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TOP 15 ALBUMS 2015 3e partie
7. Undertow de Drenge
NME lui donne un 9/10 et Rolling Stone Magazine 3,5/5 étoiles!*
Les deux maigrichons de Sheffield ont enregistré cette merveille dans cette même ville, au McCall Sound Studios. C’est à croire que cette ville d’Angleterre n’engendre que de supra bons artistes (tels que les Arctic Monkeys, Bring Me The Horizon, Pulp, Bruce Dickinson des Iron Maiden et j’en passe). Continuer la lecture
Les Cloches du 09/03/16
Les Cloches du 07/03/15
TOP 15 ALBUMS 2015 2e partie
11. Policy de Will Butler
Le petit frère de Win Butler (chanteur d’Arcade Fire) a vendu du rêve en grosse barre en se lançant dans une carrière solo.
Ce percussionniste, pianiste, guitariste, bassiste et chanteur a fait un fabuleux album rock mêlant chœurs, saxophone et gratte électrique.
C’est un garage rock épique que cet acharné de la scène rock nous délivre, avec des chansons entraînantes, comme la très belle « Witness ».
Cet album traverse également des tempos plus lents avec des ballades telles que « Finish What I Started » (qui rappelle John Lennon), ou encore « Son of God », ballade qui mériterait d’ailleurs d’être chantée avant chaque diner, le soir, à table, et en famille! Continuer la lecture
Ennio Morricone : 60 years of Music
60 ans de musique… Essentiellement de musiques de films.
En effet, qui n’a jamais écouté Ennio Morricone, n’a jamais vu les classiques du Cinéma occidental (en particulier européen). On pourrait aller jusqu’à dire qu’Ennio Morricone a créé le concept même de « bande originale ». Il n’est pas le premier à s’y être exercé, mais il est le premier à avoir sublimé l’exercice. D’autres ont suivi naturellement.
Bien qu’il continue d’augmenter sa filmographie (ndlr : récemment avec The Hateful Eight, de Quentin Tarantino. Je vous invite d’ailleurs à lire la critique de Cymophan à ce sujet), le Maître accorde sa préférence à la direction d’orchestre. C’est ainsi que nous avons saisi l’opportunité d’aller le voir à l’œuvre, en concert.
Sa précédente tournée « My Life in Music » avait des odeurs de crépuscule. Concerts annulés ou reportés. En cause, initialement un mal de dos qui deviendra plus tard une thrombose…
Heureusement, un répit lui a été accordé, et nous avons pu assister à un concert magistral au palais 12 du Heysel à Bruxelles, le 3 février 2015 (le show était, à l’origine, programmé le 24 octobre 2013).
Revisitant ses œuvres les plus célèbres, pour le plus grand plaisir des fans, même des plus incultes.
La présence de la Diva Susanna Rigacci est comme une cerise sur le gâteau. Son interprétation de « L’Estasi Dell’Oro » (« Ecstasy of Gold », tiré du film non moins grandiose : Il Buono, Il Brutto, Il Cattivo, plus connu en français sous le titre, Le Bon, La Brute et le Truand), symbolise un peu le point d’Orgue du spectacle. Ce morceau est d’ailleurs rejoué en rappel presque à chaque concert.
Le 20 Février 2016, pour la tournée « 60 years of Music », Monsieur Morricone se produit à nouveau au plat pays. Cette fois, c’est le Sportpaleis d’Anvers qui l’accueille. Nous ne pouvions manquer cela! Cette tournée est annoncée comme étant différente des précédentes. Nous pourrons écouter ses nouvelles œuvres. La sortie récente du dernier Tarantino (dont le seul intérêt est justement la participation d’Ennio Morricone… J’aime la critique facile et gratuite) lui donne l’occasion de diriger ses nouvelles pièces en public.
Quel délice.
Mes compagnons et moi-même aurons régulièrement la chair de poule.
La musique d’Ennio Morricone est subtilement saupoudrée d’envolées lyriques flamboyantes qui vous submergent. Et c’est encore plus vrai en concert.
Ajoutez à cela que, pour beaucoup d’entre nous, ces musiques rappellent aussi des œuvres cinématographiques majeures. Vous seriez, très certainement, plongé dans une atmosphère pouvant provoquer l’effet « Madeleine de Proust ».
Ce concert du Sportpaleis était sublime. Susanna Rigacci fait montre d’un talent exceptionnel et d’une technique incroyable. En la regardant, en l’écoutant surtout, j’ai mesuré à quel point le chant est le sommet de l’expression musicale. L’instrument le plus mystique, le plus précis, et le plus magique. On ne triche pas avec le chant. On ne se cache pas.
Ennio Morricone a, comme tous les génies, toujours su choisir ses collaborateurs. Il a longtemps travaillé avec la Soprano Edda Dell’Orso, mais aussi avec le virtuose de la Flûte de Pan Gheorge Zamphir, notablement. Il a collaboré avec Sergio Leone, Pier Paolo Pasolini, Giuseppe Tornatore, Roland Joffé, Brian De Palma, Georges Lautner pour les réalisateurs…
Son approche de la composition était assez novatrice (Elle l’est toujours, mais c’est moins flagrant aujourd’hui, tellement il a inspiré d’autres artistes).
Sans rentrer dans des développements de théorie musicale, Ennio Morricone est un champion de « variation sur un même thème pour orchestre ». Par exemple, le thème joué par les violons, pendant que le reste de l’orchestre accompagne, sera repris par les cuivres, alors qu’à leur tour les violons accompagnent, ensuite ce sera le tour du piano, et ainsi de suite.
Ennio Morricone joue aussi beaucoup sur les décompositions d’accords par différents instruments. Là où le violon jouera la tonique de l’accord, le violoncelle jouera la tierce, la trompette la quinte, et la guitare la 7ème, par exemple.
Enfin (et surtout), il est à l’écoute de la nature, dont il s’inspire judicieusement. Les différents bruits, bruissements, bruits de vent, cris d’animaux sont une source inépuisable dans laquelle le compositeur va se servir. Il a déclaré, dans une interview accordée à L’express :
(…) Même le banal tapotement d’un stylo sur une table, isolé de son contexte, peut se réincarner en musique. Le cri du coyote, si on l’écoute bien, est éminemment musical. Pour le traduire en musique dans Le Bon, la brute et le truand, j’ai demandé à deux chanteurs de crier ensemble, puis j’ai mixé leurs deux voix en ajoutant de l’écho. (…)
Il y a peu de « spectacle » lors de ce genre de concert. ce n’est pas pour cela qu’on se déplace. Les concerts s’écoutent, et se ressentent dans le chair (les poursuiteurs sont au chômage, les lampistes au repos, les danseuses au vestiaire, et le Signor Morricone ne fera pas de « Stage-Diving »).
J’encourage tous les amateurs de musique, qui n’en auraient pas encore eu l’occasion, à assister au concert d’un orchestre philharmonique. Le son produit par 6 violons, 4 contrebasses, plus de 70 choristes, un piano, des dizaines de cuivres et de bois, une basse électrique, une guitare électrique, une batterie, des percussions, un piano, une Harpe, une Soprano… C’est véritablement envoûtant. (par contre, je n’encourage pas les cinéphiles à aller voir le dernier Tarantino… D’ailleurs je n’encourage pas les cinéphiles, tout court).
Sans vouloir faire l’oiseau de mauvaise augure, si vous en avez la possibilité, allez voir Ennio Morricone, tant qu’il est encore parmi nous.
C’est un des compositeurs contemporains les plus intéressant et productif, bien qu’il se considère comme un « chômeur » en comparaison avec Johan-Sebastian Bach.
Et oui, seulement 60 ans de musique.
Vincent Halin
TOP 15 ALBUMS 2015 1ère partie
15. Haha de The Garden
Il faut bien s’écarter des sentiers de la musique que l’on consomme à longueur de journées (que ce soit à la radio, tv ou autres), de temps en temps.
Ces jumeaux, l’un à la basse et l’autre à la batterie, arrivent à assimiler l’électro vulgaire (qui collerait pour une pub dédiée au tuning) et un rock de dandy dada. Puzzle et Enjoy, à ne pas négliger également, sont les projets solos des deux frères. En effet, si vous adhérez totalement à l’univers polyvalent de The Garden, ces deux projets vont vous plaire à foison, assurément.
Pour résumer, The Garden fait partie de ces groupes qui s’écartent à la perfection de ces « sentiers » dont je parlais plus haut.
The Theory Of Everything
Cette fois-ci, on va se pencher sur le biopic de Stephen Hawking, Une merveilleuse histoire du temps.
Pourquoi ce film? Eh bien parce qu’on aime bien Stephen Hawking, que le film a été nominé 5 fois aux Oscars, et que l’acteur principal, Eddie Redmayne, a reçu celui du meilleur acteur. Jetons-y un œil!
Introduction à la Philosophie
Le point de départ varie, d’un chercheur à l’autre. Et ce point est déterminant dans l’orientation prise, et l’avancement de la quête.
Nous sommes une partie intégrante de la démarche. Nos intentions, nos ambitions, nos connaissances et nos croyances limitent, dans un premier temps, le champs d’exploration. Hormis par hasard, ou par enseignement, il est peu probable que nous analysions un domaine dont nous ignorons jusqu’à l’existence.
Une fois dépassé ce point d’origine, tout est possible, car l’esprit de l’Homme ne connait d’autres limites que celles qu’il s’impose à lui-même.
Avez-vous déjà constaté des anomalies, des incohérences, des paradoxes en observant le monde qui vous entoure (et dont vous faites partie) ? Avez-vous ensuite tenté de comprendre ces phénomènes, d’en découvrir les causes ? Enfin, avez-vous cherché des solutions, des améliorations? Si vous répondez par la positive, alors, vous avez déjà éprouvé la démarche du Philosophe.
Ce noble chemin nécessite un état d’esprit des plus rigoureux et scientifique. Car il est parsemé d’embûches, de pièges, de trompe l’œil, de sirènes, de plomb, de souffre, de mercure, mais aussi d’or et de lumière. Vous devrez vous armer de patience et de courage. La Philosophie est un parcours du combattant.
Mais avant même de prendre la route, il est utile de se laver de tout préjugé. S’éloigner de la croyance et se rapprocher de la connaissance. Il est impératif d’enlever la boue qui recouvre nos yeux.
Ce que vous allez découvrir est fascinant, car en Philosophie, comme en Physique quantique, toutes les possibilités co-existent, tout est lié, tout est Un.
Nietzche évoquait « Le Gai Savoir ». Bien que se revendiquant Psychologue, il n’en reste pas moins un excellent introducteur à la Philosophie. Un vrai coup de marteau sur les idées préconçues… et dans la figure aussi, pour certains d’entre nous.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Philosophie n’est pas un domaine réservé aux « Pieds-tendres ».
Nous allons, ensemble, tels des aventuriers, nous engouffrer dans ce grand Œuvre. Vous pourrez vous délecter également de la musique philosophale…
Etes-vous prêts ?
Vincent Halin
The Hateful Height
Salutation chers adorateurs de musique, bienvenue sur la première critique de film du site! Et la première publication de Cym!
Chez JCCLM on est de très grands fans de Tarantino. Il était donc inévitable que nous passions en revue le dernier né de ce génie absolu du cinéma qu’est The Hateful Eight (Les Huit Salopards en français).
Préambule
Un débat autour du bien fondé de la musique dite « contemporaine » est vain. La musique « contemporaine » n’existe pas, car la musique est contemporaine, entre autre. La musique expérimentale, alors, me direz-vous ? Certes, parlons de la musique expérimentale.
Remarquons, d’entrée de jeu, que tous les styles musicaux quels qu’ils soient, ont connu une période « expérimentale », ce qui a permis, à un moment donné, de définir un style précis.
Aucun style musical n’est né tel quel (Lapalissade, ou précision, au choix). D’ailleurs, tous les styles musicaux existants évoluent. Bien entendu, plus le style est précis, plus son évolution est complexe et lente. On ne voit plus l’évolution en direct, mais après coup. Un peu comme la pousse des cheveux: elle est invisible en direct, mais elle a pourtant bien lieu, et se remarque en différé.
Il est certain que la musique expérimentale peut paraître, à l’oreille du profane, en vrac: inaccessible, inutile, ridicule, masturbatoire, prétentieuse, incompréhensible, laide, inaudible… En gros, une belle plaisanterie, une arnaque. Cette vision de la musique « expérimentale » vaut pour, à peu près, toutes les disciplines artistiques.
Et pourtant, il s’agit là d’une approche simpliste de l’évolution de l’Art… Même si elle peut être vraie également. Je ne citerais pas d’exemple, amusez-vous !
Cela étant dit, loin de moi l’idée de mépriser le profane. Chaque discipline à ses chercheurs, ses pionniers, et peu d’entre nous sont capables de savourer leurs avancées, leurs audaces.
Toutefois, il serait judicieux pour quiconque porte un intérêt à l’Art, de s’ouvrir l’esprit, et d’aller voir ce qu’il se passe hors des sentiers battus. Ceci vaut d’ailleurs pour tout, et pas uniquement l’Art. ‘L’expérimental, c’est avant tout garder un esprit d’enfant qui découvre, et non pas un forme d’élitisme.
Cette démarche, toutefois, requiert patience et humilité. Il pourrait y avoir un ordre à respecter. Zoroastre disait: SAVOIR, POUVOIR, OSER, SE TAIRE. Les bases étant posées, nous pourrons, ensemble, explorer les méandres du monde mystérieux de l' »expérimental ».
Un bon point de départ pour les novices: les racines vomitives. Celles-ci permettent la survie, notamment en cas d’overdose. Jetez un œil, et une oreille, du côté d’IPECAC RECORDINGS.
Vincent Halin