Il y a ces jours où un canapé devient une extension d’un corps. Affalé, je zappe les dernières actualités musicales face à ma TV. Un météore pouvait détruire mon salon. L’année dernière fut splendide en termes de découvertes d’artistes.
Une aguiche sur Youtube me gifle, histoire de mettre les pieds sur Terre. Flume prépare depuis un bail son troisième album. On tient enfin un indice important qui l’affirme. Je savoure alors le visuel de Jonathan Zawada, compagnon visuel du jeune artiste. Cette plongée psychédélique me fait rêver. Me voici dans une jungle, puis à l’intérieur de l’œil d’un oiseau exotique. Je phase de façon intensive.
Quand soudain, une voix m’interpelle.
I thought beyond the exit, there would be palaces.
Je n’y crois pas mes oreilles. Damon Albarn termine le teaser via une phrase rappelant la folle sensibilité de son précédent opus.
Je suis sous le choc. J’ai du mal à y croire. Je fonce sur Google pour comprendre ce qui vient de se passer. Depuis 2018, une collaboration entre l’Anglais et l’Australien était déjà annoncée ! Ces mélomanes auraient composé plusieurs titres ensemble. Je suis de nouveau sous le choc.
Nous avons là, la future meilleure, la plus improbable, collaboration artistique à venir. Deux artistes visionnaires aux manettes d’un même projet. Damon porte un regard aussi bien vers le passé (aux racines rock de Blur) que sur le présent (les imprévisibles associations de Gorillaz). Harley, lui, proposait sa production la plus expérimentale en 2019, Hi This Is Flume. Ces musiciens vivent chacun le sommet de leur carrière.
Une impression trotte dans mon crâne : personne ne sera prêt, à la sortie de leurs morceaux. Damon Albarn signe souvent des albums aux instrumentations diverses et variées. Flume ne s’épuise jamais de jouer avec ses codes sonores.
Cette vidéo augure du lourd ! Vivement la suite ! Remercions leur curiosité et leur soif de défis.
DRAMA
Photo ©Jonathan Zawada