Max Cooper – Emergence

Emergence3

VAGUE DE FRISSONS

Un homme de Belfast, nommé Max Cooper, a réussi à me transporter vers un Ailleurs, via sa musique. L’album Emergence est de loin une des meilleures expériences sonores qui m’ait été donnée d’écouter.

Les machines parlent ! A travers l’usage de logiciels et programmes informatiques, de jeunes personnalités n’ont plus aucune peur à se lancer dans une le monde musical. Serait-il prétentieux d’insinuer que pour certains, l’étude du solfège pur et dur n’a plus de sens ? Il y a toujours eu une distinction entre artistes et artisans. Max Cooper est l’intermédiaire entre l’univers électros et le 4e Art.

Cet opus est chaotique, apaisant, renversant et poignant. Le premier morceau, « Symmetry », ouvre le bal de par sa construction à la fois légère et brute. Différentes couches sonores apparaissent et créent un sforzado (c’est-à-dire l’apparition soudaine d’un renforcement sonore). « Symetry » pourrait également très bien s’apparenter à la bande originale d’un film aux sujets proches à Matrix.
Cette première piste s’enchaîne avec adresse à « Seed ». Ce dernier, muni de chœurs féminins, détient des percussions me faisant penser à des bruits liés à des enfants en guerre, avec pour seules armes, des crayons qui s’entrechoquent de toute part.

Un des titres les plus « robotiques » : « Waves ». Son clip allie lignes se formant et se déformant, pour finir en un ensemble de courbes dansant au rythme de la musique. La zic est mathématique et ce qui me plaît, c’est de voir des formes ou couleurs se combiner avec des productions de musiciens électros. La physique quantique est posée via un graphisme propre aux clips de Max Cooper. Si je devais interpréter l’esthétique de ses clips, j’avouerais qu’il nous livre une contemplation devant une mise en représentation de l’infiniment petit. En d’autres termes, les particules élémentaires ondulent à la cadence de ses sons.
Encore une fois, l’envolée sonore que propose ce type de morceaux est la marque de fabrique de Maxou. Dès l’écoute de tout Emergence, on s’habitue facilement, pour certains morceaux, à entendre une première partie sonore et une autre en fond, qui arrive petit à petit à nos oreilles. S’il fallait coller une image à ce que je viens d’écrire précédemment, imaginez une scène de cinéma où la caméra filmerait des saltimbanques à l’avant plan, et en arrière plan, une troupe de clowns en spectacle.
Mentionnons aussi « Cyclic » qui renferme des percussions variées et efficaces.

Regardez vers les étoiles et pas vers vos pieds. Essayez de donner un sens à ce que vous voyez, et demandez-vous ce qui fait que l’univers existe. Soyez curieux.

Telles étaient les paroles du physicien Stephen Hawking dont Max Cooper est fan.

Mon principal argument pour que vous fassiez la démarche d’aller écouter Max, est de toujours croire qu’il existe encore et encore des musiciens partageant des clés appropriées à détacher notre Esprit du monde réel.

DRAMA

Laisser un commentaire