Vous est-il déjà arrivé d’écouter un groupe au son incomparable ? Les humains ont la fâcheuse tendance de tout codifier. En Italie, depuis quelques années, des musiciens excellent dans le Putain, on fout le bazar ! Ils forment un groupe nommé Verdena.
Retour vers le passé. Hiver 2011. A la sortie de Wow, une vive impression s’emparait de mon cerveau. L’opus de la bande me rendait heureux. Aujourd’hui, il me rend toujours aussi joyeux. Verdena prouvait qu’il était possible de ne pas foirer l’exercice du double album, en proposant un vrai voyage sonore. Disto à fond les ballons. Paroles à libre interprétation, sans réel sens à déceler. Mélodies mémorables, mordantes et fascinantes. Wow signe un nouveau cap. Les compositions des Italiens sont de plus en plus riches, voire envoutantes. Pour les mélomanes, il s’agit d’un délice à écouter.
11 ans plus tard, Volevo Magia arrive dans les bacs. Se note une autre impression : le trio assume toujours ses griffes rock, tant aux cordes qu’aux percussions ! Leurs qualités artistiques sont nombreuses (je ne suis et ne serai point payé pour écrire ces louanges).
Mais comment définir le point fort de Verdena ? Cette formation se distingue-t-elle vraiment du reste de la scène italienne ? La question fut posée à l’homme derrière la chaine Youtube nommée L’Elefante Blu. Cet amoureux de la bande est au taquet quand il faut republier leurs concerts, ou quand on souhaite en savoir plus sur leur univers.
Ce qui les rend unique en leur genre ? C’est l’extraordinaire capacité à se réinventer album après album, tant du point de vue du style d’écriture que de celui purement musical.
Pourtant, il suffit d’une note, un titre, un soupir d’Alberto et on les reconnaît immédiatement.
Le fan ne se limite pas à décrire leurs compositions. Même si les musiciens sont peu présents sur les réseaux, en coulisse, ils semblent spontanés et sincères en termes de promotions et productions.
Leur cohérence au fil des années est restée inchangée depuis leurs débuts : parler, jouer, sortir des albums uniquement s’il y a vraiment quelque chose à dire et si cela respecte leurs standards de qualité. Jamais un concert n’est réalisé en dehors de la période de sortie de l’album juste pour se faire de l’argent, même en période de crise économique pour le groupe.
Lorsqu’un de leurs albums sort, cela devient un évènement médiatique. Ca l’est aussi pour les journaux qui ne s’intéressent pas à la musique rock underground/mainstream. Souvenons-nous. Nous parlons d’un groupe qui n’est jamais vraiment devenu célèbre.
L’Elefante Blu réussit un exploit. Il synthétise merveilleusement la force musicale de Verdena. Leurs paroles ont beau être cryptiques, et leurs instrus, qu’elles soient stoner, acoustiques, psyché, nos Bergamasques réservent des surprises à chaque opus. Dès lors, suivre leur évolution est toujours intéressant. Alberto, Luca et Roberta voulaient la magie… qu’ils se rassurent, leur magie est foutrement unique.
brunoaleas – Photo ©Paolo De Francesco