Melting God
The Voidz – Virtue
Le New-Yorkais Julian Casablancas, chanteur emblématique des Strokes, fait son retour avec son autre groupe nommé The Voidz. Ce projet est à des années lumières de ce que produit son ami Albert Hammond Jr. The Voidz forment un mix entre tout ce que vous avez écouté et tout ce que vous écoutez.
Julian Casablancas aurait très bien pu choisir la voie du mainstream et continuer à chanter des foutreries proches d’un « Instant Crush » (Daft Punk). Il a plutôt opté pour le chemin le plus risqué : celui d’un style musical particulier qui illumine sa discographie.
Si sa carrière semblait partir en latte (les premiers live de The Voidz étaient presque inaudibles), il surprend, amenant intrigue et passion chez l’auditeur. Et Satan sait ô combien j’avais du mal à écouter leur premier album, Tyranny (2014). Ce qui m’a très vite fait changer d’avis : les talents de Casablancas et de ses musiciens.
Virtue confirme les pleins pouvoirs de The Voidz sur mes oreilles. Ils s’inscrivent parmi les musiciens fusionnant à merveille moult son divers et variés. J’ai toujours aimé ce style de groupe sortant du lot. A coup d’auto-tune pétée, de grosses distorsions, de solos de guitares indispensables et de synthés en veux-tu en voilà, The Voidz livre une incroyable richesse sonore.
Le chanteur avouait qu’il voulait que Virtue comporte des morceaux plus accessibles pour les auditeurs. Malgré son penchant se voulant « tout public », je ne pensais pas qu’il soit plus facile d’écoute. De fait, la voix de Julian Casablancas explore plusieurs horizons : de la messe, au chant arabique (« Qyurryus »). Les guitares nous assènent de solos ou d’harmonies saturées. Et les percussions, elles, se révèlent tout aussi lentes qu’agressives.
Pourtant, parlons de « cacophonie ordonnée »! Virtue est tout de même beaucoup plus accessible que Tyranny. Il y a également une certaine influence radioheadesque qui s’entend dès les premières notes de « My Friends The Wall » et dès les dernières de « Lazy Boy ». Radiohead, une référence désormais incontournable !
Certes, il y a des chansons que j’aime moins que d’autres. Néanmoins, lorsque j’écoute Virtue dans son entièreté, rien ne me dérange. Tel un puzzle où chaque pièce coïncide, cet opus me transporte vers une ambiance éclectique qui me plaît, partant tout aussi bien vers des riffs brutaux qu’aux phases plus expérimentales.
« Wink » est devenu mon hymne de plage. « AlieNNatioN » me démontre que le hip hop peut encore être perverti par un groupe punk. « Pointlessness » nous entraîne au sein d’une atmosphère de film d’épouvante, surtout lorsque vient s’y ajouter une guitare très lourde vers sa fin. Quant à « Pyramid of Bones », je le considère peut-être comme le morceau le plus réussi.
Du côté des paroles, Casablancas chante de façon engagée. Méditons simplement sur ses mots prononcés à James Corden (présentateur faussement drôle).
We’re in an invisible war my friend
Mention honorable aux paroles de « Lazy Boy » où Casablancas met feu à l’ancienne image que le public lui attribuait lors de sa jeunesse.
Le bilan apparaît clair et net : New York et ses artistes attestent encore une fois qu’il n’y a pas que l’Angleterre qui met au monde des artisans d’un Art à part.
brunoaleas
La playlist dure à cuire
La playlist avant l’été
Feu! Chatterton – L’Oiseleur
J’ai toujours cru en Feu! Chatterton. J’attendais avec impatience le retour de ce groupe français. Ici Le Jour (a tout enseveli) faisait partie de mes extraordinaires découvertes de 2015 et me prouvait que la variété française existe toujours.
L’Oiseleur, leur second opus, équivaut à un retour plus que réussi. Mention honorable aux coups de communication qui annonçaient les futurs clips réalisés de main de maître.
Albert Hammond Jr. – Francis Trouble
ACCROCHEUR AS FUCK
Albert Hammond Jr. m’a complétement surpris.
Francis Trouble, son quatrième album, explore un thème extrêmement personnel: la mort-né de son frère jumeau nommé Francis. L’opus s’inspire de l’impact de cet évènement lié à la vie du guitariste américain. Il symbolise également un hommage à ce membre de la famille qu’il n’a malheureusement pas connu.
Quand Tame Impala vend son âme au diable
Qu’est-il arrivé à Kevin Parker? Le chanteur et tête pensante du groupe australien Tame Impala vient de coopérer avec ZHU sur un nouveau morceau nommé « My Life ». On savait que le groupe oscillait vers une musique pop, fan également d’une certaine Britney Spears, mais de là à nous produire un son aussi vide de sens, ça ne pouvait s’imaginer.
4 albums pour décompresser
5 albums très attendus pour 2018
TOP ALBUMS 2017
2017 signe le retour de plusieurs artistes que j’adore écouter. Parmi eux, le rouquin de Londres, Archy Marshall, revenu sous son nom de scène King Krule, après 4 ans d’absence. J’attendais ce retour avec impatience. L’écoute de The OOZ m’a ensuite mis K.O. dès le premier round: cet opus est d’une autre dimension. Continuer la lecture