Souvent, en périodes pluvieuses et froides, on pense à l’été… Certains s’imaginent le passer sur une plage, d’autres en voyage. Pour ma part, ce sera en festival !
Quand on en parle, on pense généralement au Tomorrowland (Boom), aux Ardentes (Liège), aux Francofolies (Spa), ou encore au festival de Dour. Tous étant des événements axés sur de la musique populaire (rap, electro, etc.). Mais connaissons-nous vraiment tous nos festivals ?
En effet, outre le Hellfest à Clisson, le Motocultor, son petit frère, ou le Rock en Seine à Paris, que compte-t-on comme festivals plus proches de nous ?
Tout d’abord, on peut citer le Graspop Metal Meeting à Dessel, avec sa programmation variée, son cadre et son ambiance, il est le plus gros festival belge de metal, s’étalant sur 4 jours : du 18 au 21 juin.
Vient ensuite le festival du Jera on Air qui se situe à Ysselstein en Hollande, du 25 au 27 juin. Sa programmation se base autour du punk hardcore, metalcore, deathcore, hardcore ou beatdown, selon les éditions. C’est un de mes festivals favoris ; bien que plus éloigné, il en vaut clairement le détour rien que pour sa programmation, son ambiance ou son camping toujours animé !
Revenons en Belgique. Une terre qui accueille l’Ieperfest à Ypres, du 3 au 5 juillet, avec un line up résolument hardcore. Ce festival vegan/friendly ravira les plus engagés d’entre vous.
Le mois d’août a également son lot de décibels avec l’Alcatraz Festival à Courtrai, du 7 au 9 août. Il mise sur une diversité musicale via de nombreux genres représentés.
Puis, il y a le Summerblast à Trèves. Il ne dure que le 15 août et, comme le Jera on Air, se focalise sur la musique core.
Si l’été est riche en festivals, il en va de soi, que les festivals sont présents tout au long de l’année.
Le Groezrock a déjà établi une édition d’hiver et sa plus importante se passe en avril (pas d’édition en 2020 pour causes financières). N’oublions pas le Rock&Troll à Leuze-en-Hainaut. Ses affiches, allant crescendo du rockabilly au metal, passe aussi par le punk et le rock. Sans oublier le festival de Durbuy, fin avril, plutôt typé folkmetal et stoner.
Peu importe la date, tout mélomane peut trouver son bonheur au sein des divers festivals présents dans nos régions et aux alentours.
Malheureusement, ils ne se dérouleront pas cette année. Les organisateurs ont été contraints d’annuler les événements culturels afin d’éviter la propagation du coronavirus.
Malgré une suppression des événements musicaux, environ 10 000, des organisateurs ont décidé d’organiser des concerts 2.0. Prenons l’exemple du MCP Apache, les organisateurs ont choisi de diffuser des concerts « lockdown » de groupes locaux pour continuer à supporter la scène locale ! Le principe est simple, afin d’accéder au concert, il suffit de payer la modique somme de 5 euros sur une plateforme. Non seulement vous soutiendrez la salle qui comprend un trou dans son budget, mais vous participerez aussi à la solidarité envers des organisateurs et des groupes. NO CULTURE ! NO FUTURE !
Autre nouvelle version des concerts, celle des fameux beatpark ; même principe qu’un fastfood ou encore que les cinémas en plein air (on en retrouve dans Grease). Bref, tu assistes à un show tout en étant dans ta voiture. Pour des amoureux des concerts, en voilà une bonne idée : tu es assis confortablement dans ta voiture ou même chez toi devant ton PC et tu vis un concert sans l’odeur de clope et de bière ! Cependant, si l’initiative est bonne et intéressante, l’ambiance des concerts n’est pas la même, loin de là ! Adieu les crowdkills, les pogos (difficile d’en faire chez soi sans casser quelque chose), les chants avec les groupes. Il en va de même pour les festivals dont la meilleure ambiance se trouve dans les fameux campings. Que de souvenirs !
Hâte d’un retour à la normale !
Il faudra donc être patient pour voir nos groupes favoris et attendre la fin des restrictions qui, on l’espère, arrivera bientôt.
Si la pandémie nous prive de nos libertés, la musique reste toujours présente dans notre quotidien. Elle est une arme contre l’ennui. Elle nous ramène à la nostalgie d’un été festivalier.
Laura Dachko Terletska
Photo ©Laura Dachko Terletska