Après avoir fumé la moquette, Papa Noël fait son retour! Il nous compile les plus beaux clips de 2018. Il passe par la radicalité de Hiro Murai (l’homme derrière « This is America ») au grain de folie de Beck. Père Navidad n’oublie également le visuel burtonien de « Bone Dry » ou encore le surprenant « Charade ».
Cette période de l’année est souvent difficile à vivre pour les étudiants. Universitaires ou autres spécimens, nous offrons cette compilation ! Pour survivre et stresser de moins en moins, ces 15 morceaux sont parfaits pour toi. Afin d’atteindre d’autres cieux, il faut savoir planer.
Scénaristes, réalisateurs et producteurs, Ethan et Joel Coen (Fargo, The Big Lebowski) reviennent en force sur Netflix! Alors que leur projet de film sous forme de sketchs n’allait pas voir le jour, Netflix l’a pris en charge.
La quête de créativité qui a déserté Hollywood, on la retrouve chez Netflix et Amazon. La singularité et l’audace sont leurs arguments de vente. Pour satisfaire leurs clients, ils doivent augmenter leur offre, donc produire toujours plus. Ce qui implique de donner leur chance à de nouveaux talents.– Ethan Coen
Robert Smith, leader de The Cure, annonce dans une interview à la radio SiriusXM, que le groupe travaille sur un nouvel album. Sa date de sortie reste inconnue. Smith certifie tout de même que 6 semaines suffiront pour réaliser ce projet. D’autre part, sa bande mythique fait désormais partie du Rock & Roll Hall of Fame de 2019, musée dédié à l’histoire du rock. Les secrets de leur réussite ? 3 caractéristiques majeures sont indissociables à leur célébrité.
Robert Smith
Maquillé, vêtu de noir et cheveux à la coupe arachnéenne, Robert Smith incarne l’emblème de la bande. Auteur de la quasi-totalité des textes qu’il interprète et principal compositeur des musiques, il inspire notamment le cinéaste Tim Burton pour la création du personnage principal de Edward aux mains d’argent(1990). Il collabore par après avec Burton pour composer les bandes-sons de Alice au Pays des Merveilles(2010) et Frankenweenie(2012). Quand j’étais enchaîné à un bureau, et que j’étais déprimé, cette musique était la seule chose qui m’a sauvé, remercie le réalisateur, au Shockwaves NME Awards (2009).
Débutant son jeu à la guitare à l’âge de 12 ans, Smith joue dans un premier groupe appelé The Crawley Goat Band. En 1976, il forme Easy Cure. Bien plus qu’un pianiste, bassiste ou guitariste, après le départ de 2 chanteurs, la tête pensante prend les rênes. Il tient le rôle de parolier/chanteur en 1978, l’année où le groupe se nomme The Cure.
En juin dernier, lors d’une interview au The Guardian, le chanteur révèle que la réussite du groupe n’a rien à voir avec sa personne : Je pense que les gens nous admirent, même s’ils ne comprennent pas particulièrement la musique. Cela semble très prétentieux, mais ce n’est pas à propos de moi, mais à propos du groupe. Nous sommes restés fidèles à nous-mêmes. Si vous êtes dans un groupe, vous réalisez à quel point c’est difficile. Je pense que les gens admirent notre ténacité.
Cure mania
Fin des années 80, The Cure perce en France. Les membres apparaissent dans l’émission Champs-Elysées en 1986. Ils explosent l’audience de l’émission de Michel Drucker.Après plusieurs interviews et promotions télévisuelles, la formation anglaise connaît une incroyable popularité en France, si bien que… l’on parle de Cure mania ! Quant au magazine télévisuel, Les Enfants du Rock (1982-1988), présenté par Antoine de Caunes, l’instrumental de ‘Just Like Heaven’ en devient son générique.
Ils ont su traduire un mal-être adolescent avec la pop. Ce facteur leur a permis de durer. Et si ça fonctionnait pas mal en France, c’est parce que Robert Smith avait la figure du poète maudit, expose Didier Zacharie, journaliste aux services Culture et Médias du Soir.
Du côté des fans, le caractère dandy de Smith déclenche une vague de mélomanes au maquillage cadavérique et aux coiffures foutraques.
Reconnaissancemondiale
Les membres de The Cure n’ont influencé personne. Ils sont uniques. Même sur la scène britannique, on ne peut les comparer ni à Muse, ni à U2. Puis, aujourd’hui, le rock est mort. L’electro et le rap prédominent, déclare Thierry Coljon, journaliste au service Culture du Soir.
Nombreux sont les artistes ayant rendu hommage aux musiciens anglais, tout en prouvant à quel point ils étaient importants à leurs yeux. Sans l’apport musical de The Cure, la chanson ‘Californication’ des Red Hot Chili Peppers n’aurait peut-être jamais vu le jour. Au cours d’un entretien, John Frusciante(ex-guitariste des RHCP) affirme qu’il s’est inspiré de ‘Carnage Visors’, une chanson des Britanniques durant 28 minutes.
En allant de Mathieu Chedid, reprenant ‘Close To Me’ sur l’album Je dis aime(1999), à Adele qui chante ‘Lovesong’ lors du Itunes Festival (2011), cette reconnaissance mondiale participe aussi à la renommée de The Cure.
Etes-vous à la fois historien et mélomane ? Si c’est le cas, Exile to Beyn Neharot des Wyatt E. est fait pour vous ! Ces Liégeois ont composé deux morceaux destinés à nous faire planer… Une porte ouverte pour s’imaginer en Mésopotamie ! Pareils morceaux révèlent une certaine promesse : s’évader à travers la distorsion d’orientales vibrations.
Alors que l’on pouvait comparer les premiers morceaux de Valeero à du Queen of the Stone Age tout craché, « Charade » nous emmène vers un Ailleurs. Aux méthodes rigoureuses, ce groupe allie sons et images en adéquation à un rock dansant.
Entretien avec le chanteur, Antoine Litt.
Y a-t-il un message particulier derrière le clip de « Charade » ?
Avec le réalisateur, Thomas Mancuso, on a discuté pendant longtemps du morceau avant de tourner quoi que ce soit. Le but était de laisser le spectateur un peu dans le flou, pour qu’il puisse se faire sa propre projection de la chanson et du personnage. Le clip est une non-intrigue comme dit Thomas, une sorte d’excuse à l’image.
David Lynch a déclaré que ce qui effraie le plus, ce n’est pas la réalité, mais ce qu’on imagine qu’elle cache.
Ça rejoint un peu ce que j’expliquais. Dans nos morceaux, nos paroles et nos images, on préfère ne pas tout dire et laisser la place à l’interprétation du public.
En termes d’images, quels sont vos objectifs ? Et qui sont vos modèles ?
Le but est simplement de produire des images qui collent bien avec notre son et qui le renforce. Il y a beaucoup d’échanges avec Sébastien Plumier, notre graphiste, avec qui on bosse depuis 10 ans. Il est un membre à part entière du groupe. Nos discussions tournent plus autour de thèmes, d’inspirations, de couleurs que de modèles. Je lui envoie des images ou des screenshots non-stop et quand on se voit on met tout en commun pour voir où ça peut nous mener. Pour le visuel de « Charade » par exemple, Seb nous avait fait pas mal de propositions, ça n’a pas été facile de choisir mais le résultat final est top !
Stany Ponitka joue toujours dans vos clips. Pourquoi l’avez-vous choisi ? Y a-t-il un fil conducteur entre chaque histoire de vos clips ?
Quand il a joué dans notre premier clip, on ne savait même pas qu’il serait aussi bon. Comme Sébastien, il comprend tellement bien l’ambiance que l’on cherche à dégager de nos morceaux qu’il ne faut pas lui expliquer longtemps.
Tourner avec d’autres acteurs nous a bien effleuré l’esprit, mais à chaque fois, il revient comme l’évidence. A la base, ce n’était pas notre volonté d’en faire un fil conducteur mais au final, pourquoi pas ! Le liant entre les clips, c’est plutôt une ambiance qui est propre au groupe, une façon de mettre en avant la track sans trop en dire.
Qu’est-ce que vos nouveaux morceaux ont de différent par rapport aux anciens ?
Un côté dansant, une certaine légèreté. On tient à s’amuser en les enregistrant, et surtout en les jouant sur scène. On touche aussi à d’autres instruments et à des sonorités plus synthétiques. Les compositions sont travaillées en studio le plus tôt possible et pas juste à l’enregistrement, ça permet d’avoir plus de recul.
Comment s’est passé l’enregistrement de votre album ? Avez-vous une anecdote liée à l’enregistrement ?
Pour l’enregistrement de Sweet Abandon, le groupe a passé beaucoup de temps sur les détails, à peaufiner les paroles, les mélodies…
On voulait que tout soit parfait pour le premier EP de Valeero.
Avec Yannick Lemoine à la production, il nous a fallu 3 jours et 2 nuits en continu pour enregistrer les tracks de base en studio et 4 mois pour faire le reste, c’est-à-dire les voix, solos, ambiances… Aujourd’hui, la méthode de travail est un peu différente et nous marchons plus au feeling. Nous sommes toujours en quête de nouvelles sonorités et le fait de sortir les morceaux un par un nous permet d’expérimenter un peu plus loin à chaque fois.
Où avez-vous toujours rêvé de jouer ?
Dour, La caverne, samedi 22h30 par exemple… (rire)
Les séries Netflix explosent de partout! Le petit écran ressemble encore et encore au plus grand! Ces constats nous amènent à cette exception à la rubrique « films » de jcclm. 2018 voit l’apparition de séries en tout genre. En passant par une science-fiction proche des films noirs (Altered Carbon) à une romance juvénile aux propos universels (The End of The F***ing World), l’imagination n’a plus de limites. – DRAMA
Quitte à les créditer, quand on en a marre d’un groupe, autant mettre des mots sur sa rage. Muse revient avec un huitième album studio : Simulation Theory. Les écouter équivaut à épouser une discographie pour le meilleur et pour le pire.
Dès leur commencement, Matthew Bellamy et ses potes savaient charmer les mélomanes. En pleine période post-Nirvana, ces artistes détenaient un jeu mémorable car vif et percutant. Showbiz posait d’ailleurs les bases d’un excellent début de carrière. Preuve que Muse n’exécutait pas dans le minimalisme.
Origin of Symmetry représente l’un des meilleurs albums de l’histoire (#grosfan). Il surprend toujours et encore! Sons électros anormaux, envolées lyriques signées Bellamy, ou fusions dévastatrices entre guitare et piano. Cet opus est sacré. Absolution a bercé mon enfance. Réalisé en France (terre des fans hardcore de la bande), ce troisième album regorge d’une richesse sonore indémodable.
Pour ce qui est de la suite, vous la connaissez sûrement…
Les groupes reconnus internationalement adoptent souvent une mauvaise habitude: celle de ne rien apporter de neuf. A l’image d’un Coldplay ne provoquant plus aucun orgasme auditif, le trio se transforme en pro de la redondance musicale. Alors que je pensais que The 2nd Law était leur pire projet, Simulation Theory nie ce constat. J’ai du mal à aboutir à cette conclusion. Je ne pensais jamais atteindre ce stade… MAIS les membres de Muse sont devenus des caricatures d’eux-mêmes. Quand ils ont commencé, nombreux étaient ceux à clamer qu’ils pompaient des mélodies à Radiohead ou Queen. Et pendant tout le long de leurs aventures, certains n’ont cessé de les accuser de voler des riffs à Prince et à Rage Against The Machine. A l’époque, je ne prenais pas en compte ces critiques. Difficile est le stade de création. Inutile est la critique facile. Je n’aimais pas Muse en tant que fan d’autres groupes. J’aimais Muse car je savais que ces musiciens composaient des tueries inclassables.
Pourtant, plus le temps passe et plus je perds foi. Simulation Theory reflète leurs mauvais choix artistiques. Ecouter ce 11 pistes revient à comprendre ce qui m’attriste : la ringardise définit presque chaque morceau. Muse nous ressert des sons déjà entendus maintes et maintes fois. Le synthé à la eighties ou les solos de guitares débarquant toujours en milieu/fin de chanson.
Est-ce un retour fracassant ?! Cet album témoigne d’un véritable échec à se réinventer. Aucune envie de l’écouter en boucle.
Tout comme la forme, le fond craint. Simualtion Theory met encore une fois en avant les principes complotistes que le groupe tient à dénoncer. Quand je me concentre sur les paroles, j’imagine adresser ces révélations :
Hey, on a compris depuis belle lurette qu’on était les esclaves de notre matérialisme. Venez boire un verre à l’apocalypse, au lieu de nous ennuyer. (à ne pas confondre avec un discours défaitiste)
Le seul morceau à sauver se nomme « Break It To Me ». Bellamy use de l’auto-tune tel un chant arabique, et sa partie à la guitare est aussi agréable qu’un délire de Tom Morello (RATM). Bref, une bonne surprise. Concernant les remix ajoutés à la version Deluxe, autant ne pas en parler. Muse n’a cessé de vouloir baigner maladroitement dans son temps.
Que faire ? Privilégier les premiers créations ? Passez aussi sur Resistance pour une magie orchestrale, et sur Drones pour des riffs sauvages. En fin de compte, Muse ne déçoit pas toujours, même si leur dernière production mérite l’oubli.
De nombreux hommages, dont un film et des morceaux posthumes, seront prochainement publiés un an après la mort de Gustav Åhr, alias Lil Peep. Il décède à l’âge de 21 ans à cause d’une overdose liée au Xanax. L’utilisation de ce médicament demeure une préoccupation sociétale.