Impossible d’arrêter Nekfeu

Après un film exutoire, Ken Samaras capte l’attention l’année dernière. Mettons de côté les rumeurs qui annoncent l’abandon de sa carrière. L’artiste doit sûrement gratter jour et nuit. Certes, Les Etoiles Vagabondes (Syrine Boulanouar, 2019) illustre un rappeur qui galère à trouver son inspiration. Désormais, il semble impossible de l’arrêter.
Certaines de ses récentes collaborations marquent l’esprit. Des exercices où il continue d’afficher des vérités sur le papier. (à des années lumières de ce branleur de Roméo Elvis)

Nekfeu apparaît en forme sur la don dada mixtape. L’ambiance est mélancolique sur « malevil ». Sa voix rauque fait peser la sombreur du projet d’Alpha Wann. Puis, son flow blasé fait un bien fou ! Il dégage de la sagesse. On a beau être généreux, l’égoïsme est le propre de l’Homme.

On traite les autres d’égoïstes parce qu’on l’est tous.

Avec plus de 8 millions d’écoutes sur Spotify, « Moins un » connaît un sacré succès. Nekfeu s’allie à un ancien du rap, Dinos. La fusion fonctionne à merveille. A croire qu’une bienveillance berce leurs paroles. L’invité de Stamina, transpire une putain d’attitude ! Grosso modo, il avoue une certitude sur les passionnés de rap authentique. Ils vivent les vraies expériences en ce bas monde… fort.

Si t’écoute du bon rap, t’as perdu trop d’gens.

Comment ne pas citer Népal ? Lui et son ami offrent une dernière perle sur Adios Bahamas. Nekfeu admet que la route est longue avant d’atteindre les cimes. Il l’exprime en jouant avec les mots et en faisant de l’argot sa poésie. Les groupes ont tendance à voir une sûreté économique en se joignant à des labels. Lui, préfère serrer la ceinture et tracer sa voie. Dans ce merdier, la vérité est troublante. Ca ne l’empêche pas d’oublier d’où il vient. Le message alimente la philosophie d’un Népal qui ne cesse de manquer à la scène française.

Maintenant le squa est dans les kiosques, qui est-ce qui ose quoi ?

brunoaleas Photo ©Julien Lienard

Laisser un commentaire