Tous les articles par Drama
CHAOS
VISAGE
La dure à cuire #25
Qu’en restera-t-il ?
Qu’en restera-t-il ? C’est la question qui suit l’ensemble du documentaire réalisé par Hugo Pillard. Tim Dup essaye d’y répondre. Difficile de traiter de sa musique. Ce jeune Français émeut énormément. Difficile de poser des mots sur des chansons riches d’une poésie rappelant le romantisme d’antan. On y retrouve souvent des thèmes évoquant la futilité des choses, l’importance des souvenirs ou tout ce que la vie a de plus doux et amer.
Tim Dup est chanteur d’une mélancolie heureuse.
En 15 minutes, il voyage, rencontre et découvre. Ses expériences nourrissent l’essence de son second album. Mettre en images ces instants passés, tel est le défi. L’émotion se veut partagée. Celle devant des paysages qui nous dépassent. Celle accompagnée des personnes aimées. Voyager devient synonyme de grandir. Le corps se déplace, évolue, emportant avec lui une culture parfois inconnue à ses yeux.
Et au moment où la beauté des séjours exotiques nous transcendent, nous avouons notre petitesse. L’artiste nous susurre que nous sommes de passage. Des poussières perdues dans l’infini. Une hantise qui définit notre mortalité. Comme si notre destin est de laisser des traces indélébiles derrière nous. Pourtant, qui croit connaître le sens de l’existence ?
Qu’en restera-t-il ? laisse peser ce brouillard. L’art embellit le mystère.
Se dire qu’on ne fait que passer, c’est vivre. C’est vivre chacun et chacune avec ses armes comme on peut. Mais dans un présent. Une réalité sans déraison. Même si on n’est pas grand chose dans ce petit espace-temps qui nous est confié, on est tout. Et alors, on raconte des histoires. On prend des shots avec les gens qu’on aime. On écrit des poésies dans l’espoir qu’elles puissent s’envoler au-delà des stratosphères. -Tim Dup
brunoaleas – Photo ©Hugo Pillard
The Garden – Kiss My Super Bowl Ring
De l’encre a coulé pour The Garden! Le duo californien transpire une démarche avant-gardiste. En mêlant punk et electro, il ne se prive pas d’éclectiques ambitions.
A l’opulente discographie, les jumeaux Shears reviennent avec un quatrième album, Kiss My Super Bowl Ring. Leurs 11 nouveaux morceaux démontrent encore leur folle musicalité? Continuer la lecture
Ostende en couleurs
Dolcenera
Noel Gallagher vs Liam Gallagher
Noel et Liam Gallagher sont notamment connus pour avoir joué dans Oasis. Depuis leur séparation, des mélomanes fantasment une reformation. Noel a dernièrement laissé penser qu’il s’y consacrerait en 2022. Je n’ai rien d’un fan désespéré du groupe. A choisir, je préfère mille fois Blur, bande rivale. Goût du risque. Provoc’ intelligente. Vive Blur. Oasis a tout de même influencé le paysage rock 90’s.
Désormais, les frères mancuniens se vannent à distance et continuent de jouer de la musique dans leurs projets respectifs. Mais qui des deux diablotins mérite vraiment l’écoute ?
Classicisme vs anti-nostalgie
Liam Gallagher représente le plus les sonorités Oasis. Cette flamme rock perdure à travers ses albums. Cependant, il ne sort en aucun cas de sa zone de confort et produit ce qu’un groupe de rock exécute de plus basique, à savoir le bon vieux couplet/refrain/couplet – just wow –. Difficile pourtant de critiquer un morceau tel que ‘One Of Us’. Pourquoi cracher sur de mélodieux violons et un chant fédérateur ? Sans oublier ‘Shockwave’, rappelant que les Gallagher, tout comme Alex Turner et Miles Kane, font partie des héritiers directs des Beatles.
Noel Gallagher, lui, s’éloigne de son frère, en proposant une sauce bien plus perchée ! Parfois planant, souvent dansant, son troisième opus, Who Built the Moon ? (2017), est une réussite. Chaque partie instrumentale de l’album est soignée. On a l’impression que toute personnalité y ayant participé s’est totalement lâchée. Il sonne telle une bande originale d’un James Bond, version asiatique, sous acide. ‘The Man Who Built the Moon’ est à des années lumières d’un Liam Gallagher devenu une caricature d’Oasis. A chaque écoute, la chanson tient en haleine. Ses notes allongées et torturées se fondent parfaitement aux chœurs, ainsi qu’à une reverb ambiante. Son atmosphère en est d’autant plus grandiose !
Personnalité zéro
On se fout des déclarations polémiques des deux frangins. On ne juge pas l’homme en dehors de son art. Même si, entre-nous, je ne souhaite pas aller boire un verre avec ces grandes gueules. Par contre, si j’ai l’occasion d’embarquer vers un concert psychédélique de Noel, alors, pourquoi pas ?
brunoaleas – Illustration ©Dibbs Clothing
La dure à cuire #24
La dure à cuire #23
Scandale
Le film choc de l’ère post #MeToo nous plonge dans les abysses du géant Fox News.
La visite guidée alléchante d’un patriarcat pervers est trop peu percutante. Continuer la lecture
Sorry – Snakes
Nous ne voulions pas faire un album de rock. D’ailleurs je n’aime pas trop nos premiers singles grunge… –Asha Lorenz
La chanteuse de Sorry s’exprime ainsi au sujet de leur album à venir, 925. Elle-même et le guitariste Louis O’Brien attirent l’attention pour un tas de raisons.
A la base, ils étaient en compétition. Ils postaient des morceaux sur Soundcloud en tant que rivaux. Ces jeunes Londoniens ont ensuite assemblé leur force afin de former Sorry. Ils ont vite partagé la scène avec d’autres groupes du Sud de Londres (Shame, Goat Girl ou encore HMLTD).
Bref, au lieu de bûcher à l’unif, ils ont passé leur temps libre dans leurs chambres jouant de la musique ensemble.
Le jeu électrisant d’O’Brien et la nonchalance vocale de Lorenz participent à créer un univers particulier. A l’écoute de Snakes, on étouffe aussi bien avec la guitare qu’avec la batterie. Cette dernière délivre des coups emplis d’échos, comme si son enregistrement s’était déroulé dans un hangar désaffecté. Cette angoisse permanente nous traverse également via les paroles.
And every time I made you cry
I was crying too
Right Round The Clock démontre que les deux membres savent fusionner leurs voix avec brio. Des chants en partie de ping pong, portés par un saxophone enrichissant les mélodieux piano, basse et guitare.
Quant à Rock’n’Roll Star, il clôt l’EP sur une touche positivement virulente ! Un saxo qui n’est jamais de trop. Une batterie d’une très bonne vivacité. Et une voix qui passerait crème dans un bar miteux. Prions pour que la chanson soit transmise dans une saison de True Detective !
La capitale anglaise grouille de futures pépites musicales. On mise sur Sorry. Des sonorités qui se rapprocheront d’une pop malsaine.
DRAMA

