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TOP ALBUMS 2024

Tel Pitbull, a.k.a. Mister Worldwide, mon année 2024 a été mondiale. La scène musicale africaine a particulièrement capté mon intérêt durant cette année. En effet, Tyla, Tems, Ayra Starr, ainsi que Rema, ont tous sorti un projet en 2024. Ce sont les albums de Tyla et Rema qui ont le plus retenu mon attention.

Concernant Tyla, je voulais savoir si la jeune chanteuse sud-africaine allait réussir à être convaincante dans un long format. Et, l’exercice est plutôt réussi, car elle est parvenue à allier amapiano et pop dans un très bon album.

S’agissant de Rema, les attentes étaient différentes. C’est un artiste confirmé et il est intéressant de voir s’il était capable de se renouveler. Et, une fois de plus, il a su le faire parfaitement. Pour ce nouvel album, il est retourné vers la source et s’est fortement inspiré de sa culture yoruba.

2024, c’est également le retour en force de la pop avec notamment le Brat Summer !! La couleur verte est à la mode l’été dernier, grâce à l’album Brat de la chanteuse britannique Charli XCX. Donc, ne soyez pas étonnés de voir Sabrina Carpenter, une certaine artiste pop très populaire ces derniers temps, dans la liste. –Fortuné Beya Kabala

TOP 10

  1. Heis – Rema
  1. Cowboy Carter – Beyoncé
  1. American Dream – 21 Savage
  1. BDLM VOL. 1 – Tiakola
  1. GNX Kendrick Lamar
  1. Tyla+ Tyla
  1. S/O Dieu – Jeune Lion
  1. Nouvelle Trap 2 – Huntrill
  1. Bad Boy Lovestory – Theodora
  1. Short n’ Sweet – Sabrina Carpenter

Le sorties musicales étaient folles. Cette année fut bien plus intéressante que l’An dernier. Plusieurs artistes confirment leur titre de surdoués de la zic : Vampire Weekend, Tom Odell, The Smile, Slomosa, Dardust, BadBadNotGood, Nicolas Michaux, Kendrick Lamar. D’autres, évoluent d’une manière giga fascinante. Pensons à Tangk, inspirant album composé par Idles. Citons le jeu explosif de Lysistrata ou l’imprévisible Willow.

Ces personnalités ne défont pas une conviction. Je deviens un vieux singe. J’attends les grands soirs pour savourer certains albums. Mentions honorables aux musiciens pas encore écoutés, à écouter à un moment propice : The Cure, Nilüfer Yanya, The Last Poets, Alexa Melo.

Qui retient le plus mon attention ? Des Chicagoens ! Friko, via Where We’ve Been, Where We Go from Here, offre une énergie communicative et jouissive. L’effet durera probablement pendant des lustres. Comment définir la puissance du groupe ? Une voix androgyne. Une batterie speedée à bloc. Une basse nullement invisible. Actuellement, la bande déchire et partage les plus belles mélodies rock. –brunoaleas

TOP 10

  1. Where We’ve Been, Where We Go from Here – Friko
  1. Only God was above Us – Vampire Weekend
  1. Ceremonial contrefact – Willow
  1. Black Friday – Tom Odell
  1. Veil – Lysistrata
  1. Tangk – Idles
  1. Mid Spiral – BadBadNotGood
  1. Two Star & the Dream Police – Mk.gee
  1. Wall of Eyes – The Smile
  1. Blue Giant (オリジナル・サウンドトラック) – Hiromi

LA DURE A CUIRE #120

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist !

Post Nebbia

Le psychédélisme en Italie porte un nom : Post Nebbia. Un groupe à suivre de près.

In Flames

We will burn in the fire. We will be branded in flames. We will have to rise from the ashes. From the fires of our own mistakes. This is a war and no one will win it.

Mue

Mue, qu’est-ce donc ? 5 musiciens rock qui donnent envie de danser, nuit et jour !

brunoaleas

TOP/FLOP FILMS 2024

Qui dit fin d’année, dit classement des meilleurs et des moins bons films de l’année. 2024 était une année très attendue avec des sorties comme Dune : Deuxième partie, Joker : Folie à Deux ou bien Gladiator 2. Et, je ne cite pas les sorties de fin d’année en Belgique, comme Wicked, L’Histoire de Souleymane ou Conclave. En somme, nous avons eu, une nouvelle fois, une année bien fournie. Mais, il faut faire des choix !

Cette année, nous avons fait le choix d’un Top 7 et d’un Flop 3.

Mon Flop 3 rassemble les films sur lesquels j’avais placé énormément d’attente et les retrouver dans cette liste témoigne de ma grande déception. Donc, je ne vais pas plus développer et vous laissez découvrir cette liste, car le sujet est bien trop sensible pour moi.

Pour ce qui est de mon Top 7, excepté Dune 2, il ne s’agit que de découvertes. Je vous invite vivement à regarder, au moins, les films qui se trouvent aux 3 premières places. Vous ne serez pas déçus.

Vous demandez-vous quel film se trouve premier de cette liste ? Je vous laisse un indice : A24. Mais je ne parle pas du film qui a scenario dans son titre. –Fortuné Beya Kabala

TOP 7

  1. La Zone d’Intérêt – Jonathan Glazer
  1. Ni Chaînes ni Maîtres – Simon Moutaïrou
  1. Il reste encore Demain – Paola Cortellesi
  1. Dune 2 – Denis Villeneuve
  1. Pauvres Créatures – Yórgos Lánthimos
  1. Wicked – Jon Chu 
  1. Vice-versa 2 – Kelsey Mann 

FLOP 3

  1. Dream Scenario – Kristoffer Borgli
  1. Black Tea – Abderrahmane Sissako
  1. Back to Black – Sam Taylor-Johnson

Je ne choisis pas mes films préférés par hasard. Chaque année, un critère de sélection se note particulièrement. Une dimension sociale se cache derrière mes choix. L’humain est souvent au centre des préoccupations. En 2023, j’opte pour Yannick, sans oublier, le terrible Bones and All, en 2022. C’est surtout Sound of Metal, en 2021, qui synthétise mon goût pour ces êtres obligés de vivre. Qu’ils soient torturés, incompris ou porteurs d’handicap, les personnages de ces films sont fascinants.

La vision d’un Japonais complète alors ma soif de curiosité. Il se nomme Hirokazu Kore-eda. L’artiste exerce son métier depuis près de 30 ans. Il forge sa réputation grâce à sa direction d’acteurs. Lorsqu’il filme Nobody Knows (2004), il offre une grande part d’improvisation aux enfants devant la caméra. Le résultat est plutôt bluffant. Les spectateurs contemplent parfois plus qu’une fiction. Comme si, finalement, un documentaire apparaissait sous les yeux.
Justin Vanhoolandt est membre du ciné-club Nickelodéon. Dans leur dixième revue, il décrit une autre force artistique du réalisateur.

C’est en apportant un regard contemporain et lucide sur sa société que Kore-eda constitue l’une des figures majeures du cinéma japonais actuel.
Il accorde une importance toute particulière au thème du quotidien, qui se révèle lorsqu’une série de gestes et d’actes se répète, au fil des jours. Ne versant jamais dans le misérabiliste des sujets, le cinéaste japonais dépeint, au contraire, la bravoure des jeunes à faire leur possible pour y arriver et pouvoir affirmer leur identité.

Saluons le travail de l’artiste. L’Innocence fut bouleversant à contempler. Les divers points de vue des protagonistes illustrent une société en perte de repères. Le long métrage rappelle aussi à quel point faire preuve de nuance est vital. Quant à sa mise en scène, elle offre des plans oniriques. Que demander de plus pour rêver dans une salle de cinéma ? –brunoaleas

TOP 7

  1. L’Innocence – Hirokazu Kore-eda
  1. Look Back – Kiyotaka Oshiyama
  1. L’Amour Ouf – Gilles Lellouche
  1. Le Deuxième Acte – Quentin Dupieux
  1. Le Robot Sauvage – Chris Sanders
  1. La Nuit d’Orion – Sean Charmatz
  1. Il reste encore Demain – Paola Cortellesi

FLOP 3

  1. Pauvres Créatures – Yórgos Lánthimos
  1. Trap – M. Night Shyamalan
  1. Deadpool & Wolverine – Shawn Levy

LA DURE A CUIRE #119

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist !

The Murder Capital

Je reprendrais peut-être mes critiques-express, en 2025. Il s’agissait d’écrire quelques mots, au sujet des nouvelles sorties musicales.
The Murder Capital me le rappelle. C’est un groupe fascinant. Leur nouveau titre, « Words Lost Meaning », annonce déjà la belle énergie du futur album !

Coilguns

A handful of riots should reorganize how we’re wasting our lives.

Karto di Cromo

Lors des grandes fêtes, on pense souvent aux absents. Comme si certains proches nous manquaient plus que tout. Ecoutons alors Karto di Cromo.

Pogo Car Crash Control

Pogo Car Crash Control s’essaye à l’anglais. J’adore la langue de Molière. Mais laissons ces musiciens tester de nouveaux terrains. Hâte de voir l’évolution de cette jeune bande dont la rage inspire encore.

brunoaleas

Look Back

La vie est faite d’aléas. D’ailleurs, j’ai écrit un livre sur le sujet ! Look Back dépeint cette beauté si fascinante, voire étrange, liée aux rencontres. Que raconte vraiment ce film d’animation ? La jeune Fujino a une confiance absolue en son talent de mangaka. Kyômoto, elle, se terre dans sa chambre, pratiquant sans relâche l’art du manga. Ces deux personnages d’une même ville vont se réunir, grâce à leur passion pour le dessin.

Tatsuki Fujimoto est assurément le mangaka le plus intéressant de sa génération. Ses récits ne déçoivent pas, tant ils allient surprises et émotions. L’auteur de Look Back dessine un manga parfait pour le grand écran. Quel délice pour les animateurs qui ont étudié les planches de l’artiste. Pourquoi ? Car l’œuvre originale est composée de pages dignes d’un storyboard. Puis, quand un animateur nommé Kiyotaka Oshiyama sublime ce travail, que reste-t-il ? Si ce n’est nos yeux ébahis par la maitrise d’un artiste ayant bossé sur Le Garçon et Le Héron, Evangelion 2.0, ou bien, Devilman CryBaby.

Aujourd’hui, l’animation apparait exceptionnelle. Pensez aux dernières sorties du studio DreamWorks. Les cinéphiles sont obligés de l’admettre.

Quant à Look Back, lorsque Fujino et Kyomoto sont dans un train, le paysage défilant derrière elles offre des tableaux réalistes, à chaque seconde ! Nous sommes face à l’art dépassant la photographie.

Exit mille dialogues. Les images reflètent, à elles seules, la détermination des protagonistes ! Adressons alors un message à Nicolas Mathieu (prix Goncourt, 2018). Né avant le culot et la honte, il insinue une ineptie. Les mangas ne seraient pas de la littérature… je l’invite à lire Look Back. Saurait-il pondre un dixième de son inventivité scénaristique ? Les chercheurs de Palo Alto se posent encore la question ! 

Laissons l’écrivain de côté. Look Back, que dire sur son rythme et sa narration ? Ou, pourquoi ce moyen métrage se démarque des autres films, en 2024 ? Il n’y a pas que son animation qui claque les yeux. Il aborde divers thèmes, via une relation évoluant d’année en année : la passion, l’amitié, l’amour de la passion, le sacrifice, le feu de la passion. L’auteur fait durer certaines séquences. Dès lors, les spectateurs captent la durée du temps. En d’autres mots, ils comprennent à quel point réaliser des mangas est une dure épreuve.
Mais à quel moment observons-nous la grande réussite du film ? Lors d’une uchronie. Nulle divulgation. Rappelons juste une définition lourde de sens. Les bandes dessinées sont le temps transformé en espace, selon l’illustrateur Art Spieglman.

Découvrez Look Back. Cette histoire apparaît universelle, vu qu’elle analyse deux sensations déjà ressenties par tout le monde, puissance et impuissance face à ce qu’on adore.

brunoaleas

LA DURE A CUIRE #118

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist !

Friko

Nous voulions nous assurer d’explorer tout le spectre émotionnel et musical que nous étions capables d’explorer car la power pop est incroyable.
Mais ce n’est qu’une petite partie de la musique que nous aimons.Friko

Homme Bleu

Quand un morceau offre une ambiance rappelant Radiohead, saluons la performance !
« I Ride », composé par Homme Bleu, nous embarque vers une simple réflexion. Parfois, au lieu de se poser mille questions, profitons des paysages.

Treaks

Jesus, Satan, Maria, I’ll take them in my arms. I’ll kiss the sky & angels to take part of your fight.

Disarme

Disarme, musicienne autodidacte, évoque dans « Change » l’aspiration au changement. Elle trouve refuge dans la musique, dans un monde étouffant les rêves. Finalement, ses sons sont reliés à son adolescence… une nostalgie plutôt émouvante.

brunoaleas

TOP MANGAS 2024

Bam bim bam, cette année je fais un top 100% action ! Que voulez-vous ? Il faut varier les plaisirs. J’ai mis beaucoup de seinens psychologiques dans les derniers classements, mais cette année, c’est la bagarre qui m’a conquis.

D’abord, par l’imbattable One, qui sort ENCORE une série complètement incontournable. Cet auteur me donne véritablement le tournis : il enchaîne, coup sur coup, les scénarios les plus originaux et trépidants. À chaque fois, il prend une idée de scénario qui ne semble pas très originale au premier abord, ou qui semble très difficile à faire marcher sur le papier. Puis, il nous surprend de chapitre en chapitre, sans jamais s’arrêter. L’auteur a maintenant un tel prestige qu’il peut se targuer d’avoir littéralement les meilleurs dessins du game avec One Punch Man et la meilleure (ou presque) animation de Mob Psycho 100.
Je préfère ne pas détailler cette nouvelle série nommée Versus. A mon sens, la découverte progressive de son scénario, de son univers, fait tout son sel, mais foncez ! C’est un scénario débordant d’idées, parfaitement rythmé et rempli de combats trépidants. Quant au dessin, il est assuré par Kyotaro Azuma, que je ne connaissais pas, mais qui a une patte très similaire à celle de Yusuke Murata, dessinateur de One Punch Man. Il est ultra détaillé, dynamique, épuré… bref, parfait !

La deuxième bonne surprise de l’année se révèle être The Bugle Call. On a ici un récit de dark fantasy qui est clairement là pour occuper un vide ! Avec la fin de Berserk qui arrive et celle de Übel Blatt, dévoilée il y a quelques années, aucune œuvre de dark fantasy ne se démarquait vraiment jusqu’à présent.
Et voilà Bugle Call. Avec son univers sombre et mystérieux et ses personnages très attachants, on est prêt à verser des larmes, en se laissant porter par la mélancolie de ce récit. Le rythme m’a beaucoup plu. D’un côté, on prend vraiment bien le temps de s’ancrer dans ce monde et de rencontrer les personnages, et en même temps, les évènements et les divers mystères rendent la lecture très addictive ! Les dessins de Higoro Toumori ont quelques points communs avec ceux de Fujimoto, ce qui est un beau compliment. J’aime cette façon qu’ont ces 2 auteurs de donner des expressions très étranges à leurs personnages : des sourires pincés, des regards distants. Les personnages n’en sont que plus complexes et attachants.

Et pour finir, laissez-moi vous conseiller le meilleur shonen bagarre de ces dernières années : Gachiakuta. On me parle tellement de Jujutsu Kaisen, de Dandadan, cependant, où est l’amour pour Gachiakuta ? Il faudra attendre l’anime pour que l’œuvre ait des fans, je suppose. La mangaka responsable de l’œuvre est la successeure d’Atsushi Ohkubo (Soul Eater, Fire Force). Ca se reconnaît ! Ses dessins ressemblent à une fusion entre les styles de son maître et de celui de Boichi (Dr Stone, Sun-Ken Rock). On a un univers très “tag”, avec des traits bruts et des expressions très linéaires, sans oublier ce goût de la sculpture, lorsqu’il est temps de faire du détail. Les décors, et surtout les objets, sont détaillés avec grand amour. Quant au scénario, je le décrirais comme celui de Fire Force, si les personnages étaient sympas. Nous voici plongé vers une quête de vengeance. Elle devient vite une enquête sur un univers riche, plein de rebondissements. Chaque étape du voyage amène une nouvelle confrontation et un combat très divertissant. Le héros possède une personnalité explosive, pleine de fraîcheur. Elle ne sera pas sans rappeler un certain rival dans un autre shonen plus… héroïque.

Sur ce, voilà une belle liste de lecture pour vous. N’oubliez pas. Nous aimons les récits de combat, car c’est dans la nature de l’être humain de lutter pour ce qui est important pour lui. Rien de mieux que de voir des personnages courageux donner tout pour leurs objectifs, quand on se sent démotivé. Alors, continuez à vous battre ! –Pierre Reynders

TOP 3

  1. Versus – Kyôtarô Azuma
  1. The Bugle Call – Higoro Toumori
  1. Gachiakuta – Kei Urana

Je sens une envie, un nouveau désir. Mes recherches ne seront plus pareilles… je ne suis plus le même fan de bédés qu’auparavant ! Non, je ne suis pas malade. Non, je ne vis pas une crise. Je désire lire des œuvres développant des personnages riches, aux caractères pertinents, aux idées ambitieuses.

Je ne joue pas les péteux. J’évalue autrement les mangas. Pourquoi ? Berserk et L’Atttaque des Titans sont 2 seinens qui changent radicalement mes attentes concernant mes prochaines lectures. En d’autres mots, ces titres placent la barre haute. Le fatalisme est souvent au centre de ces livres. Je ne souhaite pas pour autant me plonger dans des lectures plus déprimantes que la pluie belge, à longueur de journée.

D’ailleurs, My Hero Academia prouve encore une bonne nouvelle. Il est possible de trouver une lueur d’espoir en chacun de nous, qu’on soit mauvais ou désespéré. J’admire son auteur, Kōhei Horikoshi. Il donne tant d’importance aux détails. Quel en est le résultat ? Son scénario n’est jamais ennuyeux.
Une autre BD se focalise sur l’espoir. Versus fut la meilleure bombe de l’année ! Son scénariste, One, arrive à divertir comme à surprendre, face à des planches dépeignant le désespoir de l’humanité. Espérons voir une série illustrant la démesure et imagination propres à One.

Quant à The Bugle Call, il s’agit probablement d’un futur banger. Chaque personnage n’est pas là par hasard. Chaque réplique donne une couleur aux situations et réactions. Quel délice ! Le manga n’apparaît pas tel un vulgaire récit de dark fantasy, où l’originalité semble illusoire. Au contraire, petit à petit, des informations enrichissent un univers fou ! –brunoaleas

TOP 3

  1. The Bugle Call – Higoro Toumori
  1. Versus – Kyôtarô Azuma
  1. My Hero Academia – Kôhei Horikoshi

Ni Chaînes ni Maîtres, croire pour résister

Lors de mon visionnage Ni Chaînes ni Maîtres, une chose me frappe fortement : c’était le fait d’apercevoir l’humain derrière la figure de l’esclave. L’esclavage est une thématique qui retient énormément mon intérêt. Ainsi, j’ai visionné bon nombre de documentaires, films et séries sur la thématique. Cependant, c’est la première fois où il n’est pas seulement question de l’horreur de la captivité et de la volonté de se libérer de cette dernière, mais d’un voyage au cœur des croyances, des espérances, de la vie d’un homme.

Cicéron le contremaître

L’histoire prend place sur l’Isle de la France (actuelle île Maurice), en 1759. On y suit la vie de Massamba (Ibrahima Mbaye Tchie), esclave dans la plantation d’Eugène Larcenet (Benoît Magimel). Il y occupe le poste de contremaître et son travail consiste à veiller au bon travail de ses frères de condition. Massamba est surnommé « Cicéron » par son maître et sert également d’interprète, car il a appris le français. Toutefois, cette situation de privilégié ne correspond pas à la réalité. En effet, il échappe à la récolte de la canne à sucre, sous le soleil brûlant de l’Isle de la France, mais il est complètement ostracisé par les siens, car considéré comme un traître à leurs yeux.

Au fil du film, nous apprenons que Cicéron a abandonné l’homme qu’il était avant la captivité, dans le but d’épargner sa fille. En effet, en échange de son « emploi » de contremaître et d’interprète, sa fille Mati (Anna Thiandoum) échappe aux sévices sexuels auxquels les femmes et filles esclaves sont victimes de façon quotidienne. Massamba rêve de voir Mati affranchie, mais Mati rêve de fuir cette société esclavagiste.

Massamba le marron

Massamba n’est pas né esclave. Il est devenu esclave et a été déporté depuis l’actuel Sénégal. Ainsi, pour protéger sa fille, il a dû oublier sa culture et des croyances pour apprendre la culture de ses tortionnaires. Soudain, la fuite de Mati lui fait reconsidérer le choix d’oublier la personne qu’il était avant la captivité.

Pour redevenir Massamba, Cicéron doit renouer avec sa spiritualité. Massamba était un initié, c’est-à-dire, une personne initiée aux pratiques religieuses, aux croyances de ses ancêtres. Mais il avait rompu le lien avec ses ancêtres donc il doit renouer avec eux. Cette quête débute avec sa fuite de la plantation et son entrée dans le marronnage (terme signifiant la fuite de l’esclave et la résistance pour conserver cette liberté). Il s’échappe initialement pour retrouver Mati, car une chasseuse d’esclave a été lancée à la poursuite de cette dernière.

La spiritualité comme mode de résistance

Ibrahima Mbaye Tchie s’exprime sur la spiritualité de son personnage : Elle affirme qu’on ne doit jamais abandonner ses croyances, qu’il faut préserver une part de spiritualité, quelles que soient les situations auxquelles nous sommes confrontés.

La spiritualité est le fil conducteur du scénario de Ni Chaînes ni Maîtres. On peut le résumer avec le schéma suivant : renoncement – introspection – renouement. À ma connaissance, c’est la première fois que la dimension spirituelle est autant développée dans un film focalisé sur la traite négrière. À mon sens, c’est la raison pour laquelle, la figure de l’esclave retrouve son humanité dans cette œuvre. En effet, le schéma de narration change de focale et place l’Humain-esclave au centre de l’histoire.

En somme, en renouant avec ses ancêtres, Massamba retrouve, non seulement, une liberté au regard de sa condition antérieure d’esclave, mais redevient celui qu’il était avant la captivité.

Fortuné Beya Kabala

LA DURE A CUIRE #117

La Dure à Cuire est un concept né en 2018. Commentons l’actualité rock de la plus douce, à la plus brutale. Puis, écoutons sa playlist homonyme !

Black Box Revelation

Un petit rattrapage s’impose ! En Flandre, des groupes retiennent souvent l’attention : No Prisoners, Whorses, Stake. Black Box Revelation s’inscrit dans un blues rock séduisant. Leur dernier album en date se nomme Poetic Rivals. Sa philosophie est claire selon le chanteur Jan Paternoster.

Nous avions l’impression d’enregistrer un album qui ferait en sorte que les enfants jouent encore de la guitare. […] C’est le disque de rock’n’roll que nous voulions faire et si vous ne l’aimez pas, eh bien… on s’en fout.

Enfants

J’en ai marre de me concentrer sur notre continent. Enfants est une bande d’Asie. Elle offre une ambiance digne d’un générique de Naruto !

Par Le Gast

Moi, j’aime la folie. C’est pourquoi, Par Le Gast attire mes oreilles. Le math rock est toujours à la mode… on les remercie chaleureusement !

brunoaleas

Un phœnix nommé Jovanotti

Si tu étais encore là… on écouterait Jovanotti, dans la cuisine, le salon ou ailleurs. On danserait de la tête, jour et nuit. Si tu étais là, j’interpréterais les paroles de l’artiste. Tu as toujours cru en moi, tu peux désormais écouter ses mots dans l’au-delà. Laisse-moi t’écrire son pré-refrain.

Diventa quello che sei. Non come vogliono loro.
Se trovi la tua voce, sarà un piacere. Anche cantare in coro.

Voici les mots prononcés dans la chanson « Montecristo ». Le comte de Monte-Cristo, parlons-en ! Figure tant admirée par les passionnés de littérature. Cette année, elle fut vénérée. Comme quoi, il est possible d’honorer un chef d’œuvre au cinéma, grâce à Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, et en musique, via Jovanotti ! Le personnage, imaginé au dix-neuvième siècle, incarne une soif de justice. Rancune. Machiavélisme. Deux philosophies qui transformeront Edmond Dantès en compte, prêt à s’attaquer aux crevures l’ayant sali.

Pourquoi l’homme torturé colle bizarrement à l’univers jovial de Lorenzo Cherubini ? Edmond Dantès renait de ses cendres, tout comme le musicien, après avoir subi moult douleurs, dont un sévère accident en vélo. Son clip partage ce ressenti.

C’est une vidéo que je définirais comme aventureuse, métaphysique et psychédélique. Le lieu est incroyable et me ramène à de nombreuses images et sensations présentes dans la chanson : imagination, rêve et retour. L’intrigue ne suit pas un fil logique, c’est comme un rêve : il n’y a pas de véritable récit, le rêve vient, c’est tout. Cette vidéo raconte un moment de ma vie qui parle du temps, du traumatisme, du rétablissement et de la renaissance. C’est un voyage, qui est toujours un thème fondamental de ma musique.Jovanotti

Monte-Cristo symbolise une sûreté démesurée. Personne ne l’arrête. C’est pareil pour Jovanotti. En 1988, le titre de son premier album annonce déjà la couleur ! Jovanotti for President. L’auteur prouve un fait souvent indéniable. Il faut avoir du culot pour réaliser ses rêves ! Son concert orchestral à Taormina (Sicile, 2013). Jova Beach Party, son mythique festival sur les plages, où je vis ma meilleure vie (2019). Sans compter, ses récentes participations à l’écriture de chansons pour Gianni Morandi, géant de la musique italienne.

Si tu étais là, on taperait des mains sur l’instru magique de « Montecristo ». Dardust, son producteur, livre un mélange improbable : reggaeton assumé et violons épiques. Bref, on sourirait et probablement… débattrait de la force que tu as pu m’offrir.

brunoaleas – Photo bannière ©Fillipo Maffei – à Giovanna