His House

Nous sommes à Londres, dans un centre de demandeur d’asile. Bol et Rial font face à 3 personnes. Ces dernières leur annoncent que l’Etat leur octroie un habitat. Un sourire et des rires de soulagement transparaissent de notre couple. Enfin il va avoir la maison dont il rêvait. Arrivés chez eux, la désillusion et le passé les hantent. Et si cette maison n’était pas vraiment la leur ?

His House n’est pas un film d’horreur. L’œuvre n’utilise pas la peur pour vous tétaniser. Elle vient chercher en nous des craintes plus subtiles. La peur de ne pas être accepté, d’être rejeté, de ne pas s’adapter, de devoir survivre en terrain inconnu, de ne pas savoir de quoi demain sera fait, de perdre un être cher, d’être séparé de ceux qu’on aime, de perdre sa liberté, d’être dépendant, de vivre un événement douloureux.
Le réalisateur Remi Weekes nous pousse à ressentir ces sentiments pour être en harmonie avec ce que vivent les personnages. La peur est ici, vecteur d’empathie.

His-House-14

Tout au long du métrage, il nous est donné à voir et à vivre ce que traverse une personne ayant vécu un trauma bouleversant sa vie. D’ailleurs, les 1h33 du film sont bien plus efficaces dans la compréhension de ce sujet que mes cours de psychologie.
Dans un premier temps, les scènes horrifiques peuvent paraître clichées. Cependant, lorsqu’on les regarde de manière plus globale, elles ont toutes une utilité. Leur fonction est de mettre en image ce qu’il se passe dans l’esprit d’une personne endolorie par la vie.

His House n’est pas un film d’horreur. Mais plutôt une expérience sur la résilience.

Nos fantômes nous suivent. Jamais ils ne s’en iront. Ils vivent avec nous. C’est quand je les ai laissé rentrer que j’ai pu commencer me regarder en face. -Bol

C’est en acceptant son histoire que l’horreur se termine, que la maison devient notre maison.

Mouche
Illustrations ©Remi Weekes

Laisser un commentaire