On se devait ce petit rattrapage. Canzone 10 sortait il y a un petit temps. Si le futur du rock italien sonne à la manière de Little Pieces of Marmelade, je signe et surligne. Le duo prouve qu’à force de jouer sur les multiples effets des guitares/percussions, on obtient souvent de sacrées mélodies.
Verdena – Volevo Magia
Qui lève la main pour écouter une chanson sur la drogue ? Je me fous de savoir combien d’acides ont pris le trio Verdena durant leur carrière… le plus important est que cette guitare griffe encore et encore nos oreilles !
James Yorkston & Nina Persson – The Great White Sea Eagle
Le label Domino voit défiler quelques perles musicales : Arctic Monkeys, Franz Ferdinand ou autres jeunes excités. Cette fois, c’est la délicatesse de Nina Persson qui retient mon attention. Et parfois, une musique ne dépassant pas 2 minutes suffit amplement.
Vous est-il déjà arrivé d’écouter un groupe au son incomparable ? Les humains ont la fâcheuse tendance de tout codifier. En Italie, depuis quelques années, des musiciens excellent dans le Putain, on fout le bazar ! Ils forment un groupe nommé Verdena.
Retour vers le passé. Hiver 2011. A la sortie de Wow, une vive impression s’emparait de mon cerveau. L’opus de la bande me rendait heureux. Aujourd’hui, il me rend toujours aussi joyeux. Verdena prouvait qu’il était possible de ne pas foirer l’exercice du double album, en proposant un vrai voyage sonore. Disto à fond les ballons. Paroles à libre interprétation, sans réel sens à déceler. Mélodies mémorables, mordantes et fascinantes. Wow signe un nouveau cap. Les compositions des Italiens sont de plus en plus riches, voire envoutantes. Pour les mélomanes, il s’agit d’un délice à écouter.
11 ans plus tard, Volevo Magia arrive dans les bacs. Se note une autre impression : le trio assume toujours ses griffes rock, tant aux cordes qu’aux percussions ! Leurs qualités artistiques sont nombreuses (je ne suis et ne serai point payé pour écrire ces louanges).
Mais comment définir le point fort de Verdena ? Cette formation se distingue-t-elle vraiment du reste de la scène italienne ? La question fut posée à l’homme derrière la chaine Youtube nommée L’Elefante Blu. Cet amoureux de la bande est au taquet quand il faut republier leurs concerts, ou quand on souhaite en savoir plus sur leur univers.
Ce qui les rend unique en leur genre ? C’est l’extraordinaire capacité à se réinventer album après album, tant du point de vue du style d’écriture que de celui purement musical.
Pourtant, il suffit d’une note, un titre, un soupir d’Alberto et on les reconnaît immédiatement.
Le fan ne se limite pas à décrire leurs compositions. Même si les musiciens sont peu présents sur les réseaux, en coulisse, ils semblent spontanés et sincères en termes de promotions et productions.
Leur cohérence au fil des années est restée inchangée depuis leurs débuts : parler, jouer, sortir des albums uniquement s’il y a vraiment quelque chose à dire et si cela respecte leurs standards de qualité. Jamais un concert n’est réalisé en dehors de la période de sortie de l’album juste pour se faire de l’argent, même en période de crise économique pour le groupe.
Lorsqu’un de leurs albums sort, cela devient un évènement médiatique. Ca l’est aussi pour les journaux qui ne s’intéressent pas à la musique rock underground/mainstream. Souvenons-nous. Nous parlons d’un groupe qui n’est jamais vraiment devenu célèbre.
L’Elefante Blu réussit un exploit. Il synthétise merveilleusement la force musicale de Verdena. Leurs paroles ont beau être cryptiques, et leurs instrus, qu’elles soient stoner, acoustiques, psyché, nos Bergamasques réservent des surprises à chaque opus. Dès lors, suivre leur évolution est toujours intéressant. Alberto, Luca et Roberta voulaient la magie… qu’ils se rassurent, leur magie est foutrement unique.
Quelle tristesse. Ne pas savoir terminer l’écoute d’un nouvel album de Mac DeMarco. Foutue tristesse. Fut un temps, le musicien se classait au panthéon du cool. Je l’imaginais aux côtés de Jamie T, King Krule, Julian Casablancas ou Only Real (pour les vrais de vrais). Depuis quelques années, il vire vers un jenesaisquoi artistique.
Sur Here Comes the Cowboy, l’inspiration musicale du trublion se sentait déjà fragilisée. Comme si Mac ne savait plus conjuguer minimalisme et pertinence. L‘écoutede Five Easy Hot Dogs ne contredit pas mes pressentiments. Puis, ce rocher illustrant ses nouveaux morceaux sur Youtube… Mac, deviens-tu nihiliste assumé ?
A toi de voir, jeune lecteur, jeune lectrice. Je n’ai pas grand chose à écrire. Les musiques d’ascenseur ne fonctionneront jamais autant…
Paramore – This is Why
Auparavant, je surveillais de près les sorties d’albums de gros groupes. Le genre de gros poissons faisant franc succès d’années en années. Citons Muse ou Foo Fighters. Ces deux bandes vendaient du rêve. Je constate un manque d’inspiration, d’inventivité, chez l’un comme l’autre.
Soudain, Paramore me redonne foi en la pop rock. Je fais référence au style musical accessible à tout public, initié comme aguerri.
Ces Américains méritent quelques applaudissements. This is Why est leur sixième opus. Aucune perte d’énergie n’est à signaler ! Concernant leurs morceaux, les pauses musicales se placent aux bons moments et le rythme à la guitare est plutôt accrocheur, voire mémorable. Quant à Hayley Williams, son chant est toujours aussi envoutant. Le titre ‘Liar’ en est une parfaite preuve.
Les membres de Paramore sont jeunes. Cette jeunesse et leur fougue s’entendent sur leur projet. Quel jouissance pour les oreilles !
D’un côté, Sick Tamburo dégage une force punk indéniable. De l’autre, Per Sempre Con Me dévoile une douceur irrésistible. La voix de Roberta Sammarelli y participe. La bassiste de Verdena, après avoir pondu le meilleur album de l’An passé, accompagne discrètement Gian Maria Accusani. Le résultat est plutôt envoutant.
Tamino –Sahar
Même si je trouve insupportable l’univers et chant d’Angèle, son duo avec Tamino est fabuleux. Quand ces beaux esprits se rencontrent, naissent alors de douces mélodies.
Gojira
Gojira est de retour via un titre brut, efficace et rageur. L’éclair illustrant Our Time is Now annonce-t-il un changement musical ? Après tout, ce morceau incorpore un putain de solo !
On en redemande. Vive la France ! A bas le 49.3 !
L’Italie regorge de groupes rock aux idées talentueuses. Même si certaines formations feraient mieux d’innover en termes de sonorités (vous savez très bien de qui je parle). Coma_Cose reflète une attitude rock. D’un côté, leur musique ne me transcende point. De l’autre, je suis curieux d’écouter leurs prochains albums.
Slipknot – The End, So Far
Slipknot surprend souvent. Via ses approches, ses choix mélodiques, ses envies artistiques, le groupe perdure à travers le temps. Certes, il perd quelques fans sur son chemin. Néanmoins, ne reprochons pas aux membres de faire de l’immobilisme musical.
Sonic Medusa – The Sunset Soundhouse Tapes
Sonic Medusa accroche dès le premier riff de ‘Goblin Suite’. J’en suis déjà fan. Appelez cela rock de papa, stoner du désert… j’appelle ça : fuck that shit, we fight the mountains !
Quel rêve. Je ne parle pas de Måneskin jouant avec Tom Morello. Mais bien de Bully, force grunge, chantant accompagnée de Soccer Mommy, autre force rock. Deux voix cinglantes pour d’agréables sonorités 90s !
One-Eared Boy
Quand on croit que les chants rock n’ont plus rien de fédérateur, One-Eared Boy prouve le contraire. Il ne reste plus qu’à crier.
Pomme – (Lot 2) consolation
Parfois, exposer ses sentiments sur le papier est une épreuve. Via ‘very bad’, Pomme offre une ballade qui se fout des jugements, des étiquettes.
Secrètement, je n’apprécie plus vraiment des groupes tels que Temples. La recette rock psychédélique fut pompée à maintes reprises, en Europe et ailleurs. Quand soudain arrive Post Nebbia ! Le temps de changer d’avis…
LotuS
J’aime beaucoup les mélodies de voix de LotuS.
Il me fait penser à Trent Reznor de Nine Inch Nails et comme j’en suis fan, ça m’interpelle directement ! -Pasquale Caruana, ingénieur du son de LotuS
Cottrell
Nous avons maintenant une vraie section rythmique. Elle permet de s’aventurer dans des terrains plus propices, tant au niveau humain que musical. Evidemment, ce n’est pas très correct de le formuler comme ça par rapport aux précédents membres de Cottrell, mais c’est la réalité. Comme les astres sont mieux alignés au niveau musical et humain, tout devient plus facile pour la composition et l’interprétation. Pour le reste, on ne se pose plus trop de questions. Ce sont les morceaux qui nous entraînent vers telle ou telle voie. Et puis on se demande : on garde ou pas.
Pour l’enregistrement des deux nouveaux morceaux, nous avons pris une direction moins « prise live » en studio. Elle est plus qualitative dans l’approche, par rapport au doublage des guitares, à l’enregistrement tour à tour. -Benjamin Delgrange, chanteur/guitariste de Cottrell
Quand j’allume la radio, mon ouïe suinte le sang. A qui la faute ? Aux artistes francophones ne racontant plus rien d’intéressant. J’avais déjà détruit Roméo Elvis et ses messages vides et dispensables. Désormais, citons quelques merveilles artistiques. Rassure-toi Molière, il existe encore de vrais paroliers.
Anat Moshkovski & Shuzin
Anat Moshkovski questionne sa monade. L’Israélienne écrit une lettre d’amour à l’unité et essence de son esprit profond. C’est beau, simple et entêtant.
Ma jolie monade. Tu changes l’histoire de ma vie. Tu sais, je sens. Tu colles les nuages.
Parfois j’oublie que je t’aime…
Tim Dup
Tim Dup sort son quatrième album cette année. Les Immortelles empoignent des sujets qui concernent tout un chacun : l’état climatique, la fatale mortalité et l’introspection pure.
‘Si je m’écoutais vraiment’ apparaît comme son morceau le plus ludique. Le chanteur liste ses envies premières, ses puissants désirs. Il invite à réfléchir sur nos actes… me rappelant ma détestation pour les effets de mode !
Si je m’écoutais vraiment. Je ferais tomber les clés. Déserterais la ville.
J’irais perdre mon temps. Au profit de l’exil.
Bleu Reine
Le clip de ‘Comme un seul homme’ fut tourné dans les ruines d’un prieuré, à la forêt de Compiègne. En termes de sonorités, Bleu Reine joue un folk à la fois calme et angoissant. Une vive impression frappe mon esprit. La chanteuse semble sacraliser une sainte paix pour tous les peuples. Ce message devient un hymne.
On se rendra comme un seul homme. On changera la donne.
Pomme
Pomme réunit deux ambiances. Noirceur et innocence. Voici deux sujets qu’elle met en image via le clip de ‘jardin’. On y a aperçoit des enfants dont l’apparence fait écho à l’univers de Tim Burton. A quoi s’ajoute la patte de la musicienne. La douceur et le phrasé de Pomme rendent sa musique super accessible.
Pourquoi j’y pense encore ? Y a quoi de mieux avant ? À part les rires en farandole. À part l’été qui me console. Qu’est-ce qui me manque tant ? Pourquoi j’y pense encore autant ?
Y a quoi de mieux avant ?
Disiz
Le rap véhicule souvent des vérités. Quand les bien-pensants croient savoir tout sur tout, au sujet de l’insécurité des banlieues, l’immigration de masse, les médias traditionnels, arrivent alors Nekfeu, Damso et Disiz pour remettre les pendules à l’heure.
Ce dernier livre ‘Extra-Lucide’ en 2012. Le texte parle de l’artiste, de son rapport à l’art. Aujourd’hui, méditer sur ses sages paroles n’est point futile.
Depuis gosse, je m’ennuie, dans la rue, à l’école. Pourtant, y’a plein d’pistes, mais jamais ça décolle. Pour ça qu’je déconne, pour ça qu’je décode. Ce monde crypté qui rend fou, qui rend folle. Cherche le signal, les cœurs en paraboles sont parasités car à hauteur d’homme. Grandi en cité, Banlieusard-Gentilhomme. Ils avaient tracé mon destin, j’ai trouvé la gomme.
Plus le temps passe, plus Thoineau Palis semble sacraliser Dame Nature à 200%. L’impression est ressentie à la vue de ses clips, sur son projet bordelais TH da Freak. La vidéo de Killing Bleach rappelle ce penchant grungesque.
Je l’encourage à continuer, tant rivières et forêts sont sources de paix.
Iggy Pop – Every Loser
Iggy Pop a beau vieillir, ses morceaux sont toujours aussi intéressants. L’artiste ne recherche pas la complexité. Sur Strung Out Johnny, sa voix fait le taff et la mélodie s’écoute sans ennui !
Cosse – It Turns Pale
Il reste quelques jours avant la sortie officiel du nouvel opus de Cosse, It Turns Pale. Le groupe s’était enfermé aux Pays-Bas pour pondre cet album aux compositions atypiques et addictives. Vous en saurez davantage en mars. Récemment, Nils Bö, chanteur de la bande, me partageait ses sages paroles ! Pour l’instant, écoutons Easy Things. Il est temps de lâcher prise.
Petit rattrapage 2022. Grâce à la chaine Tangerine, j’ai pu jeter mes oreilles sur les trois Américaines, Horsegirl. Leurs voix s’emmêlent avec brio. Les guitares saturent juste ce qu’il faut, rendant les mélodies accessibles à tout le monde. Horsegirl séduit tant par son chant blasé, que par son jeu simple et efficace.
Mademoiselle K – Mademoiselle K
L’album éponyme de Mademoiselle K transmet le sourire. L’artiste s’inspire de thèmes plutôt universels : solitude, confinement, sexualité. Même si elles semblent sombres, ces thématiques traduisent une poésie décomplexée et admirable.
Grandma’s Ashes – This Too Shall Pass
Grandma’s Ashes livre via Aside une mélodie entêtante. Le refrain se fait désirer. La voix vogue entre accalmie et rage. Il ne manque plus qu’au trio féminin de virer opéra rock, façon Muse… soit je délire, soit la bande pourrait s’y coller parfaitement !
Les membres de votre webzine préféré font une pause. Avant de relancer la machine, il fallait partager certaines merveilles. A savoir, les meilleurs clips de l’An passé ! 50 vidéos furent choisies. On y retrouve entre autres Eosine, Idles, Arctic Monkeys, Onha, Kendrick Lamar, The Smile, Mademoiselle K, Pomme, The Black Angels, Alice Martin et leur grande créativité.
Animation, acteurs réels, art abstrait, tout y passe ! Que vos yeux s’enchantent.
Les années covid sont derrière nous ! Enfin, nous pouvons savourer la paix, la liberté, les excès en tous genres… Très vite, 2022 rappelle la réalité physique que derrière chaque vague, secache souvent une plus haute. Certains ont pris le temps d’optimiser leur technique de surf, car pourquoi faire autrement quand ça a toujours fonctionné ? D’autres se concertent, s’associent de manière parfois inattendue, innovent. La musique de 2022 contraste dans le rapport à l’identité. Pour être nous mêmes, doit-on évoluer radicalement, innover et tenter de surfer la vague avec un nouveau catamaran supersonique ? Ou doit-on rester fidèle à ce qui a fait un jour notre identité ? En 2022, pas de demi mesure, personne n’a pensé à s’acheter simplement une nouvelle planche de surf… et les extrêmes dans leurs deux asymptotes, ça passe ou ça casse.
The Smile n’est pas un sourire de béatitude. C’est celui d’une personne qui nous ment, tous les jours, comme l’exprimait leur chanteur Thom Yorke. Cette subtilité, cette nuance d’angoisse colore chaque morceau. Jamais de noir, jamais de blanc (sauf dans le clip merveilleusement glauque de Thin Thing). The Smile est une nouvelle formation qui existe indépendamment de Radiohead, étiquette tatouée par certains sur le front des musiciens. Les parties de la somme ont fait preuve dans ce projet tant d’authenticité que d’expérimentation, d’ailleurs habituelle à ces virtuoses alchimistes. Quant à Fontaines D.C., ils présentent en ce début d’année Skinty Fia, dont les mises en goût ont été efficaces et juste assez innovantes. Les singles Jackie Down The Line et I Love You ont tout ce qu’il faut à un morceau pour devenir un hit : un refrain entêtant, des premières secondes instantanément reconnaissables et quelques riffs à chaque instrument qu’on attend systématiquement lorsqu’on lance le morceau. L’appétit suscité par ces délicieux avant-goûts a été pleinement rassasié à la découverte de l’album. Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas. Tant par l’inattendu que par la cohérence, cette unité surprend et garde en haleine : au fil de ces 10 morceaux, on finit par nous-mêmes s’indigner au rythme des paroles revendicatrices et dévouées de Grian Chatten. Skinty Fia est équilibré au beau milieu d’une cuvée 2022 justement et fortement tiraillée dans les extrêmes.
Petite note concernant le terme flop : il n’est pas question ici d’albums n’ayant pas généré suffisamment de streams par rapport aux moyennes de l’artiste, ni d’ailleurs d’une moyenne des notes récoltées sur d’autres médias de critique musicale. Cette catégorie devrait ainsi n’avoir que relativement la connotation négative, car la notion de flop se rapporte aux attentes depuis des singles prometteurs, au suspens attisé par les artistes, qui ont, à mon sens, éclos de façon anti-climatique. Pétard juste un petit peu plus mouillé que prévu. J’appellerai donc cette catégorie « pétard légèrement humide ». Petit déchirement myocardique en pensant à The Haunted Youth, qui a évidé son premier album de tous les morceaux phares avant le jour, souvent assez symbolique, de la sortie d’un premier opus. Ces flops sont donc à mon sens fortement inégaux en leur sein et méritent clairement une oreille en raison des merveilles spoilées qu’ils contiennent ! Enfin, les yeux les plus attentifs auront remarqué le paradoxe Once Twice Melody. Ne pas placer Beach House au plus haut d’un top paraît indigne de la fan de dreampop que je suis ! Cette combinaison de 4 EP, sortis au compte goutte durant l’hiver dernier, semble avoir visé la quantité plutôt que la qualité sur le long cours. Une distillation de ce 18 titres aurait produit sans aucun doute un album dignedes plus cultes du légendaire groupe de dreampop américain. –Elena Lacroix
L’exercice devient de plus en plus difficile à accomplir. Classer les albums du pire au meilleur est trop complexe cette année. Comme si plusieurs artistes respiraient enfin après deux années étouffantes. Jovanotti nous fait oublier la périod covid, où nos dirigeants nous obligeaient à ne plus vivre. Arcade Fire conçoit l’album le plus propre, s’écoutant le mieux d’une traite. The Smile est une expérience à part, tant ses membres réunissent afrobeat et ambiance shamanique. Quant à Arctic Monkeys, quelle évolution ! Loin de leur minimaliste AM, la bande accompagne des violons envoutants et enivrants via The Car.
Moult artistes méritent bel et bien la médaille d’or. Pourquoi poser Verdena en première place !? Les musiciens annonçaient déjà un retour extraordinaire à la sortie de America Latina, une bande son composée pour des cinéastes. Ils pondent ensuite de nouveaux titres pour un album plus qu’attendu, après 7 ans d’absence. Une évidence frappe aux oreilles. Par rapport à d’autres projets de l’An, leurs mélodies me ressemblent le plus ! Comment diantre une musique peut s’assimiler à une personnalité ? C’est très simple Jamy. Volevo Magia sonne comme une tuerie écoutée durant mon enfance et adolescence. Les sensations sont nombreuses : planer, détruire, danser. Ces mêmes sensations désirées lorsque je me rends à un concert.
Verdena plaira à divers auditeurs. Celles et ceux sensibles aux arrangements rappelant les disques des Beatles. Sans oublier, les passionnés de rock et les amoureux de l’effet distorsion. Même si ses membres sont désormais de vieux adultes, le groupe italien ne perd rien de son énergie. Une force se traduisant aussi comme accalmie. Certi Magazine et Nei Rami signent mes nuits rêveuses. Ces morceaux me guident vers un ciel étoilé. Des cieux plus intéressants que des fans de Coupe du monde, de vaccins tout terrain, de… pouvoir. –Drama