Musique

LA DURE A CUIRE #110

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Naked Passion

Naked Passion, c’est fini. J’apprends la nouvelle, lorsque j’arpente les plages portugaises… j’aurais aimé découvrir leur prochain album. ‘Overdensities’ est leur dernier titre ravageur. Je félicite ces jeunes Belges. Insert Name devenait leur tremblement de terre. A chaque opus, se ressentait de savoureuses tensions. Bravo. Bonne continuation !

Highly Suspect

I wanted space and time, spend time in space. But what does it matter now that nothing remains. I cannot sleep when all I hear is a silent symphony of pain and disgrace.

delving

Qui se cache derrière delving ? Nicholas DiSalvo, musicien chez Elder. Par le passé, l’artiste prouve ô combien son jeu aboutit à de riches mélodies pour l’Histoire du Rock.
Le voici à nouveau dans nos oreilles. Son nouvel album vient de sortir. Rien n’est laissé au hasard. Dès lors, surfons sur sa vague psychédélique !

brunoaleas

Slomosa au Misery Fest

Ce n’est plus un secret. En Belgique, les douches sont gratuites en été. Il suffit de mettre sa tête dehors pour recevoir la pisse des Dieux. Mais ! Mais, mais, mais ! Lorsqu’une brasserie organise un petit festival pour fêter son anniversaire, en pleine campagne, comment refuser ?! Il faut affronter vents et marées !

Je me dirige alors vers le Misery Beer. Le manoir est plutôt connu pour ses bières spéciales, son cadre verdoyant et son ambiance rock’n roll. L’endroit fête son cinquième anniversaire. Fonçons. E25, me voilà !

La Province de Liège s’apparente aux décors de Silent Hill… rien ne m’arrête. A 20h se pointe un quatuor plutôt incroyable. Slomosa fut surprenant à Leuven (Het Depot, novembre 2023). Ma mémoire ne peut défaire ce souvenir. La voix fédératrice. Les gros riffs efficaces. Une nostalgie aimée et retrouvée pour les fans de Kyuss ou Fu Manchu. Juste avant l’arrivée des Norvégiens sur scène, 2 personnes souriantes prennent le micro. Le propriétaire de la brasserie entame un discours émouvant, aux côtés de sa femme.

Recevoir Slomosa, ici… je ne comprends rien à ma vie. Merci ! Les gars, sachez-le, j’étais un cancre. J’étais un cancre !

Le concert commence, l’énergie du groupe est à nouveau remarquable. Epaté par la force de frappe, je confirme une vieille idée. Slomosa est vraiment balèze sur scène. 2 membres de Silenceless acquiescent et valident cette observation. Nul besoin de feu d’artifice, lumières psychédéliques ou costumes carnavalesques… ici, on se concentre sur un jeu stoner, décoiffant. Le groupe kiffe sa vie et sourit face à un public en délire.

Pogos en veux-tu en voilà et joyeux lurons frôlant les airs – plusieurs personnes se laissent porter par d’autres bras pour ensuite être bousculées h24, l’euphorie au max –. J’ai rarement autant ri, lors d’un concert. A ce point là ?! Fuck yeah. Le public crée le show, digne d’une comédie inouïe ! Un dinosaure muni d’une coupe afro, un masque de cheval ou d’autres fantaisies rythment le spectacle.

Like animals, we dig the earth, chante Benjamin Berdous. ‘Battling Guns’ illustre l’absurdité de la guerre et pointe une sorte de fatalisme… mais à cette soirée, tout le monde souffle un vent de joie incomparable. Comme quoi, danser et fêter sont des actes salvateurs – clin d’œil aux politicards pro confinements –.

Longue vie à Slomosa ! Hâte d’écouter Tundra Rock, un prochain album à hurler haut et fort !

brunoaleas – Photos ©Dominique Bernard – Misery Beer, 27/07/2024

LA DURE A CUIRE #109

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Mk.gee

En septembre, je vous lâche un article sur Mk.gee… impossible de nier cette surprise de l’année !

Nilüfer Yanya

Lost to a cult, let me bend this light beam. They replace my bloodstream. You should pull that trigger, aim it at my liver. Losin’ a pulse and all my problems. I love to dance in my new costume.

Screaming Females

On continue l’hommage dédié à Steve Albini. L’ingé son s’occupait de Screaming Females, en 2012. Pour quel résultat ? Une bouffée d’air frais balancée par un trio à la discographie dorée.

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #108

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Vampire Weekend

Only God was Above Us est un album à poncer. Vampire Weekend mêle mille instruments sans aboutir à la cacophonie. La bande livre là un nouvel origami auditif !

Causa Sui

Causa Sui se donne depuis 2005. Leurs instrus offrent un rock sophistiqué impossible à nier !

Tacoblaster

Comment prolonger l’ambiance des années 90 ? Ecoutez Tacoblaster. Le jeune groupe balance son premier album qui ravira les fans d’une autre époque !

brunoaleas

Vampire Weekend et son nouvel origami

Origami auditif. Ces termes ne viennent pas de moi. Thibaut de Goûte Mes Disques pond ces mots pour définir le nouveau disque de Vampire Weekend, Only God was Above Us. Franchement, le qualificatif est parfait. Les musiciens n’en sont pas à leur première réussite. De fait, leur discographie transpire plusieurs influences : rock, afropop, jazz, baroque… bref, un tas de dingueries sur scène ! Le groupe revendique donc 2 influences : la musique populaire d’Afrique et la zic classique occidentale.

A la base, la bande menée par Ezra Koenig se compose d’étudiants en musicologie. Comme quoi, rester sur un banc et écouter un gus parler encore et encore, ça sert ! Ils décident d’auto-produire leur premier opus, dès l’obtention de leur diplôme. Ce premier album éponyme sort en 2008. Qu’en est-il 16 ans plus tard ? Les New-Yorkais réalisent des chansons ambitieuses, inspirantes et… matures.

Peut-être qu’avec cet album, il s’agit à la fois d’atteindre une vraie maturité, en termes de vision du monde et d’attitude, mais aussi d’aller plus loin dans l’espièglerie. Il y a un amateurisme juvénile en même temps que certains de nos mouvements les plus ambitieux. –Ezra Koenig

La premier titre annonce l’ambiance. ‘Ice Cream Piano’ résume, en plus de 3 minutes, la politique merdique des USA. Ezra Koenig pense sûrement à l’état actuel du monde.
L’Oncle Sam n’est pas très loin. Une idée martèle mon crâne. Une phrase synthétise une volonté américaine, préserver le chaos.

You don’t want to win this war, ’cause you don’t want the peace

Des mots prononcés dans le plus grand des calmes. Ils nous invitent à danser et certifie le caractère philosophique du groupe. La sagesse des vampires se ressent sur quelques morceaux. Et si finalement, en écoutant ‘Hope’, on ne se laisserait pas aller à un faux fatalisme ? The prophet said we’d disappear. The prophet’s gone, but we’re still here, prononce Ezra. Les paroles donnent à réfléchir. Comme si Ezra éclipsait nos doutes, craintes et prises de têtes.

N’oublions pas les instrus de l’album ! Elles sont mémorables. Les minimes et superbes touches de violons sur ‘Capricorn’. L’énergie solaire de ‘Prep-School Gangsters’. ‘Mary Boone’ et son rythme réunissant hip hop et sonorités orientales.
Quant à ‘Connect’, comment nier la succulente et pétillante performance ? Je ne m’ennuie jamais. J’en redemande. Le piano me propulse vers une contrée riche en émotions !

L’origami continue de surprendre. Si Only God was Above Us devient le dernier album du groupe, alors, il peut s’offrir les lauriers d’Euterpe.
Ecouter leurs chansons donne envie de jouer de la musique. En faut-il plus pour aimer une formation aux fascinantes facettes musicales ?

brunoaleas

CySev et l’aliénation

L’avenir appartient aux plus pessimistes ? Les rapports du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, la montée de l’extrême droite, le capitalisme fou de notre époque… on sue du sang.

Les plus cyniques se moqueront de celles et ceux en plein déni de la réalité. Ils préparent leur plus belle voix. Il suffisait de lire la politologue Hannah Arendt, le linguiste Noam Chomsky ou bien, Aurélien Barrau. Cet astrophysicien ne pense pas pour rien dire. En 2022, il publie Il faut une révolution politique, poétique et philosophique. Il s’entretient alors avec une professeure de lettres nommée Carole Guilbaud.
Ses mots résument l’une de mes convictions. Il faut cesser d’être pessimiste. Imaginons des alternatives à notre système politico-économique !

Il ne s’agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s’agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd’hui et avant tout, c’est notre manque d’imagination. L’art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n’avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison.

Cette citation me rappelle un groupe, plus précisément, une chanson. ‘Takata’ est interprétée par le duo CySev. Son clip affiche les nombreux outils d’aliénation de notre ère : drone, casque virtuel, robots… pourtant, on y contemple une course, embrassade, danse, ainsi que des sourires. C’est en écoutant les paroles qu’on se focalise sur une et une seule question.

Faut-il mettre notre société sur pause pour que tout le monde se rende compte des catastrophes à venir ?

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #107

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Idles

Idles a su fédérer via ses textes engagés. Aujourd’hui, de nombreux mélomanes critiquent un message trop simpliste se résumant à love is the thing… je m’en bats les couilles ! Le quintet livre des textes toujours audibles, sublimés par des instrus de malade.

Slomosa

Pleased to meet you, I hope you find your head. Come around dog, this is not what I am.

Raketkanon

La disparition de Steve Albini ne laisse pas indifférent. On pourrait écrire des pages et des pages au sujet de l’ingé son. Mais du son vaut mieux que 1000 mots. C’est pourquoi, le second album de Raketkanon rappele à quel point le personnage mixait du lourd.

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #106

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Habibi

Your words playing in my head. It feels just like a dream, one I can’t let go.

Sir Edward

À la croisée, du krautrock et de la pop, la formation rennaise envoûte et offre une transe énergisante. Voici ce qu’on lit dans le dossier de presse de Sir Edward. Nous, on plane.

Porches

Ambiance MTV. Accords accrocheurs. Voix saturée et décomplexée. Porches défonce tout, sans aucun doute. Merci à Julian Casablancas de l’avoir mis en avant sur sa page Insta !

brunoaleas

L’aide des Beatles

Tonnerre de Brest ! J’ai 27 piges. Toujours présent. Il m’arrive de blaguer sur mon âge. Je croyais rejoindre la liste des 27, comme tant d’artistes que j’admire. Me voici, toujours vivant, toujours la banane, arborant des cheveux blancs démultipliés par cent. Maintenant, j’aimerais savoir… que reste-t-il de l’enfant que je fus ?

Je ne le cache pas. Certains musiciens marquent mon esprit à jamais. Nirvana, Muse, Calogero, Damon Albarn, Elliott Smith, Jovanotti, The Mars Volta, Verdena, The Strokes, Arctic Monkeys, King Krule, Mike Patton, Radiohead, Mina, Jeff Buckley, Coldplay, Matthieu Chedid, Lucio Battisti, The Cranberries, Jack White, etc. La liste est longue.

Mais un quatuor berce mes oreilles chaque année. J’aime redécouvrir leur discographie, à n’importe quel moment. The Beatles est l’un des meilleurs groupes au monde. J’écris la phrase au présent car leur musique est toujours d’actualité.
Doit-on encore prouver à quel point leur influence est incommensurable ?! Plusieurs éléments inspirent encore aujourd’hui de nombreux artistes : leur carrière prolifique, leurs changements artistiques, leur soif de curiosité !

Comment aborder cette richesse musicale ? Help! est leur cinquième disque. Ses morceaux fêteront bientôt 60 ans. Citons-le comme l’album des premières fois : ‘Ticket to Ride’, premier morceau à durer plus de 3 minutes, ou bien même, ‘Yesterday’, où l’on entend enfin plus de 4 instruments. Chaque morceau est empli d’une énergie joviale. Chaque morceau rappelle la fougue des Scarabées. La critique signe et valide.

Je garantis que ce LP est le remède idéal contre la dépression. -New Musical Express (1965)

Ces mots sonnent vrais. Certes, la première chanson est un cri de détresse. Néanmoins, la particularité propre à ‘Help!’, et à l’opus éponyme, se résume à son ambiance joyeuse. Les Britanniques posent leur douleur sur le papier, en déployant une énergie solaire. Le producteur George Martin – souvent considéré comme le cinquième membre du groupe avoue pourtant sa crainte. Il redoute que la bande soit à plat, que la recette ne peut durer. Une peur aperçue dans ses mémoires. Une peur très vite éclipsée : Ils m’ont donné tant de grandes choses que je ne dois pas m’attendre à ce qu’ils continuent. Mais ils l’ont fait. Leur fertilité m’a stupéfié.

Le plus frappant se remarque quand la fiction dépasse la réalité. John Lennon déclare le fond de sa pensée : J’ai écrit ‘Help!’ parce qu’on me l’a demandé pour le film (ndr : une comédie musicale réalisée par Richard Lester, 1965). Mais ensuite, j’ai vraiment su que j’appelais à l’aide… cette folie des Beatles dépassait la compréhension. Je mangeais et je buvais comme un cochon… j’étais un porc, pas satisfait de moi-même, et inconsciemment, c’était un appel à l’aide. C’était ma période gros Elvis.

Antonio Gramsci serait fier ! L’auteur écrit qu’il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir. Faut-il applaudir les artistes capables de se livrer, doués pour casser le monde des strasses et paillettes ? Sûrement. Encore plus lorsqu’on connaît le parcours du guitariste, une fois The Fab Four séparés.

Alors, que reste-t-il d’hier ? Un album indémodable ? Un mélomane indétrônable ? Il subsiste une époque touchée par la grâce d’une mère. Une mère prête à laisser tourner les chansons des Beatles, pour accueillir joie et bonheur dans un salon. Si les cultures ont tendance à me sauver, cette personne ne s’effacera jamais de mon cœur. Grazie mamma !

brunoaleas – Photo ©Alamy

Idles et son ossature

Mon meilleur ami est alien. Lui-aussi porte sa croix. Mais rien ne l’arrête ! Il participe aux manifestations et élève sa voix. Bizarrement, il aime charmer un peuple, même s’il ressent des difficultés pour se débrouiller, à cause des barrières linguistiques, du manque d’argent, de sa couleur de peau. Il capte très vite le fonctionnement du système. Pour l’instant, la vie se résume à 2 actions : amasser de l’argent et trouver un emploi. Bref, se faire chier.

L’alien nous accepte. Il sait que l’envie de profit n’effacera pas son empathie. Autour de lui, les gens ne pensent qu’au pognon. Il peut comprendre… mais personne ne veut le comprendre. Il sait juste qu’il doit faire face à un ennemi plus creux qu’une coquille vide. Nous ne nommerons pas ses ennemis. Définissons une réalité, voici l’Europe gangrénée par un venin vieux comme le monde.

L’extra-terrestre s’en bat les couilles. Il préfère écouter des chansons punk. Il assiste alors à un concert mémorable. Les mélodies sont plutôt sophistiquées. Les musiciens sonnent vachement bien. Ils possèdent du beau matos sur scène. L’alien entre dans un pogo et sniffe sa sueur. Il endosse l’ossature d’Idles. Qu’est-ce que ça signifie ? Qu’il embrasse la philosophie du groupe. Elle pousse à réfléchir. Leurs paroles ne sont pas complexes. Elles décrivent ce qui mène au chaos. Comment le prouver ? Ecoutez ‘Danny Nedelko’.

Fear leads to panic. Panic leads to pain. Pain leads to anger. Anger leads to hate.

Le petit homme vert retourne chez les siens. Il sait désormais qu’il faut assumer une évidence… les politiciens ne sauveront rien, tant qu’ils mêleront la peur à leur propagande. Puis, ça se sait, les illuminés respectent une stratégie : diviser pour mieux régner. Des mots terrifiants. Des actes inacceptables. Néanmoins, restons optimistes ! La vie ne se résume pas à 2 actions. Ne perdons pas le goût de la confrontation, le désir de dialoguer. Là-bas, dans l’espace, ils chantent déjà comme Joe Talbot.

He’s made of bones, he’s made of blood. He’s made of flesh, he’s made of love. He’s made of you, he’s made of me. Unity.

brunoaleas – Illustration ©Selçuk Mutlu / Il faut que tu respires (2011), 70 x 100cm, huile sur papier (courtesy of Espace 251 Nord)

We Hate You Please Die, parlons émotions

Quand on devient sensible, quand on aimerait exprimer ce que traverse le cerveau… mettre des mots sur ses émotions est salvateur. Ensuite, la vie serait vraiment plus simple ? Réponses d’un groupe de Rouen.

We Hate You Please Die est une bande punk, active depuis 2017. Lorsque je découvre leur titre ‘Adrenaline’, mes yeux s’arrêtent sur les paroles. Euphorie, âme, ces sujets chantés sont souvent fascinants. La première question frappant mon esprit se réfère à l’adrénaline. L’hormone parfois recherchée lors de situations tendues. Je contacte alors le trio pour savoir si c’est une bonne chose de ressentir l’adrénaline sur scène. La réponse fut franche et directe.

Evidemment. Ça aide à se déstresser, à se motiver, à donner le meilleur de soi-même à chaque concert. Si on ne sait pas trop la gérer, ça peut nous faire accélérer les tempos des morceaux mais c’est intéressant d’apprendre à gérer ça au fur et à mesure. Et puis, globalement, si on avait jamais d’adrénaline, la vie serait bien triste.

Pour les personnes trop paumées, trop larguées, en inadéquation avec leur époque, dialoguer n’est parfois pas l’action la plus aisée. Dès lors, une interrogation se pose. S’exprimer au sujet de ses émotions, ça s’apprend ou pas ?

Oui, mais ça ne devrait pas. Quand on est enfant, on nous apprend les émotions simples, à mettre des noms dessus. Puis, en grandissant on est de plus en plus contraint.e à garder tout ce qu’on ressent pour soi-même, à paraître en permanence maitre.sse de ses émotions et à ne pas avoir de faille. Du coup, il faut désapprendre cette pudeur, parce qu’elle nous bloque et nous renferme sur nous-mêmes, alors qu’en vrai, il faut dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, et aux connards, de rester loin.

brunoaleas – Photo ©Charlotte Romer

LA DURE A CUIRE #105

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la moins douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Shellac

Steve Albini nous quitte à l’âge de 61 ans. Cet homme bossa sur In Utero, Surfer Rosa, Rid of Me. Désormais, il laisse derrière lui une tonne d’albums incroyables. Leur particularité ? Leurs sonorités sont bruts de décoffrage. Le style de l’ingé son est à la fois balèze et reconnaissable. Le second album de Raketkanon prouve qu’il réalisait souvent un sacré mixage. Il temps de l’honorer. Ecoutons un morceau de Shellac !

Bring Me The Horizon

We are the children of the devolution. The infamous martyrs, the scars on the sun. Asphyxiating with a smile on your face. While they pull your teeth out, one by one.

King Hannah

Big Swimmer donne son nom au nouvel album de King Hannah. Ce disque parle de résilience. Même à contre-courant, il faut continuer à nager, ne jamais renoncer à ses idéaux.Hannah Merrick

brunoaleas