Dandadan ! La série vient tout juste de terminer sa deuxième saison. Quant au manga, il approche déjà de sa conclusion. Sur Netflix, Dandadan est clairement dans le vent ! On y suit deux lycéens aux croyances opposées. Momo Ayase croit aux fantômes mais pas aux extraterrestres, Ken Takakura, lui, pense le contraire. Ils se lancent dans un pari où chacun explore un lieu réputé surnaturel, découvrant rapidement que les deux mondes, l’un des esprits, l’autre des aliens, existent réellement. Leur rencontre déclenche une série d’événements paranormaux, mêlant surnaturel, romance et comédie.
Ce n’est pas rien : des couleurs flashy, une prémisse complètement déjantée qui attire le regard, et surtout un opening de première saison qui a grandement contribué à la popularité de la série en devenant viral sur les réseaux.

Sans oublier un fait, Dandadan se paie le luxe d’être animée par Science Saru ! C’est l’un de mes studios d’animation préférés : tout ce qu’ils produisent devient culte. Leur catalogue est court, mais chaque œuvre est un concentré de créativité. Pensons à Devilman Crybaby, Ping Pong the Animation, Keep Your Hands Off Eizouken!, etc. Ces classiques, je vous encourage à les découvrir.
Côté animation, on a du très lourd. Je suis toujours épaté par la palette de couleurs qu’ils utilisent : des néons qui se mélangent dans une harmonie presque instable. Les phénomènes surnaturels et les éléments futuristes sont sublimés par cette distorsion constante des couleurs et des proportions.
La vitesse est aussi un thème central : chaque impact est travaillé au point que chaque pause dans un échange de coups devient un véritable feu d’artifice visuel. Franchement, ils m’épatent.
Il fallait bien une animation de cette qualité pour rendre l’œuvre plus que passable, car le scénario prend plusieurs partis pris radicaux qui feront soit des heureux, soit des écœurés.
Misant tout sur l’originalité de ses thèmes, mêlant, peut-être pour la première fois, des histoires de fantômes et rencontres du troisième type, Dandadan peine cependant à offrir plus qu’un fil rouge très plat. On alterne entre des scènes de flirt lycéen (certes touchantes, mais perdant un peu de l’originalité de la prémisse) et des combats au déroulement souvent prévisible.
Puis, la série mise beaucoup sur son humour, et je dois dire, avec regret, que je n’y ai pas été très réceptif. C’est de l’humour pipi-caca-zizi… difficile de faire plus bas du front, même dans certains ecchi médiocres. Si c’est votre came, vous serez servis : le nombre d’allusions au phallus par minute rivalise avec les comédies universitaires américaines des années 2000. Pénis = *Rire général*
Malgré tout, les personnages sont attachants, les designs sont superbes, les combats magnifiques, et la musique incroyable.
Même si je ne suis pas le public idéal, j’ai tout de même apprécié l’œuvre. L’intrigue n’a rien d’exceptionnel, mais parfois, ça fait du bien de revenir aux bases, peut-être que c’est justement l’idée. Après tout, l’auteur de Dandadan a été assistant sur Chainsaw Man et Hell’s Paradise. Peut-être qu’à force de voir des anti-héros torturés et des subversions de genre, on a juste envie de quelque chose de plus simple : une histoire d’underdog (celui qui part perdant), puis, son perso s’améliore, chope des super-pouvoirs, bat le méchant, finit avec la fille… tout ça sans se prendre trop au sérieux.
Je te laisser lécher mes nibards… si tu me laisse te pomper le dard.
Mémé Turbo
Pierre Reynders