Slomosa au Misery Fest

Ce n’est plus un secret. En Belgique, les douches sont gratuites en été. Il suffit de mettre sa tête dehors pour recevoir la pisse des Dieux. Mais ! Mais, mais, mais ! Lorsqu’une brasserie organise un petit festival pour fêter son anniversaire, en pleine campagne, comment refuser ?! Il faut affronter vents et marées !

Je me dirige alors vers le Misery Beer. Le manoir est plutôt connu pour ses bières spéciales, son cadre verdoyant et son ambiance rock’n roll. L’endroit fête son cinquième anniversaire. Fonçons. E25, me voilà !

La Province de Liège s’apparente aux décors de Silent Hill… rien ne m’arrête. A 20h se pointe un quatuor plutôt incroyable. Slomosa fut surprenant à Leuven (Het Depot, novembre 2023). Ma mémoire ne peut défaire ce souvenir. La voix fédératrice. Les gros riffs efficaces. Une nostalgie aimée et retrouvée pour les fans de Kyuss ou Fu Manchu. Juste avant l’arrivée des Norvégiens sur scène, 2 personnes souriantes prennent le micro. Le propriétaire de la brasserie entame un discours émouvant, aux côtés de sa femme.

Recevoir Slomosa, ici… je ne comprends rien à ma vie. Merci ! Les gars, sachez-le, j’étais un cancre. J’étais un cancre !

Le concert commence, l’énergie du groupe est à nouveau remarquable. Epaté par la force de frappe, je confirme une vieille idée. Slomosa est vraiment balèze sur scène. 2 membres de Silenceless acquiescent et valident cette observation. Nul besoin de feu d’artifice, lumières psychédéliques ou costumes carnavalesques… ici, on se concentre sur un jeu stoner, décoiffant. Le groupe kiffe sa vie et sourit face à un public en délire.

Pogos en veux-tu en voilà et joyeux lurons frôlant les airs – plusieurs personnes se laissent porter par d’autres bras pour ensuite être bousculées h24, l’euphorie au max –. J’ai rarement autant ri, lors d’un concert. A ce point là ?! Fuck yeah. Le public crée le show, digne d’une comédie inouïe ! Un dinosaure muni d’une coupe afro, un masque de cheval ou d’autres fantaisies rythment le spectacle.

Like animals, we dig the earth, chante Benjamin Berdous. ‘Battling Guns’ illustre l’absurdité de la guerre et pointe une sorte de fatalisme… mais à cette soirée, tout le monde souffle un vent de joie incomparable. Comme quoi, danser et fêter sont des actes salvateurs – clin d’œil aux politicards pro confinements –.

Longue vie à Slomosa ! Hâte d’écouter Tundra Rock, un prochain album à hurler haut et fort !

brunoaleas – Photos ©Dominique Bernard

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