à lire pour les adultes).

Puis, soyons honnête, entre nous, quand on aime les romances un peu nunuches, peu importe que le scénario soit bon au mauvais, tant que l’on voit deux personnages tomber amoureux, c’est tout ce qui compte !

Une Sacrée MamieSaburō Ishikawa

Vous préférez les histoires de vie ? Celle où l’existence de monsieur et madame tout le monde est sublimée ? Souhaitez-vous partir en immersion dans une famille japonaise ?
Je ne peux que vous conseillez d’aller toquer à la porte de Sacrée Mamie. Un manga poignant, intelligent, drôle qui vous donnera l’envie de regarder les détails du quotidien avec plus d’attention. Le livre vous donnera la force de vous aimer vous-mêmes et les autres avec plus de sincérité.

Death Note – Takeshi Obata

Vous aimez les thrillers ? Vous bavez devant une série policière bien réalisée ? Vous débattez avec ardeur de la notion justice ? La remise en question ne vous fait pas peur ?
Death Note est fait pour vous ! Cette œuvre vous fera ressentir des émotions fortes jamais ressenties auparavant.

Suivez la bataille psychologique entre le plus charismatique, fascinant et effrayant des lycéens japonais dans sa quête de purge du mal. Sans oublier L, un enquêteur surdoué, intrigant et avide de justice. Votre notion de moral n’en ressortira pas indemne… et vous aussi.

Mouche – Photo ©brunoaleas