Des mecs aussi sympas que leur nom et leur musique, formant le groupe Le Colisée, nous livrent un nouvel EP! Ils nous sortent la suite de Vie Eternelle, intitulé logiquement Vie Eternelle II, comme si tout le quota de folie avait été accordé à la musique, et qu’il n’y en avait plus assez pour le nom de l’EP. Encore une fois de la dream pop rêveuse chantée en français par le beau David Nzeyimana, tête pensante du groupe.
Le premier son, « Géraldine » est d’une tendresse rare, comme tout l’album ! Les paroles interrogatrices nous mènent dans ce qui ressemble à un quiproquo, un lendemain de soirée, ou que sais-je, mais on peut déjà à l’écoute de ce premier morceau entendre que Le Colisée évolue très bien. « Age of Love » en collaboration avec le chanteur de Francois and The Atlas Mountain est la seconde merveille de cette ep, la 3ème partie de la chanson vient finir en apothéose les deux premières, dans un élan d’amour inespéré.
« Dire » est un peu plus introverti, les paroles, très importantes, traduisent une sorte de mal-être typique de notre génération : « Quand on me demande mon avis, je ne sais pas quoi dire. ». Qui croire ? Que faire ? Et que dire pour ne pas commettre d’impair ?
N’oublions pas « Donnie Darko » dont le titre renvoie à une très belle référence au film homonyme (que je vous conseille grandement) et « Knuckles » qui fait hommage au pionnier de la House Frankie Knuckles, house qu’on retrouve dans ce son.
Super EP, mais on attend de pied ferme l’album…
Les deux français de Paradis, Simon Mény et Pierre Rousseau, nous ont enfin délivré leur album tant attendu, Recto Verso. Et ce fut plus que la superbe confirmation des différents singles et EP qu’ils ont sortis, de « Parfait Tirage », datant de leurs débuts de 2011 au plus abouti « Couleurs Primaires » de 2015. Ils auront pris leurs temps au grand dam des curieux les ayant découvert, mais c’est pour le meilleur car cet album est une réussite et l’avènement d’un genre hybride, composé de la passion pour la house de l’un, et de l‘adoration de la variété française de l’autre. Comme quoi tout arrive. C’est d’ailleurs ce point qui désarçonne quiconque tomberait sur cette musique. Les aficionados de club se surprennent à chantonner dans la douche la sublime reprise du « Paradis » d’Alan Chamfort, quand les nostalgiques des années yéyés commencent à kiffer le beat hypnotisant de la house.
Cet album prouve le retour en force de la langue française dans la musique indé, et de toute beauté, un peu à la façon de Lescop en 2012.
Les morceaux comme « Miroir (partie 1) » et « Instantané » sont à écouter de toute urgence.
PS : Paradis est en concert au Reflektor à Liège et au Botanique dans le courant du mois de février, avec les supers The Pirouettes en première partie : à ne pas rater.
Lev.