Dario Mars and The Guillotines Interview

1 GROUPE POUR 3 DECENNIES DE ROCK

Le nouvel album, The Last Soap Buble Crash, des Dario Mars and The Guillotines ne pouvait passer à la trappe ! DRAMA s’accorde un entretien spécial entourant l’univers, la méthode de travail et les inspirations de cette bande de rockers.

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Qui est véritablement Dario Mars, comment est-il né ?

C’est un nom qui évoque pour nous la magie, le mystère… C’est notre Ziggy Stardust.

Pourquoi avoir enregistré d’abords les basse/batterie dans un gros studio, sur un 24 à bande, puis dans une petite maison au milieu de nulle part, jour et nuit au moyen d’un studio mobile ?

La section rythmique est pour nous à la base d’une composition. C’est ce qui donne à mon sens, le cachet d’un groupe, son style, sa griffe qui te fige dans une époque ou pas.
Nous avons, avec David, voulu soigner ce jeu, qui oscille entre late sixties rock, space rock et rock’n’roll. On a voulu habiter notre base rythmique pour qu’elle sonne à la fois nerveuse et puissante. Nous avions besoin du studio et du mec qui pourrait faire sonner ça. Cette personne était Jean Charles Cremers du Chênée palace, un vieux complice à moi qui a notamment produit le premier EP de Hulk. Ensuite, nous avons voulu soigner le « reste » en vase clos. C’est-à-dire qu’on a bidouillé nous-même des sons et chercher la prise ultime, surtout au niveau des chants.

Y a-t-il un message derrière la chanson « Gone With Sorrows » ?

Pas de réel message. C’est une chanson d’amour, ou un défunt parle a un être aimé toujours en vie… En l’occurrence, j’ai écrit cette chanson pour mon frère décédé il y a dix ans.

Si vous pouviez retourner dans les années 70, et que vous pouviez choisir de voir un groupe ou artiste en concert, lequel serait-il ?

David Bowie, Iggy Pop, Black Sabbath avec le line up original, ACDC avec Bon Scott, Aerosmith, DMZ, MC5, Dr. Feelgood, The Stranglers, The Damned, The Saints, Grandfunk Railroad, Tony Joe White, Creedence Clearwater Revival. Y en a tellement que je me bornerai à ceux-là! Tu dois lire Le Temps Du Twist de Joel Houssin.

Est-ce que les réalisateurs viennent vers toi Renaud, lorsqu’il faut composer une bande originale d’un film, ou c’est plutôt toi qui opte avec qui collaborer ?

Ce sont eux qui, invariablement viennent vers moi, sinon je ferais trois fois plus de films !

Avez-vous plus de liberté à composer de la musique pour un long métrage ou pour un album ?

Un album, sans hésitation. Ce qui est dur dans une musique de film, c’est que primo, il faut faire en sorte que ça marche (musique-image), deuxio que ça me plaise et tertio que ça plaise au réalisateur. Tout est question de compromis, de remises en question, d’essais… C’est parfois une somme de travail immense.
Pour un album, c’est beaucoup plus simple, faut juste que ça nous plaise.

Vu qu’il y a deux vocalistes, comment vous vous organisiez pour savoir qui chantait quoi et à quel moment ?

J’ai un timbre et une façon de chanter beaucoup plus rythmique, typé rock’n’roll 50. Bineta a une voix qui s’envole et te prend sur les mélodies, des trucs plus intenses, plus « chantés ».
Disons que les textes où il y a plus de consonnes, c’est moi, et ceux avec plus de voyelles, c’est elle. 
(rire) Sinon, il y a beaucoup d’harmonies, comme sur « Gone With Sorrows », nous chantons tous les deux du début à la fin. Nous adorons faire ça.

Votre public a sûrement de quoi être particulier.

En général, ce sont plus des mélomanes que les membres d’une « secte » (métal-rock-stoner, etc.), vu qu’on passe au mixer trois décennies de rock, ça se comprend aisément… Et c’est très bien comme ça !

DRAMA
Interview faite le 29/06/17

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