Je ne m’attarderai pas sur le nom du groupe. Il me plaît. Je pourrais dire la même chose au sujet de l’album, mais je ne vais pas pousser le bouchon aussi loin… cette fois-ci.
Les références au monde ésotérique, à la magie, à l’alchimie, au monde caché, à l’obscurité, sont importantes et récurrentes.
Personnellement, j’apprécie ces références, étant féru des domaines précités.
Au-delà de ces considérations, la musique d’Ultraphallus est à la hauteur (pas celle d’Emmanuel Moire). Et je ne vais pas m’amuser à l’exercice d’une quelconque critique, elle n’a pas lieu d’être. Cet écrit n’est qu’une glose.
Pour situer, il s’agit d’un métal (sic) lent, lourd, dissonant, atmosphérique, oppressant et très « couillu ».
J’apprécie l’atmosphère qui s’en dégage. Elle est sombre et froide (comme la fusion)… On pourrait dire qu’elle reflète parfaitement le monde humain.
Je suggère cet album comme bande son des peintures de Jérôme Bosch.
A l’écoute de cet opus, attendu de longue date (sortie annoncée depuis 2014, voici un 7 devenu 9), j’imagine un être conscient de l’hostilité concrète du monde réel. Un être qui sait, et qui se doit de le communiquer à ses pairs. Le langage direct est pratiquement inexploitable pour exprimer cela.
Le gai savoir est principalement diffusé au travers de symboles difficiles à décoder. Par ailleurs, Dom Antoine-Joseph Pernety disait :
Il faut se défier des endroits qui paraissent faciles à entendre à la première lecture.
Je vous encourage vivement à découvrir The Art of Spectres, sorti sur le label belge SUB ROSA ce 24 mars 2016 (le quatrième Jupiter).
Bonne écoute…
Vincent Halin