Une explication à ce titre est nécessaire pour le comprendre entièrement.
Des artistes se copient inconsciemment ou volontairement pour parfois créer leurs œuvres. Je n’écrirai pas au sujet du « plagiat », au contraire, j’aime utiliser plutôt le terme « hérédité ». De fait, depuis l’arrivé de Flume, c’est-à-dire en 2011, une panoplie d’artistes puise énormément de sa technique. Car il faut savoir qu’il a eu un véritable impact sur le monde de l’électro, non pas parce qu’il est juste un jeune musicien et producteur d’Australie, mais aussi parce qu’il a une signature sonore qui lui est propre. En d’autres mots, il a complètement réussi à façonner une nouvelle approche musicale. Les nombreuses particularités qui font toute sa « magie » apparaissent désormais chez d’autres DJs juvéniles.
Cet héritage touche notamment à un DJ de France nommé Fakear.
Portant ce nom à merveille, le « fakir » de l’électro française arrive à fusionner avec maestria des sons orientaux munis de diverses couches sonores. Nul besoin de voyager vu que le simple fait d’ouïr l’album Animal agite notre imaginaire et nous implante, sans difficultés, dans les terres du Sud. C’est peut-être « Sheer-Khan » qui émane le plus cette conation aux vibrations indiennes, remarquée ne serait-ce qu’à travers des beats féminins. Que ce soit tant dans des samples de guitares, de voix de femmes ou encore via des percussions assez proche d’une ambiance tribale, Fakear arrive à transporter ses auditeurs vers une envolée du désert. Chacun de ces détails de composition se retrouvent, comme sous une incroyable synthèse, dans la chanson « La Lune Rousse ». Des violons s’ajoutent aux différentes strates sonores, représentant un doux mélange qui procure à la fois un sentiment de puissance et de relaxation. Quant au clip, où une fille s’en va au loin à la marche, il colle parfaitement à cette piste qui m’inspire une envie d’exil total vers une contrée inconnue.
« Neptune », de l’album Sauvage, est la preuve même de l’immense influence de Flume sur Fakear. On ne peut nier que ces jeux vocaux variés, ces ondes qui viennent et repartent et ce genre de percussions rappellent les astuces de l’artiste australien.
« Helix » a répandu, dans toute sa « flumitude », sa sapience globale à l’univers de ce Français.
A l’image d’un homme envoûtant son cobra au son de sa flûte, Fakear a su charmer mes goûts auditifs, tout en me faisant oublier le climat froid à souhait de mon pays. En outre, malgré les similitudes notables entre les deux musiciens, je ne me lasse pas de l’écouter.
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