Vit-on aujourd’hui dans un monde où l’oral prime sur l’écrit ?
Aujourd’hui, l’art oratoire semble dominer tandis que l’écrit, lui, paraît subir un vrai déclin. Que dire du manque d’intérêt que peut susciter la lecture et de sa diminution chez les jeunes, alors que ces derniers se ruent devant des vidéos YouTube où seuls l’oral et la vidéo comptent ? Que dire du langage SMS ou du niveau d’orthographe en baisse depuis quelques (longues) années ? L’écriture est-elle morte aujourd’hui parmi la jeune génération ?
Écrire et inventer des histoires est ma passion depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Cependant, cet attrait pour l’écriture ne me semble pas être majoritaire dans ma génération. Comme si devenir influenceur ou star des réseaux était plus un rêve partagé actuellement que de laisser une petite trace écrite dans l’histoire.
Pourtant, à l’origine, c’est par l’écrit qu’un nombre incalculable de savoirs ont été partagés, c’est l’écriture qui a révolutionné l’histoire de l’humanité et permis au monde d’évoluer. Être capable d’écrire était source de savoirs il y a encore quelques temps de ça et les poètes étaient des gens reconnus il y a encore quelques décennies.
Mais quelques lettres sur un bout de papier ou un autre support est-il maintenant quelque chose de dépassé à l’heure où Netflix et YouTube semblent dominer notre monde avec la vidéo, à l’heure où lire des classiques semblent être une corvée scolaire plutôt qu’un choix que l’on fait ? Malgré le pessimisme qui peut ressortir de ce texte, je tiens à vous dire que tout n’est pas perdu. Quelques irréductibles membres, de ce qu’on pourrait appeler jeunesse, cultivent encore ce goût pour l’écriture. Que ce soit par le journal de ma fac ou par les rencontres faites avec Scan-R, je me rends compte que l’écriture n’est pas morte et que s’appliquer à écrire est encore important pour certains.
Alors prenez tous un crayon ou un Bic et gravez sur le papier ou même sur un ordi ce que vous voulez exprimer et qui parfois, vaut 1000 images.
Emma Muselle – Photo ©brunoaleas
Texte écrit lors d’un atelier Scan-R