La Rivière, tel est le nom de deux musiciennes composant des mélodies entêtantes. Trompette, cordes, piano, leurs instruments enrichissent un univers doux-amer. Comme si Pomme et l’Orient n’étaient pas très loin. Leur communiqué de presse nous en apprend davantage. « Je te laisse le Soleil » est un hymne aux périodes de tristesse et d’abattement, pour s’immerger complètement dans ses fardeaux personnels, avec douceur et lucidité.

Le duo belge donne le sourire ? Oui. Le sourire d’une personne acceptant le destin, mais aussi ses aléas. Le sourire d’une âme en peine, ne cherchant pas à savoir quand la douleur s’arrête, mais à surmonter l’épreuve, sans jamais oublier.
Puis, quelle joie de revoir Bini. Cette artiste livre, une fois de plus, une poésie légère. Ses paroles rappellent souvent la pensée de Baruch Spinoza (1632-1677) : il n’y a ni Bien, ni Mal, seulement du bon et mauvais. Vigilance et nuance sont mots d’ordre. Surtout quand de pseudos-érudits s’adonnent à l’essentialisme. L’humain n’est ni bon, ni mauvais par Nature. On laisse à ces individus les oiseaux, les plages, le Soleil, pour méditer sur la complexité de la vie.
Et la musique là-dedans ? Elle demeure un pont entre nos voix et émotions profondes… La Rivière le prouve en une seule chanson.
brunoaleas – Photos ©Lauren Pearson & ©Gaetan Streel