Dead Sullivan Interview

YouTube, c’est merveilleux. De nos jours, la musique n’a aucune frontière. Drama découvre Dead Sullivan sur le média incontournable. Lorsqu’il écoute le groupe pour la première fois, il fut tellement détendu. Leur ambiance lui rappelait les sons d’Elliott Smith. C’est peu dire !

26982261_334987286988688_267548516_o

Avez-vous appelé votre album Imbecile en référence au sentiment d’être un idiot quand on est amoureux ?

Ça devrait être en référence à se sentir comme un idiot, pas forcément à être amoureux, mais plutôt pour toute sorte de relations. C’était à l’origine le nom du deuxième morceau de l’album. Mais quand j’ai créé la couverture et que j’ai écrit imbecile sur sa tête, je me suis dit que ça marchait mieux parce que beaucoup des chansons partagent une atmosphère lyrique similaire, étant surtout à propos des relations avec les gens qu’on a autour de nous et comment parfois, ils nous font se sentir idiots.

J’ai remarqué des atmosphères intimes et douces dans vos morceaux. Comment et où composez-vous ?

Je fais tous les enregistrements dans ma propre chambre, du coup, il y a beaucoup de bruits ajoutés par inadvertances, mais ça rajoute une texture à la musique que j’aime bien. J’ai aussi un chien qui ronfle très fort donc si vous écoutez attentivement vous pourrez peut-être l’entendre ronfler, ou m’entendre lui dire de la fermer. La majorité de la musique que j’écoute est plutôt lofi alors je n’ai jamais eu l’impression que c’était fatalement nécessaire d’avoir un équipement d’une grande qualité pour faire de la bonne musique. J’essaie toujours de rendre mes morceaux aussi bons que possible, mais je travaille mieux dans mon propre espace donc je trouve l’ambiance bienvenue.

Quelles sont les plus belles choses pour un musicien qui vient du Texas ?

Je suis né à Dallas et j’ai vécu au Texas toute ma vie alors je ne connais pas grand-chose d’autre. Mais Dead Sullivan a récemment fait une tournée à travers l’Arkansas et le Tennessee. J’ai eu l’occasion de rester dans quelques maisons montagnardes, alors c’est vrai que j’aurais bien voulu qu’il y ait plus de montagnes ici aussi. Mais j’aime toujours vivre au Texas même si ça devient extrêmement chaud parfois. À Denton, il y a aussi une bonne scène DIY (électro artisanale) pour la musique, ce qui est une belle qualité de l’endroit où je vis parce qu’il y a beaucoup d’opportunités pour regarder ou faire des spectacles.

J’aimerais savoir. Tu as sûrement que tu qualifies de meilleur album de 2017.

Je me suis récemment intéressé au groupe Slint et à leur album Spiderland. J’aime l’intensité de leur musique émotionnelle et instrumentale. Elle est très unique. J’écoute souvent de la musique plus lente et douce. Je suis content d’avoir trouvé quelque chose de plus lourd qui me plaise. J’admire vraiment Dave Pajo, le guitariste de Slint, et tous ses projets complémentaires.

Est-ce que la musique est un remède à tout dans ta vie ?

Non je ne pense pas qu’il y ait un remède à tout mais c’est agréable de faire quelque chose et d’en être fier. L’art a tendance à rester une distraction saine ou un hobby pour beaucoup de gens. Mais si tu t’y prends sérieusement et si travailles dur, ça commence à développer un sens plus profond pour toi et, espérons-le, pour les autres. Ce qui motive le plus, ce qui donne le plus envie de continuer, est de savoir qu’il y a des gens là, ayant la volonté de t’écouter, de te supporter.

Quel est ton endroit de rêve pour faire un grand concert ?

Nous n’avons pas eu l’occasion de jouer au-delà du Sud. Ce serait super de voyager et de jouer plus dans le Nord-Est. On a surtout fait des spectacles intérieurs et je pense qu’on apprécie vraiment tout endroit où les gens sont juste heureux d’écouter des concerts.


DRAMA – Interview réalisée le 21/01/18

Laisser un commentaire