Feu! Chatterton – L’Oiseleur

J’ai toujours cru en Feu! Chatterton. J’attendais avec impatience le retour de ce groupe français. Ici Le Jour (a tout enseveli) faisait partie de mes extraordinaires découvertes de 2015 et me prouvait que la variété française existe toujours.

L’Oiseleur, leur second opus, équivaut à un retour plus que réussi. Mention honorable aux coups de communication qui annonçaient les futurs clips réalisés de main de maître.

La force de l’entièreté de l’album est de mélanger des sons classiques et modernes.
Il n’y a aucune limite, il est adapté aux auditeurs en tout genre.

Ainsi, le dernier morceau nommé « Le Départ » mêle violons et sons électroniques. Cet incroyable morceau clôt l’album et nous démontre également à quel point ce groupe ne se contente pas d’un format de chanson à courte durée. Plus la chanson est longue, plus s’exprime le talent des divers musiciens. D’une étonnante composition, il rappelle la folie de « Porte Z ».

Que germe le feu qui te brûle.

Phrase coup de poing que l’on retrouve dans ce morceau qui résume tout ce que peut nous réserver le chanteur. Via une voix chaude et caverneuse, Arthur Teboul délivre différentes façon de chanter.

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Au niveau des paroles et des prestations vocales, ne les comparons plus à Fauve car ils les surpassent de loin. Plus riches en instruments et plus mélodieux, leur poésie charme comme nulle autre groupe francophone.

« L’ivresse » symbolise un voyage sous substance où les musiciens semblent improviser vers un style électro des plus hypnotisant. « Ginger » semble un générique propice à la bande son d’un prochain James Bond. « Souvenir » raconte le deuil, inspiré par la plume du poète Guillaume Apollinaire (1880-1918), l’idole de Feu! Chatterton. Arthur Teboul explique la raison pour laquelle il interprète les écrits de ce poète :

Quand on lit certains poèmes, ils résonnent tellement en nous qu’ils nous procurent une joie intense car on sait qu’on a déjà vécu ce qu’on vient de lire. Ce qu’il y a de plus intime, c’est aussi ce qu’il y a de plus universel.

Ce témoignage synthétise par la même occasion un autre point fort lié à Feu! Chatterton: une écriture abstraite qui leur est avant tout bénéfique et inséparable.

DRAMA

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