Colt à l’OM

La nausée me vient instantanément, en pensant à Bertrand Cantat ou à Sean Combs. Ces dernières années, des dossiers ouverts ou réouverts démontrent qu’il y a encore trop d’agresseurs en circulation, dans le secteur cinéma, comme au sein de la sphère musicale. L’industrie musicale apparaît telle une baignoire pour requins.

Un duo y propage la lumière. Colt communique son énergie, depuis quelques années. Elle est belle ! Je le comprends à l’OM (Seraing). Les artistes y jouent majoritairement leur premier album, Saveur Cœur Abimé

Les langues se délient via plusieurs chansons. L’esprit est fédérateur. Une famille unie sur scène. Pour la première fois, Diego et Coline chantent devant un public. Une bougie posée pour les opprimés. Et en face ? Un public de feu !

Le spectacle est intense. L’electro froide et chaleureuse provoque une ambiance berlinoise de fin de siècle. Puis, qu’en est-il de la performance vocale ? Incroyable. Coline, au cardio de zinzin, défonce tous les records athlétiques. Quant au jeu de lumière, il impressionne par son minimalisme (« Chaos ») ou sa tension (« Invincible »).

La poésie des Bruxellois me transporte si loin. Adieu société apathique et vengeresse. 

Je suis épaté, du début à la fin. Colt mitraille des mots forts, une fois sur scène ! 

Quand on rencontre les personnes qui nous écoutent, on se rend compte de l’utilité que notre musique a eu dans leur vie et c’est à chaque fois quelque chose de différent. C’est toujours hyper touchant. « Demi-mot », « Reboot », ça leur a beaucoup parlé. Le fait que nos chansons soient hyper intenses – autant les joyeuses que les tristes –, ça permet aux gens d’extérioriser ce qu’ils ressentent. C’est pour ça qu’on aime aller dans l’intensité : on sait que ça va résonner.

Antoine

brunoaleas – Photos ©Erin Terlier

Publié le 3 décembre 2025