Terminator Genisys

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Voulez-vous que je vous en parle? Sérieusement?

Par où commencer? Je vous préviens, ça risque d’être long.

Comme me le disait un de mes amis: « PLUS JAMAIS!!! »

Quand je pense qu’il y en a qui débatte de ce qui ne va pas dans le film. Ne cherchez plus les mecs, le problème de Genisys, c’est que c’est de la merde… C’est tout.

Remontons dans le temps, voulez-vous ^^

En 1984, un film du nom de The Terminator, réalisé par (un futur grand type), James Cameron, fait son apparition. On ne va pas revenir sur la qualité de ce métrage culte, on va juste poursuivre notre voyage.

C’est en 1991 que sort sa suite: T2: Judgment Day, c’est-à-dire le meilleur blockbuster de science fiction de tous les temps et la meilleure suite de film d’action, encore et toujours de James Cameron.

Puis, suivront 2 suites de moyenne qualité, mais passables, dans la mesure où elle n’était qu’un prolongement de la saga. Certes T3 de Jonathan Mostow et Salvation de Mcg ne sont pas de mauvais films mais ils sont objectivement ratés. Ils assuraient au moins un semblant de cohérence dans l’univers et du divertissement dans la franchise.

Ensuite, on en arrive à nos jours, en 2015, le cinquième volet tant attendu (par ceux qui n’avaient pas encore compris que c’était peine perdue): Terminator Genisys, réalisé par Alan Taylor. Film dont le père de cette franchise, James Cameron avait déclaré dans une promo plus que foireuse: « TERMINATOR FANS WILL LOVE TERMINATOR: GENISYS »… WTF ?!

Qu’est-ce qui ne va pas dans Genisys? La réponse est très simple: ce film est tout, sauf un film Terminator. Les fans voulaient Schwarzy, seulement Arnold Schwarzenegger n’est plus le Terminator de notre jeunesse. Il faut comprendre que l’âge importe peu au talent d’un acteur, mais si celui-ci n’est pas un grand acteur et que 70% du charisme qu’il a su renvoyer, à l’époque de ses grandes heures, était dû grâce à sa structure physique imposante, des problèmes se posent. On ne croit plus au personnage et on y croit encore moins quand celui-ci n’est plus qu’un prétexte pour des “punchlines” toutes pourries qui sont juste présentes pour faire rire. Un Schwarzy se moquant de lui-même fonctionne seulement s’il est bien dirigé et entendons-nous bien, Alan Taylor n’est pas John Mctiernan.

Terminator est devenu ce que l’on pouvait craindre, au même titre que les derniers Marvel, Jurassic World ou bien encore les films de Stallone: des produits de marques. Vides et sans consistances, ils assurent seulement le divertissement de masse et renient de plus en plus la force de leur concept.

Terminator avait retenu l’attention du public pour son traitement proche du film d’horreur et fantastique. Cameron filmait son T-800 comme une entité mythologique menaçante, au point que ses phrases les plus cultes ont véritablement touché l’inconscient collectif.

Avant de devenir sa carte de visite, le « I’l Be back » de Schwarzenneger avait du sens…

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard quand celui-ci utilise sa “punchline” favorite (qui désormais a perdue de sa superbe) dans Genesys, et que l’on entend le thème culte de Terminator derrière. L’un ne peut plus fonctionner sans l’autre et c’est bien là le problème car cela se résume juste à une blague déconcertante envers le spectateur. En gros, on nous prend pour des cons, ou des moutons si vous préférez.

Ce qui est aussi vraiment déroutant, c’est de savoir que le public accepte ce nivellement par le bas. Le réalisateur du film a beau déclaré dans une interview : « Terminator Genisys n’a aucun sens »; les fans avalent quand même le film en se disant que “parce-que ça fait tout péter” , l’œuvre ne peut être que bien.

Oui il y a de beau effets spéciaux, oui Emilia Clarke est bandante à souhait, dans sa version miniature de Sarah Connor, habillée un cuir et oui il y a les mecs de l’équipe technique qui on reproduit un Schwarzy numérique… Cependant, on s’en fout de tout ça! C’est n’est pas ce qui fait de Terminator un bon film. Le film de 1984 avait des effets spéciaux, à la pointe de la technologie, qui ont pris un sacré coup de vieux, Linda Hamilton était tout sauf un » sex symbol » de Games of Thrones et surtout, à l’époque, tout comme maintenant, on ne voulait pas d’un Terminator numérique. On voulait juste un Terminator! On souhaitait une figure, un mythe, une analogie au futur, bref, une vraie machine à tuer!

J’adore la « performance capture » et ce qui m’a bluffé est qu’ils aient reproduit le jeune visage de Schwarzy sur un autre acteur… Néanmoins, fondamentalement, ça n’apporte rien. Surtout pour une scène aussi courte et moisie. Avec tout ce “non-sens” accompagné à une intrigue qui n’a ni queue ni tête, on se retrouve avec un film d’action banal, beaucoup trop chiant, n’apportant strictement rien à la franchise. Même Salvation avait compris l’intérêt de s’approprier l’univers. On s’occupait plus du passé (littéralement) mais enfin au futur de la franchise.

Et que les quelques fans de ce “truc” se rassurent car je n’ai pas énuméré, par écrit, tout ce qui fait que ce film ne marche pas et qui massacre sans ambages les points fondateurs et importants de ces 2 grands chefs d’œuvres que sont T1 et T2. Cameron savait t’apporter des réponses sans pour autant ruiner le cœur de sa mythologie. Il suffit de voir la fin de T2 pour le comprendre. Le Terminator n’est pas un humain, il ne peut par conséquent pas se comporter comme un humain.

« Je sais maintenant pourquoi vous pleurez mais c’est quelque-chose que je ne pourrais jamais faire. »

Terminator Genisys offre quand même une machine qui parle de Sarah Connor comme sa propriété (ATTENTION pas sa “priorité” mais sa “propriété”). Grosso modo, c’est sa petite fille –‘… Monde de merde.

Avez-vous compris ou dois-je continuer?!

Allez, une dernière pour la route:

SPOILER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

John Connor est le méchant du film!

Je sais, vous le saviez déjà, prenez juste le temps de pesez cette information…

John « Fucking » Connor, la raison de tout, est un antagoniste! La cause du voyage dans le temps, la réponse à l’apocalypse, le dernier espoir de l’humanité, celui qui est la clé, est le “bad guy” du film. Comment dit-on déjà? FUCK LOGIC !

Je vous rassure le non-sens du film apporte une explication. Ce que j’ai écrit précédement est faux étant donné que ce film est tellement un bordel scénaristique, comme le reconnait son cinéaste, qu’on ne cherche plus à comprendre ce que l’on voit.

Et quand un film, appartenant à une franchise aussi importante et intelligente que Terminator, devient chiant comme la pluie et con comme la lune, ça veut dire qu’on a perdu foi en l’humanité (comme pour ce qui est arrive à Skynet).

Ne cherchez plus. Aimez Genisys, reviens à détruire le futur. Vous voilà prévenu.

Le Daron

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