PANDEMONIUM. Dernier album en date d’un fameux farceur. Je salue Vald. Je salue l’écriture de l’artiste. Par contre, je n’accroche pas aux instrus de son nouveau disque. Les angles abordés, comme les médocs, l’autodestruction, les saintes phrases d’une mère, sont puissants mais difficilement mis en valeur. Quel gâchis. Croyez-vous aux épiphanies ? Juste après la sortie de son cinquième album, Vald partage une surprise. Sa démarche n’est pas piquée des hannetons. Vladimir Cauchemar et Todiefor charbonnent ensemble pour livrer des inédits et une version remixée du dernier opus du V, PANDEMONIUM RELOADED !
Alors là, c’est oui ! Oui, oui, oui – big up à Lepers –. Pourquoi transmettre un tel enthousiasme ? L’initiative ne date pas d’hier. Jovanotti, The Cure, Foals sont aussi des adeptes de l’exercice, mais là, il fallait absolument écouter le résultat. On parle d’un rappeur prêt à séduire un autre public. L’electro est un style de musique passionnant.
Balayons des questionnements concernant PANDEMONIUM RELOADED.
- Avons-nous affaire à des instrus de gros drogués, une musique composée pour les personnes prêtes à s’immoler au Festival de Dour ? Oui et non. Certains passages sont plus brutaux que d’autres. Cependant, ne résumons pas le projet à une expérience éprouvante.
- Les remix sont donc soutenables pour de petites oreilles ? Oui. D’ailleurs, Vald doit sûrement envoyer du pâté, en testant les mélodies, une fois sur scène.
- La durée d’écoute est trop longue ? Pas du tout. Ça part sur plusieurs variantes de l’electro. Par conséquent, les mélomanes auront envie d’en écouter toujours plus.
Faut-il comparer Vald au fou du roi ? Allons plus loin. Il est également spinoziste. Citons le philosophe, encore une fois. D’après Baruch Spinoza, le vrai bien repose sur l’extension de la puissance de connaître. En d’autres mots, vivre en suivant la raison est ce qu’il y a de plus utile.
Certes, Valentin considère l’intelligence artificielle comme un artiste à part entière… je le pardonne. Pourquoi ? Le gaillard réinvente son univers musical. Et son écriture est enfin honorée. Il critique la surpopulation, le rap, la médecine, mais aussi, ses vices. Il vaut mieux savoir ce qu’on défend et préserve, avant de clasher le premier venu. Merci Vald !
brunoaleas – Photo ©Fifou