Blood-C

Saya Kisaragi, une jeune lycéenne japonaise, habite dans une petite ville paisible. Chaque jour, elle répète le même rituel avant de se rendre à son école. Elle salue son père qui est près d’un temple shintoïste, puis, va prendre son petit-déjeuner dans un petit café, à côté du temple dans lequel elle vit avec son père. Ce café, dénommé Guimauve, est tenu par un curieux personnage répondant au nom de Nanahara Fumito. D’apparence, il semble être une personne tout à fait normale. Mais au fil de l’histoire, nous verrons qu’il ne semble pas si normal qu’il ne le laisse transparaître.

À la nuit tombée, Saya n’est plus une lycéenne normale mais une chasseuse de démons appelés Enfants Ainés. Nous voici dans l’univers de Blood-C.

Vous me direz, pourquoi me suis-je intéressé à un anime qui ne semble proposer rien d’intéressant en termes d’intrigue ? Vous me direz qu’une histoire autour d’une personne qui mène une vie normale la journée et combat le mal la nuit n’a rien de très original. Vous avez raison. Cette façon de faire se retrouve dans tous les genres, que ce soit dans le cinéma avec le héros Batman, ou dans les dessins animés pour enfants avec Les Pyjamasques.

Blood-C semble, de prime abord, être un manga sans intérêt, mais arrivé à la moitié de l’œuvre, les choses deviennent très intéressantes car un évènement curieux se produit.

Un anime de type Power Rangers

Tout le monde connaît les Power Rangers. Mais savez-vous d’où vient ce genre de personnage très atypique ? Je vais certainement vous l’apprendre. Ca vient du Japon.

Nos Power Rangers viennent à l’origine des séries japonaises appelées sentai. Selon Ryosuke Sakamoto : Le sentai, ce sont 5 personnages identifiés par une couleur. Ils forment une équipe et se battent contre le mal.

Qu’est-ce que j’entends par anime de type Power Rangers ? Par ce terme, je parle d’une œuvre dans lequel le même schéma se répète à chaque fois. Dans les séries Power Rangers, il se passe toujours la même chose : les héros passent une journée ordinaire, un monstre apparaît, ils ont du mal à le battre, ils font appel aux Megazords puis, réussissent à vaincre le méchant de l’épisode.

Blood-C peut être placé dans ce genre car le même schéma ne cesse de se répéter. On peut le résumer de la façon suivante : Saya passe une journée ordinaire à l’école, elle rentre au temple, son père lui annonce qu’un Enfant Ainé vient de surgir, elle combat et élimine ce dernier.

Honore le pacte…

Comme déjà expliqué, l’anime est clairement ennuyeux à cause du schéma peu surprenant. Mais, un élément vient chambouler l’histoire. Saya remarque que les créatures qu’elle combat peuvent s’exprimer. Le premier Enfant Ainé qui vient à s’exprimer n’est pas très loquace.
Après avoir été vaincu, ce dernier prononce 3 mots : Honore le pacte. À partir de cet instant, le quotidien de notre héroïne n’est plus aussi répétitif. Au plus les démons sont puissants, au plus ils sont loquaces et lui rappellent qu’il y a un pacte à respecter. Mais ils n’abordent jamais le contenu de ce dernier.

Du sang mais pas que

Une des particularités de Blood-C, c’est la présence du sang. Dans le genre des animes, il est rare de voir beaucoup de sang car la censure y est monnaie courante. A travers Blood-C, oubliez ça. Vous penserez sûrement qu’il est assez normal qu’avec un tel titre, le sang soit présent. Je répondrai par l’affirmation mais je préciserai qu’il y a un double sens. En effet, visuellement, il y a beaucoup de sang mais le sang de Saya est d’un type particulier et il explique pourquoi elle est capable de combattre ces étranges créatures.

Quelle fin !

Vous souvenez-vous de la fin de Devilman Crybaby ? La fin de Blood-C est dans la même lignée, en gardant ses spécificités. Comme je ne cesse de le rappeler, tout est question de rythme dans cet anime. Et, les 2 derniers épisodes dénotent avec le reste de l’œuvre car tout s’accélère à une vitesse hallucinante. Cette accélération n’est pas un hasard scénaristique pour permettre de boucler la série au plus vite. Toutefois, elle s’inscrit dans un schéma cohérent, celui d’offrir à Saya, la compréhension du monde qui l’entoure. Au début de la série, elle n’a qu’une compréhension basique des évènements. Ensuite, arrive un élément qui lui permet de comprendre son monde. C’est également cet évènement qui marque l’accélération de la série.

Blood-C est un anime qui s’apprécie au fil des épisodes. Il nous force à nous calquer sur le rythme lent de l’intrigue. Et, cette façon de faire est intéressante car nous avons le temps de réfléchir, nous avons le temps de deviner les évènements à venir. Une fois que tous les éléments sont introduits, l’anime accélère vu que tout est lié et cela conduit à une fin des plus surprenante.

Fortuné Beya Kabala

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