Musique

Plus besoin d’aller à la messe, Damon est là

Mi-mai, Damon Albarn (Blur, Gorillaz) nous présente son nouveau projet musical. Il joue alors sur des cassettes de répétitions assemblées, en direct sur Boiler Room. Ce live nous donne un avant-goût à The Nearer the Fountain, More Pure the Stream Flows. Il met aussi en lumière Global FoodBanking Network, une entreprise fournissant de la nourriture aux plus précaires, à qui nous pouvions faire un don. Continuer la lecture

Un nouvel été en festival ?

Souvent, en périodes pluvieuses et froides, on pense à l’été… Certains s’imaginent le passer sur une plage, d’autres en voyage. Pour ma part, ce sera en festival !

Quand on en parle, on pense généralement au Tomorrowland (Boom), aux Ardentes (Liège), aux Francofolies (Spa), ou encore au festival de Dour. Tous étant des événements axés sur de la musique populaire (rap, electro, etc.). Mais connaissons-nous vraiment tous nos festivals ? Continuer la lecture

La dure à cuire #28

Atum Nophi – It’s Nothing Like What You’ve Been Told

La pression sociale nous force à rentrer dans une case. Même si, à cause de l’individualisme et d’une certaine façon, des réseaux sociaux, il est devenu difficile de s’en rendre compte.
Sur ce morceau, les paroles parlent d’elles-mêmes. Il encourage à assumer ses différences, quelles qu’elles soient, malgré les critiques et le regard des gens. On s’emmerderait terriblement si tout le monde était pareil. –
Adrien Schockert (chanteur/guitariste d’Atum Nophi)

Princess Thailand – And We Shine

Quand une playlist Luik Records est présente sur Spotify, impossible de nier une volonté de découvrir les groupes du label. Sorti en avril, And We Shine permet à Princess Thailand de librement surfer sur des sonorités brutes, ténébreuses et noise !

Animatronic – REC

Verdena n’est plus dans la course. C’était le meilleur groupe rock en Italie.
Heureusement, son ancien batteur joue dans Animatronic, un trio qui respire la cocaïne. En tant que fan du jeu de Luca Ferrari, je ne suis point déçu de REC !

Paradoxant

Antoine Meersseman (bassiste de BRNS) s’allie à Romain de Ropoporose et à Monolithe Noir sur scène, afin de nous pondre Paradoxant. On a qu’un titre pour le moment. Juste assez pour retrouver cette ambiance si unique, où danser et pleurer sont permis à l’écoute.

DRAMA – Illustration ©Amine Jaafari et Damaso Jaivenois

Hommage à Tony Allen

Le musicien nigérien Tony Allen s’est éteint ce 30 avril, à Paris. Meilleur batteur de tous les temps pour certains, il était aux origines de l’afrobeat avec Fela Kuti. Un style de musique qui nous fait danser et réfléchir. Nourri de funk, il a été un vecteur de contestation, voire de résistance à l’oppression du peuple. Une trans s’impose dès que les notes s’enchaînent, que les cuivres sonnent et qu’un rythme de batterie s’invente à nouveau… L’afrobeat !

Puis, que dire des nombreuses collaborations de Tony Allen ? Elles nous ont fait rêver. De Sebastien Tellier à Damon Albarn, l’éclectisme de l’artiste était admirable. Il faudrait plus de 7 morceaux pour lui rendre hommage. Mais voici 7 de ses perles démontrant son amour pour la musique.

brunoaleas – Illustration ©Mixmag France

La dure à cuire #27

Twelve Foot Ninja

Je prie chaque nuit pour que Twelve Foot Ninja nous livre un troisième album. Cette cover démontre à quel point le groupe déchire encore parmi les bandes metal. Le kitchissime « Stuck with you » (1986) est très bien adapté aux sonorités imprévisibles des Australiens.
Avouons que leur son devient reconnaissable… Une signature mortelle !

Squid

Les Anglais et leur manie à se différencier des autres groupes rock. Squid n’échappe pas à la règle. Une voix loufoque voguant sur des percussions et une guitares dynamitées. Loin d’être aussi extrême que black midi, le quintet fait parler ses instruments via divers effets.
Une scène underground anglaise qui se nourrit toujours plus.

Tamar Aphek

Dans le désert, on danse sous une ambiance presque Mars Volta, proche de PJ Harvey. Tamar Aphek, artiste israélienne signée sous le label bruxellois EXAG’ RECORDS, compte nous balancer un premier album (titre et date de sortie encore inconnus). Le temps de patienter avant de voyager au Moyen-Orient.

Naked Passion

Il s’en passe des choses au Koko Studio ! Un endroit qui voit les nouvelles générations rock défiler : It It Anita, La Jungle, Lysistrata, et Naked Passion. Ces derniers colleraient à l’affiche d’un VALEERO ou d’un Coyote Melon. De quoi bouger le cul des Liégeois pendant encore longtemps !

FITZ ROY

FITZ ROY est de retour avec une fausse berceuse. Trompeuse car sauvageonne. Malfaisante car emplie de rage. Pas besoin d’en ajouter plus. Mettez le volume à fond !

DRAMA – Illustration ©Visualamnesia

Radiohead et la quête de vérité

Et si nos vies se résumaient à une recherche perpétuelle de la vérité ? Comprendre notre entourage, nos sociétés, nos choix et décisions. Difficile d’échapper à cette envie de découverte. Comment ne pas goûter à de nouveaux horizons ? Quel qu’il soit, l’humain évolue et apprend à chaque étape importante de son existence. De ses premiers pas à son dernier souffle. 

Le monde a soif de connaissance.

Tel est le slogan du webzine. Il n’a rien d’anodin.

Dans le monde culturel, Radiohead attire toujours ma curiosité. La bande se réinvente d’année en année. Elle est vite devenue une référence tant elle expérimentait le rock et l’electro. Suite à quelques écoutes, ma quête de vérité commençait après l’adolescence. Je m’amusais à décortiquer In Rainbows (2007). Le premier album vendu sur Internet, sans maison de disque intermédiaire et à prix libre. L’opus nous invite dans des noyades fuzz, nous sert des boucles électroniques et des échos quasiment fantomatiques. Une œuvre émotionnellement bluffante.

Je croyais ensuite en une certaine conviction : Radiohead battait à plate couture les groupes que j’avais l’habitude d’écouter. Il est rare de ne pas être surpris en savourant leur discographie.

radioradio
Une évidence frappe alors à l’esprit. Leur jeu des codes musicaux et leurs compositions imprévisibles prouvent qu’un groupe peut survivre à travers le temps. Derrière eux se dresse une flopée de musiciens animés par des flammes créatrices. Radiohead souffle un vent d’espoir. Les nouvelles générations d’artistes ont l’opportunité de se dépasser en les contemplant. Pourquoi se contenter d’admirer ? Relevons de nouveaux défis.

Radiohead inspire et inspirera la musique moderne.

Mes certitudes peuvent disparaître à tout moment. Au final, personne ne détient la Vérité. Thom Yorke ne prends d’ailleurs aucune responsabilité afin de la répandre. Il enrichit ses morceaux de ses névroses. Il ne détourne pas les yeux quant à notre condition d’esclave d’une culture d’écrans. Il perçoit la musique comme échappatoire. Le point le plus important à ses yeux. Le bilan le plus essentiel à mes yeux.

Je pense qu’aucun artiste ne peut prétendre avoir accès à la vérité ou à une version authentique d’un événement. Mais évidement, ils ont des moyens légèrement meilleurs à leur disposition puisqu’ils ont leurs arts pour amplifier tout ce sur quoi ils veulent écrire.
Ils ont la musique.
-Thom Yorke

brunoaleas

Caballero & JeanJass – High & Fines Herbes

Adieu le CSA. L’émission High & Fines Herbes est de l’entertainment pur et dur. Enfermés à Barcelone, 6 rappeurs doivent passer 6 épreuves planantes afin d’élire le Poumon d’Or. Un concept qui fait très américain. Un délire provenant bien sûr des cerveaux de Caballero et JeanJass. Les deux lascars ne se limitent pas à filmer cette dinguerie… Une mixtape sort en avril et met en PLS tous les fans du belgo-franco game !

Les morceaux sont de qualité. Ils font appel à une part du fleuron du rap actuel.
C’est pourquoi, Caba et Jinedine Jidane nous rappellent à quel point on vit le summum du rap francophone.

Entre un Roméo Elvis bien vulgos, une fusion allemande entre Swing et Oxmo Puccino ou une vraie découverte nommée Chilla, High & Fines Herbes offre moult univers artistiques. Sans compter un Mister V délivrant un banger des plus jouissifs, en laissant enfin tomber sa darko-trap et son Auto-Tune. Franchement, même Alkpote et le Roi Heenok se fondent brillamment à ce jeune panorama.

Puis, il y a les valeurs sûres tel Lomepal, ayant une plume toujours aussi intéressante à suivre.

Que dire du bon son old school comme « Profondeurs Part II » ?
Cette particularité donne un côté imprévisible à l’opus.

Là où les deux Belges m’habituaient à des instrus peu mémorables (une fois en groupe), celles d’High & Fines Herbes mettent en valeur leurs paroles. Et quand les productions sont bercées par les tirades pétées du Roi, on savoure. Ouais, ça se savoure.

Ce projet signe une année où le rap rayonne. Il prouve également qu’on a été gâté cette dernière décennie (Nekfeu, Lomepal, Tiers Monde, Jok’air, Vald, etc.). Sans aucun ton moralisateur, il nous souffle des thèmes comme ceux du temps qui passe ou de la défonce. Dommage que Bigflo et Oli viennent tout gâcher avec leur rap politiquement trop correct.

Peace and weed.

brunoaleas – Illustration ©Mouv