Tenjin le dieu du ciel est le premier manga de Sugie Tasuku. Il raconte le parcours de Riku, un jeune japonais, qui pour suivre les traces de son père, cherche à devenir pilote de chasse. Il se découvrira un talent incroyable pour le vol et apprendra de précieuses valeurs comme la camaraderie et l’abnégation.
Son apprentissage lui permettra-t-il de découvrir la vérité derrière l’accident à l’origine de la démission de son père?
Arborant un thème plutôt particulier, Tenjin fut pour moi une des belles surprises de cette année. Si le scénario en lui-même est d’un intérêt passable, le sujet de l’aviation est abordé avec grand soin par le mangaka. On sent une certaine recherche de la part de l’auteur et on a l’impression d’avoir une représentation générale et correcte du parcours d’un aviateur dans l’armée. Chaque étape de l’apprentissage est mentionnée et on ressent les phases de vols gagner en intensité avec des modèles d’avions plus difficiles à contrôler. Le seul problème c’est que les passages de dialogues et d’expositions sont ennuyants, vous forçant parfois à lire en diagonale pour arriver aux parties plus intéressantes.
En plus de ses dessins d’une belle énergie, le grand point fort de Tenjin vient de sa capacité à communiquer des sensations. Si l’histoire principale est le point faible de la série, chaque moment de vol représente d’excellentes expériences. L’auteur transmet avec brio toutes les sensations qu’on pourrait avoir aux commandes d’un engin supersonique. La vitesse, la chute, ou l’impression de flotter vous seront communiqués d’autant mieux que le personnage principal, Riku, est très attachant. Les instants de pressions, où le héros est en danger, m’ont réellement fait suer, ce qui n’est pas un petit compliment.
On peut comparer ce manga à une bonne balade en montagne russe. La file d’attente est longue mais il décoiffe. On s’empresse aussitôt d’y retourner!
Pierre Reynders